Calculateur de poids volumétrique (Excel) — guide détaillé
Le poids volumétrique (aussi appelé dimensional weight) est un poids “théorique” basé sur le volume du colis. La plupart des transporteurs facturent au plus élevé entre poids brut (kg sur la balance) et poids volumétrique.
Ce guide explique les règles, les formules Excel (FR & EN), un exemple chiffré et les bonnes pratiques.
1) Rappels essentiels
- Règle de facturation :
Poids facturable = MAX(Poids brut, Poids volumétrique). - Diviseurs usuels (en cm³/kg)
- Air (IATA) : 6000
- Express (courrier rapide) : 5000 (souvent)
- Route : 4000 (variable par pays/transporteur)
- Mer (LCL) : facturation au W/M (weight or measure) → 1 CBM = 1 000 kg (on convertit en “kg équivalents” pour comparer).
Formules de base (dimensions en cm)
- Poids volumétrique (Air/Express/Route) :

- Poids “mer” (équivalence) :

Conversions utiles
- in → cm : × 2,54 | lb → kg : × 0,453 592 37 | cm³ → CBM : × 10⁻⁶
2) Le fichier Excel (structure & colonnes)
Onglet Calculateur (vous pouvez dupliquer les lignes pour plusieurs colis) :
Entrées
Mode(Air / Express / Route / Mer)Unité_dim(cm / in) —Longueur,Largeur,HauteurQuantitéUnité_poids(kg / lb) —Poids_brut_par_colisRègle_arrondi(pas d’arrondi / 0,5 kg / 1 kg / 2 kg)Notes(facultatif)
Calculs automatiques
Diviseur (cm³/kg)(selon le mode)Longueur_cm,Largeur_cm,Hauteur_cm(conversion si in)Volume_cm³,CBMPoids_volumétrique_kgPoids_brut_total_kgPas d’arrondi (kg)Poids_volumétrique_arrondi_kg,Poids_brut_arrondi_kgPoids_facturable_kg= MAX(volumétrique arrondi, brut arrondi)Commentaire(ex. Volumétrique > Brut)
Onglet Paramètres
- Table des diviseurs par mode, options d’arrondi, constantes de conversion.
- Vous pouvez modifier ces valeurs si votre transporteur a des règles différentes.
3) Formules Excel (FR & EN)
Les exemples ci-dessous sont donnés au niveau d’une ligne (un type de colis).
Adaptez les références (A2, B2, …) à vos colonnes.
3.1. Conversions
- FR
Longueur_cm:=SI(Unité_dim="cm"; Longueur; Longueur*2,54)Poids_brut_total_kg:=Quantité*Poids_brut_par_colis*SI(Unité_poids="kg";1;0,45359237)
- EN
=IF(Unit_dim="cm", Length, Length*2.54)=Qty*Gross_per_parcel*IF(Weight_unit="kg",1,0.45359237)
3.2. Volumétrique & CBM
- FR
Volume_cm³:=Quantité*Longueur_cm*Largeur_cm*Hauteur_cmCBM:=Volume_cm³/1000000- Air/Express/Route :
Poids_volumétrique_kg = SI(Diviseur>0; Volume_cm³/Diviseur; "") - Mer :
Poids_volumétrique_kg = CBM*1000
- EN
=Qty*Length_cm*Width_cm*Height_cm=Volume_cm3/1000000=IF(Divisor>0, Volume_cm3/Divisor, "")- Sea:
=CBM*1000
3.3. Arrondis & poids facturable
- FR
Poids_volumétrique_arrondi_kg:=SI(Pas_d_arrondi=0; Poids_volumétrique_kg; ARRONDI.SUP(Poids_volumétrique_kg; Pas_d_arrondi))Poids_brut_arrondi_kg:=SI(Pas_d_arrondi=0; Poids_brut_total_kg; ARRONDI.SUP(Poids_brut_total_kg; Pas_d_arrondi))- Poids facturable :
=MAX(Poids_volumétrique_arrondi_kg; Poids_brut_arrondi_kg)
- EN
=IF(Round_step=0, Volumetric_kg, CEILING(Volumetric_kg, Round_step))=IF(Round_step=0, Gross_total_kg, CEILING(Gross_total_kg, Round_step))=MAX(Volumetric_rounded_kg, Gross_rounded_kg)
4) Exemples chiffrés rapides
Exemple A — Air (6000)
- 2 colis 30×20×15 cm, poids 3,2 kg chacun → Air 6000, arrondi 1 kg
- Volumétrique par colis :
(30×20×15)/6000 = 1,5 kg→ ×2 = 3,0 kg - Brut total :
2×3,2 = 6,4 kg - Arrondis : volumétrique 3 kg, brut 7 kg → poids facturable = 7 kg
Exemple B — Express (5000)
- 1 colis 100×50×40 cm, 12 kg → Express 5000
- Volumétrique :
100×50×40 / 5000 = 40 kg→ facturé 40 kg
Exemple C — Mer (W/M)
- 1 colis 100×50×40 cm
- CBM :
0,100×0,050×0,040 = 0,200 m³(ou200 000 cm³ / 1 000 000) - Équivalence W/M :
0,200 × 1000 = 200 kg(pour comparaison)
En maritime LCL, la ligne facture au CBM (ou à la tonne) — l’équivalence kg sert à comparer avec le poids brut si besoin.
5) Procédure pas-à-pas (avec le modèle)
Téléchargez le fichier :


Dans Calculateur, choisissez le Mode et l’unité (cm/in, kg/lb).
Saisissez L × l × h, Quantité, Poids brut par colis, Règle d’arrondi.
Lisez Poids facturable (kg) en fin de ligne + le total en bas du tableau.
Ajustez les Paramètres (diviseurs, arrondis) pour coller à votre transporteur.
Bonnes pratiques (éviter les mauvaises surprises)
- Mesurez au point le plus large (emballage compris) ; arrondissez au cm supérieur.
- Unité unique : évitez de mélanger cm et in, kg et lb sur la même ligne.
- Règles d’arrondi : beaucoup de transporteurs arrondissent au kg supérieur (parfois 0,5 kg).
- Variations : certains appliquent des diviseurs différents ou des surcharges “oversize” (longueur/contour). Renseignez-vous et paramétrez l’onglet Paramètres.
- Multi-colis : mieux vaut une ligne par format de colis (quantité en face) pour un calcul clair.
- Maritime : en LCL, la facture suit le W/M (Weight or Measure) ; pensez optimisation d’emballage pour réduire les CBM.
FAQ
Différence poids volumétrique vs. dimensionnel ?
Aucune : ce sont deux façons de nommer le poids basé sur le volume.
Dois-je toujours convertir en cm ?
Oui, si vous utilisez les diviseurs 6000/5000/4000. En inches, convertissez d’abord (×2,54).
Pourquoi mon total ne “tombe” pas comme chez le transporteur ?
Souvent à cause d’arrondis (par colis vs. total), de diviseurs différents ou de surcharges. Paramétrez l’onglet Paramètres selon votre contrat.
Peut-on faire un comparatif multi-transporteurs ?
Oui : dupliquez les lignes et changez Mode (6000 vs 5000 vs 4000) pour comparer le poids facturable (et donc le coût).
E-commerce : enjeux, méthodes et feuilles de route
Entre fin annoncée des cookies tiers, flambée des coûts logistiques et budgets publicitaires plus volatils, le e-commerce aborde une phase de vérité. La course à la croissance cède la place au retour à la rentabilité : optimiser l’acquisition, réduire les retours, muscler la donnée first-party, maîtriser la supply chain et arbitrer entre marketplaces et vente directe. Dans ce nouvel équilibre, IA générative, retail media et fidélité deviennent les vrais leviers d’un commerce en ligne plus cher à opérer… mais plus exigeant pour survivre.
1) Sortir du “tout-trafic” : maîtriser l’acquisition
- Fin des cookies tiers → basculer vers la first-party data (email/SMS/loyalty), server-side tagging, et consent UX clair.
- Arbitrage média : tester retail media (intent fort) vs. social (haut de funnel) avec des holdouts pour mesurer l’incrémentalité.
- Coût unitaire : tracker CAC net (coût pub + logistique de l’acquisition gratuite “retours”) plutôt que ROAS seul.
2) La donnée comme avantage compétitif
- Schéma UTM simple et universel + naming convention campagnes → lisibilité.
- Cohortes LTV par canal/campagne → couper ce qui n’atteint pas LTV/CAC ≥ 3 à 90 jours.
- Pivot “produit x marché” : dashboards par catégorie, zone (FR/CA/US), période promo.
3) Retail media : levier ROI mais pas miracle
- Atouts : intention d’achat, formats natifs, data de panier.
- Pièges : double comptage (over-attribution), dépendance “walled gardens”.
- Bon usage : commencer par cannibalisation zéro (mots-clés “marque”), puis conquête (catégorie), tout en gardant un contrôle D2C.
4) Offres intelligentes : valeur > rabais
- Bundles, upsell et avantages fidélité (livraison, essai, SAV) battent les rabais “secs”.
- Élasticité promo : tracer Remise % vs ROI pour trouver le sweet spot (cap par catégorie).
- Plan de bulle (Excel) : prioriser par ROI (Y), Remise % (X), taille = CA → lancer d’abord le haut-gauche.
5) Conversion & expérience
- Vitesse (Core Web Vitals), PDP enrichies (UGC, comparatifs, preuves), checkout sans friction.
- Assurance : délais fiables, politique retours claire, estimation frais/poids volumétriques transparente.
- A/B continus : hooks, visuels, prix psychologiques (9/99), packs.
6) Logistique rentable (le vrai P&L)
- Poids volumétrique : facturation au MAX (brut, volumétrique) → optimiser emballage et dimensions.
- Retours : réduire (guide tailles, photos réalistes, FAQ), recommerce pour préserver la marge.
- SLA : promesse de livraison conservatrice, points relais pour baisser le coût du dernier km.
7) International (US/CA) sans brûler la marge
- Localisation : devises, taxes, tailles, cut-off shipping, contenus.
- Tarifs & retours : poser des frais réalistes (éviter “retours gratuits” illimités), délais clairs.
- Mix : combiner marketplaces (volume, reviews) et D2C (donnée, marge).
8) IA générative : là où elle crée vraiment de la valeur
- Créa & variantes (UGC/script, titres, descriptions), merchandising (règles automatiques), SAV (assistants).
- SEO à grande échelle : prudence → briefs structurés, contenu utile, revue humaine.
- Ops : fiches produits, étiquettes, documents printables (guides, listes, cartes cadeau).
9) Mesure : de la vanité à l’impact
- RPM pub et CPC fluctuent ; tenez un journal de marché (saisonnalité, Q4/Back-to-school).
- North Stars : Marge nette par commande, LTV/CAC, % ventes incrémentales (holdout), taux de retours.
- Cadence : Hebdo (ops), Mensuel (budget/portfolio), Trimestriel (stratégie).
10) Feuille de route 30-60-90 jours
J+30
- Implémenter server-side tagging, normaliser UTM/naming, lancer 3 A/B (PDP/checkout/offre).
- Construire le plan de bulle pour Q4/Q1, caper remises par catégorie.
J+60
- Déployer holdout sur 1–2 canaux, clarifier politique retours (coûts & UX), industrialiser UGC.
- Ouvrir un pilote retail media avec garde-fous d’attribution.
J+90
- Piloter par cohortes LTV et marge nette ; automatiser bundles & règles de merchandising.
- Préparer l’international (US/CA) : logistique, prix, contenus, service.
11) Checklists express
- Avant promo : COGS, élasticité, stock, promesse livraison, A/B prêt.
- Pendant : pacing budget, fréquence, CR vs attendu, saturation créa.
- Après : ROI réel vs attendu, post-mortem (1 page), apprentissages en base de connaissances.








