Plan de tests fonctionnels : modèle Excel prêt à l’emploi avec tableau de bord par thème
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Le plan de tests fonctionnels est l’outil qui permet de savoir, à tout moment, où en est la qualité de la solution, quels risques sont encore ouverts et quelles actions restent à mener avant la mise en production. Le modèle que tu viens de générer (feuille Plan de tests + feuille KPI_Thèmes) a été pensé pour jouer ce rôle de “tour de contrôle” très opérationnelle.
Voici un article détaillé que tu pourras utiliser tel quel sur ton site ou adapter à ton contexte.
1. À quoi sert un plan de tests structuré dans Excel ?
Dans un projet de déploiement d’ERP, d’outil financier, de portail RH ou de CRM, les tests fonctionnels s’accumulent vite : cas de facturation, clôtures, notes de frais, interfaces bancaires, reporting, règles de gestion locales… Sans structure, chaque équipe teste “dans son coin”, les anomalies se perdent dans les mails et personne ne sait vraiment si l’ensemble du périmètre a été couvert.
Un plan de tests bien construit permet de :
- Lister l’ensemble des scénarios critiques à valider, thème par thème.
- Suivre l’avancement réel (conforme, non conforme, en cours, en attente, pas applicable).
- Documenter les décisions : pourquoi tel cas reste ouvert, quelle action est prévue, qui doit faire quoi.
- Produire des indicateurs compréhensibles pour le sponsor, la direction financière, la DSI ou l’audit (taux de conformité, volumétrie de cas de tests par thème…).
Le modèle Excel proposé répond à ces besoins en restant simple à prendre en main pour les équipes métier comme pour les équipes IT.
2. La feuille « Plan de tests » : le tableau de bord au quotidien
La feuille principale centralise tous les scénarios. Elle est organisée en colonnes très lisibles.
2.1. Les colonnes clés
- Thème
Cette colonne regroupe les grands blocs du périmètre testé :- Général
- Trésorerie
- Reporting & consolidation
- Ou tout autre thème adapté à ton projet (Ventes, Achats, Paie, CRM, etc.).
- Scénario de test
On y décrit le cas fonctionnel à tester, par exemple :- « Facturation inter-compagnies »
- « Clôture comptable mensuelle »
- « Gestion des communications bancaires »
- « Rapports SOX »
- Colonnes de statut
Cinq colonnes sont dédiées au suivi :- Conforme
- Non conforme
- EN COURS
- EN ATTENTE
- PAS APPLICABLE
- Vert pour Conforme
- Rouge pour Non conforme
- Bleu pour En cours
- Jaune pour En attente
- Beige pour Pas applicable
- Commentaires / actions
Cette colonne constitue la mémoire du plan de tests. On y note :- le défaut constaté (“Écart de 0,01 € sur les écritures multi-devises”),
- la décision (“corriger la règle d’arrondi avant la prochaine itération de tests”),
- les références (ticket JIRA, numéro d’anomalie, contact du référent),
- ou simplement le contexte (“scénario planifié pour le prochain sprint, en attente de données de recette”).
3. Exemple de plan de tests pré-rempli
Le modèle comporte déjà un exemple réaliste que tu peux garder comme démonstration ou remplacer par ton propre contexte.
3.1. Thème « Général »
Quelques scénarios typiques y figurent, par exemple :
- Facturation inter-compagnies : statut Conforme Commentaire : “Cas standard entre deux sociétés du groupe.”
- Clôture comptable mensuelle : statut En cours Commentaire : “Tests en cours sur le nouveau paramétrage des journaux.”
- Préparation de la nouvelle année fiscale : statut En attente Commentaire : “Scénario planifié pour le prochain sprint de tests.”
- Rapprochement des comptes généraux : statut Non conforme Commentaire : “Écart de 0,01 € constaté sur les écritures multi-devises.”
- Rapports financiers mensuels : statut Conforme Commentaire : “Rapport PDF et export Excel validés sur 3 environnements.”
En quelques lignes, on lit immédiatement les points solides, les points à corriger et ceux qui ne sont même pas encore entrés en test.
3.2. Thème « Trésorerie »
- Gestion des liquidités quotidiennes : Conforme
- Gestion des communications bancaires : En cours
- Notes de frais – remboursement : Conforme
- Avances en espèces : En attente, en raison de règles métier encore en discussion.
3.3. Thème « Reporting & consolidation »
- Rapports management mensuels : Conforme
- Coûts inter-compagnies : En cours
- Préparation des prévisions (forecast) : Conforme
- Gestion des banques – états de rapprochement : Conforme
- Rapports SOX : Pas applicable lorsque le groupe n’est pas soumis à cette réglementation.
Cet exemple montre comment le même modèle peut servir à la fois à des tests purement fonctionnels, à des exigences réglementaires et à des besoins de pilotage financier.
4. Le bloc « Synthèse des statuts » : une vision globale instantanée
En haut à droite de la feuille Plan de tests, un bloc de synthèse calcule automatiquement :
- le nombre total de cas de test renseignés,
- le nombre de conformes, non conformes, en cours, en attente, pas applicables,
- le nombre de cas À FAIRE (scénarios définis mais sans statut encore renseigné),
- le pourcentage associé à chaque catégorie.
Dès que tu ajoutes un scénario ou que tu déplaces un “X” d’une colonne à l’autre, ces chiffres se mettent à jour. En comité projet ou en comité de pilotage, il suffit de projeter cette zone pour donner une vision fiable de l’avancement.
Une cellule de “Progression globale” calcule également le taux de conformité global (Conformes / Total de cas), formaté en pourcentage. C’est un indicateur simple, immédiatement lisible par la direction.
5. La feuille « KPI_Thèmes » : un mini-dashboard par domaine
Au-delà de la vision globale, les sponsors ont souvent besoin de savoir quel thème avance bien et quel thème reste en retard. La feuille KPI_Thèmes répond exactement à cette question.
5.1. Comment elle fonctionne
La structure est la suivante :
- Colonne A : liste des thèmes (Général, Trésorerie, Reporting & consolidation…).
- Colonnes B à G :
- Total cas de test
- Conforme
- Non conforme
- En cours
- En attente
- Pas applicable
- Colonne H : Taux de conformité (Conformes / Total cas de test du thème).
Les formules vont chercher les données dans la feuille Plan de tests en fonction du thème saisit en colonne A. Tu peux donc :
- Ajouter de nouveaux thèmes en colonne A (par exemple “Ventes”, “Achats”, “Paie”).
- Renseigner les scénarios correspondants dans Plan de tests.
- Laisser Excel calculer automatiquement la volumétrie et les taux de conformité par thème.
En quelques secondes, tu repères que, par exemple :
- “Général” est conforme à 80 %,
- “Trésorerie” plafonne à 50 % avec plusieurs cas en cours,
- “Reporting & consolidation” est quasiment bouclé.
6. Comment utiliser le modèle dans un vrai projet
6.1. Préparation du plan de tests
- Lister les thèmes
Partir de la cartographie des processus ou du périmètre de projet : Général, Trésorerie, Reporting, Fiscalité, RH, etc. - Définir les scénarios critiques
Pour chaque thème, identifier :- les processus “quotidiens” (facturation, clôture, encaissement),
- les cas sensibles (multi-devises, inter-compagnies, règlementations locales),
- les cas réglementaires (SOX, audit interne, comité de crédit…).
- Saisir les scénarios dans la feuille Plan de tests
Remplir les colonnes Thème et Scénario de test sans toucher, dans un premier temps, aux statuts.
6.2. Conduite des tests
- Planifier les campagnes
Pour chaque sprint, vague de tests ou session UAT, convenir des scénarios à exécuter. - Mettre à jour les statuts
À chaque passage de test :- inscrire “X” dans la colonne appropriée,
- remplir les Commentaires / actions (description d’anomalie, action prévue, échéance).
- Suivre les indicateurs
- Surveille la Synthèse globale pour vérifier que la part de Conforme progresse.
- Utilise la feuille KPI_Thèmes pour détecter les domaines en retard.
6.3. Boucler la phase de tests
En fin de cycle ou juste avant la mise en production, le plan de tests sert de preuve :
- on démontre que le périmètre a été couvert,
- on sait précisément quelles anomalies restent ouvertes et pourquoi elles sont acceptées ou reportées,
- on peut exporter ou archiver le fichier comme pièce de dossier projet, d’audit ou de recette.
7. Bonnes pratiques pour tirer le meilleur du modèle
- Un seul statut par scénario : cela évite les incohérences et garde le reporting clair.
- Des commentaires précis : indiquer la cause, l’impact, l’action prévue et, si possible, le responsable.
- Un référent par thème : par exemple, un contrôleur de gestion pour “Reporting & consolidation”, un trésorier pour “Trésorerie”, etc.
- Mises à jour régulières : idéalement, le tableau est actualisé à chaud après chaque session de tests ou au moins une fois par jour en phase intense.
- Sauvegardes versionnées : conserver une copie par grande étape de projet (avant UAT, après UAT, avant mise en prod…) pour garder l’historique.
Plan de tests fonctionnels : modèle Excel à télécharger ⬇️
Ce modèle de plan de tests dans Excel combine deux forces : une grille très opérationnelle pour piloter les scénarios au jour le jour, et un mini-dashboard par thème pour rendre compte de l’avancement auprès de la direction et des parties prenantes. En l’adaptant à ton contexte (ajout de thèmes, de scénarios, de colonnes spécifiques), tu obtiens un véritable outil de pilotage de la qualité, beaucoup plus parlant qu’une liste d’anomalies isolée ou qu’un simple compte-rendu de réunion.

L’exemple prérempli dans le fichier Excel ci-dessous raconte déjà l’histoire d’un vrai projet de déploiement d’outil financier, avec ses réussites, ses zones d’incertitude et ses points de vigilance. Chaque ligne correspond à une situation concrète qu’une équipe métier et une DSI rencontrent au moment de basculer vers un nouveau système.
1. Un contexte implicite : déployer un nouveau socle financier
L’exemple du fichier met en scène une organisation qui met en place ou fait évoluer un socle de gestion financière : comptabilité générale, trésorerie, reporting et consolidation.
Le plan de tests se structure naturellement autour de trois blocs :
- Général : cœur comptable et processus transverses.
- Trésorerie : flux bancaires, notes de frais, avances en espèces.
- Reporting & consolidation : production d’états de gestion et de rapports de conformité.
Ce découpage thématique n’est pas anodin. Il permet :
- d’assigner facilement chaque scénario à un responsable métier (DAF, trésorier, contrôleur de gestion…),
- d’aligner le plan de tests sur la cartographie des processus de l’entreprise,
- de faciliter la lecture des indicateurs dans la feuille
KPI_Thèmes.
2. Thème « Général » : sécuriser les fondations comptables
Les premières lignes de l’exemple se concentrent sur les opérations qui soutiennent toute la chaîne financière.
2.1. Facturation inter-compagnies – un cas déjà maîtrisé
Le scénario « Facturation inter-compagnes » porte le statut Conforme, avec un commentaire explicite :
« Cas standard entre deux sociétés du groupe. »
Le message est clair : le flux principal d’échanges entre entités liées fonctionne. Dans un vrai comité de projet, cette mention rassure la direction : le cœur des relations intra-groupe ne constitue plus un risque majeur.
2.2. Clôture mensuelle et nouvelle année fiscale – des chantiers en avancée progressive
Deux scénarios illustrent des situations intermédiaires :
- « Clôture comptable mensuelle » : statut En cours Tests en cours sur le nouveau paramétrage des journaux.
- « Préparation de la nouvelle année fiscale » : statut En attente Scénario planifié pour le prochain sprint de tests.
On visualise immédiatement deux réalités différentes :
- La clôture mensuelle est déjà entrée en test, mais n’est pas entièrement sécurisée. Des réglages de journaux restent à confirmer.
- La préparation du nouvel exercice n’a pas encore été jouée dans l’outil ; elle dépend d’une organisation de campagne (prochain sprint).
L’exemple montre comment le plan de tests distingue clairement les problèmes techniques (“paramétrage à stabiliser”) des séquences non encore jouées (“prévu plus tard”).
2.3. Rapprochement de comptes et rapports financiers – les signaux faibles
Deux autres scénarios complètent le tableau :
- « Rapprochement des comptes généraux » : statut Non conforme « Écart de 0,01 € constaté sur les écritures multi-devises. »
- « Rapports financiers mensuels » : statut Conforme « Rapport PDF et export Excel validés sur 3 environnements. »
Même un écart de 0,01 € n’est pas trivial dans un environnement multi-devises : cela révèle un défaut d’arrondi, de conversion ou de paramétrage des taux. Le commentaire évite de minimiser le problème : tout écart doit être compris, documenté, corrigé.
À l’inverse, la mention d’une validation sur trois environnements (développement, recette, pré-production par exemple) donne du poids au statut Conforme : la fonctionnalité a été testée dans des conditions variées.
3. Thème « Trésorerie » : sécuriser la relation banques / collaborateurs
La partie Trésorerie de l’exemple illustre un autre registre : les flux bancaires et la relation avec les collaborateurs.
3.1. Gestion des liquidités : une continuité de service confirmée
Le scénario « Gestion des liquidités quotidiennes » est marqué comme Conforme avec un commentaire simple :
« Flux journaliers intégrés sans interruption de service. »
L’information essentielle tient en deux éléments :
- les flux remontent correctement chaque jour,
- il n’y a pas eu de rupture de disponibilité.
Pour un comité de trésorerie, c’est un signal fort : la continuité d’exploitation est compatible avec la bascule outil.
3.2. Communications bancaires : un usage réel “en cours de sécurisation”
« Gestion des communications bancaires » est en cours :
« Connexion SWIFT à stabiliser sur l’environnement de recette. »
La phrase concentre un enjeu :
la mécanique globale fonctionne, mais l’intégration avec le réseau bancaire (SWIFT) reste fragile dans l’environnement de tests. L’exemple montre comment un statut En cours peut correspondre à un cas déjà opérationnel sur certains aspects mais nécessitant encore des tests de robustesse et de performance.
3.3. Notes de frais et avances en espèces : arbitrages métier
Deux scénarios montrent la dimension RH et organisationnelle :
- « Notes de frais – remboursement » : Conforme, workflow complet validé (y compris relances managers).
- « Avances en espèces » : En attente, car les règles de validation sont « en cours de définition côté métier ».
L’outil n’est pas le seul facteur. Le modèle donne à voir la réalité de nombreux projets : certains flux ne peuvent être testés tant que la règle de gestion métier n’est pas tranchée (qui valide quoi ? quels seuils ? quelles pièces justificatives ?).
Le plan de tests documente cette dépendance et évite d’accuser la DSI pour un blocage qui n’est pas technique.
4. Thème « Reporting & consolidation » : piloter par les chiffres
Le troisième thème illustre comment le plan de tests couvre les usages “haut de tableau”.
4.1. Rapports management et forecast : des outils de pilotage déjà robustes
Plusieurs scénarios y sont immédiatement Conformes :
- « Rapports management mensuels » : validés par le contrôle de gestion.
- « Préparation des prévisions (forecast) » : chargement des hypothèses et simulation des scénarios validés.
- « Gestion des banques – états de rapprochement » : alignement des soldes avec les relevés bancaires.
Ces lignes posent un constat : les équipes de contrôle de gestion et de trésorerie disposent de rapports fiables, cohérents avec les sources d’origine. Un sponsor qui lit cette partie comprend que les outils de pilotage – ceux qui structurent les décisions – sont déjà solides.
4.2. Coûts inter-compagnies : un chantier technique encore ouvert
Le scénario « Coûts inter-compagnies » reste En cours :
« Contrôles d’arrondi et d’allocation à terminer. »
La situation est typique : les logiques d’allocation entre entités, de clés de répartition ou de centres de coûts exigent souvent plusieurs itérations. L’exemple montre que l’équipe a identifié précisément où se situe l’incomplétude (arrondis, allocations), ce qui donne un cadre clair pour la suite de la campagne de tests.
4.3. Rapports SOX : l’intelligence du « Pas applicable »
Enfin, la ligne « Rapports SOX » affiche Pas applicable avec un commentaire :
« Groupe non soumis au périmètre SOX. »
Ce détail illustre une bonne pratique :
plutôt que supprimer un scénario “standard” de conformité, le plan de tests le conserve et explique pourquoi il n’est pas joué. Cela évite des incompréhensions ultérieures avec un auditeur, un nouvel arrivant ou un partenaire externe.
5. Ce que raconte l’exemple à propos du pilotage de projet
Pris ensemble, les scénarios et leurs statuts dessinent un portrait précis du projet :
- La base comptable est largement testée, avec quelques points techniques à corriger.
- La trésorerie avance de façon maîtrisée, même si l’intégration bancaire doit encore être stabilisée.
- Le reporting et la consolidation donnent déjà des indicateurs fiables pour le management, tout en laissant visibles quelques améliorations à apporter.
L’exemple montre surtout l’intérêt d’un plan de tests qui ne se contente pas de cocher des cases :
- Chaque ligne associe un status factuel et un commentaire contextualisé.
- Les mentions d’environnements (recette, plusieurs environnements) et de responsables implicites (métier, contrôle de gestion, trésorerie) donnent de la profondeur au suivi.
- La présence du statut Pas applicable évite le piège du “déjà conforme parce que non testé”, et clarifie les choix.
6. Comment réutiliser cet exemple pour ton propre projet
L’exemple du fichier peut servir de gabarit narratif :
- Garder la structure des thèmes,
- Adapter les intitulés des scénarios à ton périmètre (Ventes, Paie, Achats, CRM, Production, etc.),
- Rédiger des commentaires aussi précis que ceux de l’exemple : impact, cause, action envisagée, dépendances métier.
Une fois cette logique appropriée, le plan de tests devient bien plus qu’un tableau : il reflète en temps réel la maturité du projet, les arbitrages en cours et la manière dont l’organisation gère ses risques avant la mise en production.








