Lean Six Sigma : étapes DMAIC, objectifs, outils et check-list en 5 étapes
Télécharger une checklist Lean Six Sigma one page / checklist + sipoc – télécharger Affiche Lean Six Sigma DMAIC à imprimer (A4, Word)
Besoin d’un support clair pour lancer ou cadrer vos chantiers d’amélioration ? Cette affiche Lean Six Sigma (format A4, éditable Word) synthétise les cinq étapes DMAIC — Définir, Mesurer, Analyser, Améliorer, Maîtriser.
En un coup d’œil, elle rassemble objectifs, livrables et outils clés (SIPOC, VSM, MSA, Pareto, DOE, cartes de contrôle) et intègre une check-list tollgates pour rythmer les revues d’étape. Le design coloré facilite la lecture en atelier comme au bureau. Personnalisez le modèle avec votre logo et vos codes couleur, imprimez, affichez, et alignez vos équipes sur un vocabulaire commun. Un moyen simple et efficace pour réduire les gaspillages, stabiliser les processus et ancrer la culture d’amélioration continue.

La majorité des chantiers d’amélioration trébuchent non pas sur l’idée, mais sur l’exécution. Le temps file, les priorités changent, les livrables se diluent. D’où l’intérêt d’un support ultra-lisible, condensé et actionnable : une one-page Lean Six Sigma qui met tout le monde d’accord en un coup d’œil. Elle articule les phases DMAIC, les responsabilités, les échéances et un système de statuts visuels avec couleurs et cases à cocher (☐ ◔ ☑), le tout imprimable en A4 paysage pour vos rituels quotidiens.

Ce que la one-page rend possible
- Focaliser l’équipe sur 30 actions concrètes, choisies, séquencées et datées.
- Synchroniser manager, pilote de chantier et opérationnels autour d’une lecture commune des priorités.
- Accélérer la boucle d’amélioration grâce à des signaux simples : vert (☑), ambre (◔), rouge (☐), et repérage immédiat des retards.
- Documenter la progression sans friction : chaque ligne correspond à une tâche claire, cochable, avec un pourcentage d’avancement calculé.
Anatomie de la feuille (et logique de lecture)
La feuille unique comporte sept colonnes : #, Phase (DMAIC), Tâche, Responsable, Échéance, Statut (☐/◔/☑/N/A) et Avancement %.
- Le titre central rappelle le cadre : Lean Six Sigma — One-Page Checklist (DMAIC).
- Les couleurs de phase différencient Define, Measure, Analyze, Improve, Control (pastels distincts pour ancrer la progression).
- Le statut déclenche un code couleur de ligne :
- ☑ Fait → fond vert clair (validation rapide en réunion)
- ◔ En cours → ambre (points de friction à clarifier)
- ☐ Non fait → rouge clair (blocage/absence de démarrage)
- Les échéances dépassées s’illuminent discrètement pour nourrir l’arbitrage sans dramatiser.
L’Avancement % se déduit du statut (0 / 50 / 100 %, N/A compté comme non bloquant). Dans le fichier, il est alimenté par une formule de recherche (VLOOKUP) connectée à des listes maîtres—une manière fiable de convertir une coche en progrès mesurable.
DMAIC, côté terrain
- Define : clarifier la Voix du Client (VOC), les CTQ (Critical to Quality), le périmètre et les résultats attendus. Ex. SIPOC + charte projet, objectifs SMART.
- Measure : fiabiliser la mesure (MSA, Gage R&R), cadrer les Y & X, cartographier les flux (VSM), mieux capter les temps de cycle et le WIP.
- Analyze : remonter aux causes racines (5 Pourquoi, Ishikawa), objectiver via tests d’hypothèses et Pareto, qualifier les goulets.
- Improve : prototyper vite (Kaizen, Poka-Yoke, SMED, Heijunka), sécuriser la qualité intrinsèque et l’ergonomie, documenter le plan d’actions 5W2H.
- Control : verrouiller le maintien du gain (SPC, standards, audits Kamishibai), transfert à l’exploitation, REX et capitalisation.
Cette progression n’est pas que théorique : chaque ligne pousse un livrable utile et observable. C’est la différence entre “faire des réunions” et “faire avancer la ligne”.
Mode d’emploi recommandé
- Cadrer le processus avec un mini SIPOC et lister 30 tâches maximum (la contrainte discipline).
- Répartir les responsabilités (un nom par ligne) et dater sans indulgence.
- Valider ensemble la définition du “terminé” (Definition of Done) pour chaque tâche.
- Animer une revue courte (10–15 min) quotidienne ou bi-hebdo : on parcourt les lignes ambre/rouge, on débloque.
- Escalader si nécessaire : ce qui reste deux revues de suite en rouge remonte au niveau supérieur (RACI en soutien).
- Archiver la page une fois le cycle bouclé et relancer une nouvelle série de 30 actions.
Indicateurs sans usine à gaz
La one-page fournit un avancement par tâche et une alerte retard. En complément, vous pouvez calculer un moyen global sur la colonne Avancement % pour piloter le chantier au fil des semaines. L’objectif n’est pas de multiplier les KPI, mais de soutenir la cadence d’exécution.
Astuce : limitez le WIP (work-in-progress). Mieux vaut 10 tâches ciblées qui bougent que 30 “en cours” éternels.
Couleurs et cases à cocher : un langage de management
Les statuts symboliques ☐ ◔ ☑ accélèrent la décision. La couleur ne juge pas, elle oriente.
- Rouge : obstacle identifié, besoin de ressource ou arbitrage.
- Ambre : suivi serré, micro-actions à préciser.
- Vert : résultat constaté, livrable conforme au “Done”.
Ce langage visuel évite l’ambiguïté des formules vagues (“ça avance”, “on y est presque”) et soutient la transparence collective.
Exemples d’usage
- Atelier Kaizen 3 semaines : 30 lignes, 6–8 réunions flash, gain mesuré en lead time et défauts.
- Pré-audit ISO : checklist ciblée sur les CTQ et preuves, contrôle qualité des livrables (procédures, enregistrements).
- IT / produit : cartes “améliorations” non-fonctionnelles (performance, sécurité, debt cleanup) intégrées à la sprint review.
- Production / logistique : micro-projets SMED, équilibrage de postes, fiabilisation des entrées (réception, étiquetage, traçabilité).
Bonnes pratiques qui paient
- Formuler la tâche comme un résultat (“Pareto des défauts Q3 publié”) plutôt qu’une activité (“faire un Pareto”).
- Tracer la preuve (capture, lien, ID doc) pour lever les discussions en fin de phase.
- Standardiser les jalons : D-7 cadrage, D-2 revue, J livraison.
- Rituel de clôture : REX court et action d’ancrage (standard, check 30/60/90 jours).
Pièges fréquents (et comment les éviter)
- Backlog tentaculaire : la one-page protège de la dérive par la limite à 30 lignes.
- Dates “élastiques” : si deux glissements de suite, re-définir le périmètre ou escalader.
- “En cours” perpétuel : exigez une Definition of Done observable et une preuve attachée.
- Tâches trop grosses : découper en livrables de 2–5 jours pour alimenter le flux.
Variantes utiles
- Audit terrain : ajouter une colonne Preuves et des pictos 5S / sécurité.
- Bilingue FR/EN pour équipes mixtes.
- Couplage “Flux & dépendances” : si vos goulets sont critiques, reliez la checklist à un tableau capacité/besoin (Takt, unités/heure) pour décider où investir d’abord.
- PMO multi-équipes : dupliquez la one-page par équipe et agrégerez l’avancement global dans un tableau maître.


Contexte et pain points à résoudre
Dans beaucoup d’ateliers et de services support, les résultats varient au gré des urgences. Les équipes naviguent entre demandes changeantes, données incomplètes et arbitrages tardifs. Les rituels existent, mais produisent peu de décisions actionnables. La one-page DMAIC que vous utilisez vise justement à remettre de la lisibilité sur la charge, la qualité des livrables et la cadence d’exécution, en transformant des intentions d’amélioration en engagements datés, visibles et vérifiables.
Pain points côté “amont” (Define/Measure)
Le premier angle mort tient au flou sur la demande : la Voix du Client est partielle, les CTQ sont mal traduits en critères mesurables et l’on confond résultat attendu et activité. S’y ajoute une mesure peu fiable : plans de mesure lacunaires, MSA/Gage R&R non réalisés, indicateurs Y et X mal définis. Résultat, les discussions portent plus sur l’opinion que sur la donnée, et les décisions glissent d’une réunion à l’autre.
Pain points de flux (Measure/Analyze)
Les flux sont opaques : l’état actuel n’est pas cartographié (VSM absent), le Takt réel est inconnu, le WIP gonfle et masque les files d’attente. Les goulets ne sont identifiés qu’a posteriori, à travers les retards de livraison ou les heures supplémentaires. Les temps de changement, l’équilibrage des postes et la variabilité matière pèsent, mais restent difficiles à objectiver faute d’une lecture unique “besoin vs capacité”.
Pain points d’exécution (Improve)
Les chantiers s’étirent car la Definition of Done n’est pas claire : on “avance” sans livrer. Les plans d’actions confondent idées et décisions, les responsabilités se diluent (RACI implicite), la priorisation vacille. On traite trop de sujets à la fois (WIP excessif), d’où une dispersion des efforts et un rendement marginal décroissant.
Pain points d’ancrage (Control)
Une fois l’amélioration atteinte, l’ancrage n’est pas sécurisé : peu de SPC, standards hétérogènes, audits irréguliers. Le gain s’érode, les irritants réapparaissent, la mémoire du projet se perd. Les retours client régressent en tickets récurrents, faute de boucles 30/60/90 jours et de preuves attachées.
Ce que la one-page doit régler, concrètement
La feuille impose une grammaire d’exécution : 30 tâches maximum, chacune formulée comme un résultat observable, avec responsable, date, statut (☐/◔/☑/N/A) et preuve. Le statut se convertit en % d’avancement, la date en alerte retard. La couleur de ligne crée un langage partagé qui accélère l’arbitrage. En parallèle, le couplage possible avec la vue Flux & Dépendances donne une lecture chiffrée Takt / Capacité / Besoin pour rendre visibles goulets et sous-capacités, et donc prioriser les actions d’Improve qui paient vraiment (SMED, équilibrage, Poka-Yoke).
Indicateurs d’impact attendus
Sur 4 à 8 semaines, la one-page vise des effets mesurables : lead time réduit (baisse des temps d’attente), hausse du First Pass Yield (moins de reprises), meilleure tenue de promesse (OTD), diminution des encours (WIP), stabilisation des postes (écart Takt vs Capacité) et baisse du coût de non-qualité. Le suivi se fait sans usine à gaz : avancement global %, retard résiduel, nombre de goulets actifs, et quelques CTQ ciblés.
Conditions de réussite
Trois leviers font la différence : un cadrage initial (VOC/CTQ + mini-SIPOC), une discipline de rituel court (revue des lignes ambre/rouge, décisions consignées), et une preuve attachée à chaque ☑. La limite volontaire à 30 lignes évite l’inflation du backlog. Ce cadre protège l’équipe de la dispersion, concentre l’énergie sur les points durs et transforme l’amélioration continue en mouvement régulier, visible et durable.

Cadrage initial (24–48 h) — VOC/CTQ + mini-SIPOC pour votre cas “prépa/expédition e-commerce”
Objectif : obtenir, en 2 jours maximum, une définition claire du besoin client (VOC), des CTQ mesurables, et une vision processus assez solide pour prioriser 30 actions sur la one-page.
1) Préparer le périmètre
- ☑ Processus visé : Réception → Stock → Préparation → Contrôle → Expédition.
- ☑ Famille de produits : commandes e-commerce standard (mono-colis ≤ 15 kg).
- ☑ Fenêtre d’observation : 4 dernières semaines, J-1 comme jour type.
- ☑ Sources de données : WMS/ERP, tickets SAV, transporteurs, Google Sheets terrain.
Livrable : fiche périmètre A4 (Scope IN/OUT, enjeux, parties prenantes).
2) VOC — Collecte rapide (Voix du Client)
Sources
- Clients finaux : verbatims SAV, retours marketplace, enquêtes post-livraison.
- Voix du process : logs WMS (temps, erreurs de scan, ruptures).
- Voix du business : pénalités retard, coût de retour, OTD contrat.
Script d’entretien (15–20 min, 5–7 interviews)
- « Qu’est-ce qui vous satisfait / agace le plus dans la livraison ? »
- « Quel écart vous fait basculer d’une note 8/10 à 6/10 ? »
- « Quand vous dites “en retard”, c’est au-delà de combien d’heures ? »
- « Quel défaut vous conduit à retourner le colis ? »
Livrable : carte d’affinités (3 à 5 thèmes), tri KJ + Kano (Must / Performance / Attractive).
3) CTQ-Tree — De la VOC aux CTQ mesurables
Extrait de VOC → Besoin → CTQ (spécifié) :
- « Livrer quand promis » → Fiabilité délai → OTD J+1 ≥ 95 %
- « Zéro erreur de produit » → Exactitude picking → Pick accuracy ≥ 99,5 %
- « Colis non abîmé » → Intégrité colis → Taux dommage ≤ 0,3 %
- « Suivi clair » → Traçabilité scans → % scans manquants ≤ 1 %
- « Pas d’attente SAV » → Qualité première passe → FPY expédition ≥ 98 %
Opérationnalisation (exemple)
- OTD J+1 = commandes livrées ≤ J+1 / commandes J *100.
Source : TMS + WMS ; Granularité : quotidienne ; Responsabilité : Transport/Log. - Pick accuracy = (colis sans écart de picking / colis préparés) *100.
Source : Contrôle ; Échantillonnage : 100 % des écarts + audit 5 %/jour.
Livrable : fiche CTQ (définition, unité, formule, cible/LSL/USL, source, fréquence).
4) Mini-SIPOC (1 page, impression)
S (Suppliers) : Réception transport, Achats, Données WMS, Étiquettes
I (Inputs) : OF/Commandes, SKU & emplacements, Matériel scanning, Emballages
P (Process) : 1. Réception 2. Stockage 3. Picking 4. Contrôle 5. Emballage 6. Expédition
O (Outputs) : Colis conformes + ASN/numéro suivi, Statut “Shipped”
C (Customers) : Client final, Marketplace, Service client
Points de contrôle CTQ dans le flux
- OTD : promesse → expédition (P5–P6) + performance transport.
- Pick accuracy / FPY : P3–P4.
- Taux dommage : P5 (emballage) + manutention P1–P6.
- Traçabilité : scans à P1, P3, P6 (no-scan = alerte).
Livrable : SIPOC A4 + “heat-dots” sur étapes critiques (rouge/ambre/vert).
5) Plan de mesure “éclair” (MSA de bon sens)
- ☑ Dictionnaire de champs (horodatage, ID, statut, unité).
- ☑ Tests de cohérence : horloges WMS/TMS alignées ; doublons, scans manquants.
- ☑ Échantillonnage :
- OTD : 100 % (calcul batch jour J-1).
- Pick accuracy : 100 % des écarts + 5 % audits aléatoires.
- Taux dommage : 100 % déclarés + contrôle visuel 10 % en sortie P5.
- ☑ Traçabilité des corrections : qui modifie quoi, quand, pourquoi (journal).
Livrable : check de qualité des données (OK / À corriger) + actions rapides.
6) Hypothèses & risques initiaux
- Hypothèses :
- Variabilité transport majoritaire sur créneaux week-end.
- Erreurs de picking concentrées sur familles SKU look-alike.
- Dommages corrélés aux hausses de cadence > 120 colis/h poste.
- Risques :
- Données transport partielles (sous-traitants).
- Slots de quai saturés à J-1 17h–19h.
Livrable : log d’hypothèses (priorité, preuve attendue, test prévu).
7) Passage à l’action (pont avec la one-page)
Insérer 6–8 tâches “Define/Measure” en haut de votre one-page :
- ☐ Valider CTQ & cibles (OTD 95 %, Pick 99,5 %, etc.)
- ☐ Déployer audits picking 5 %/jour (échantillonnage + feuille de route)
- ☐ Mettre à l’échelle les scans checkpoints (P1/P3/P6)
- ☐ SIPOC + heat-dots affiché à l’atelier
- ☐ Test MSA horodatages (alignement WMS/TMS ±1 min)
- ☐ Tableau OTD quotidien (J-1 par transporteur, 8h00)
8) Critères de succès du cadrage (Go/No-Go Improve)
- CTQ validés + définitions opérationnelles signées.
- SIPOC diffusé + étapes critiques coloriées.
- Données jugées “fit for use” (tests MSA passés).
- Top 3 goulets nominés (avec estimation écart Capacité vs Besoin).
À ce stade, vous pouvez basculer en Analyze/Improve avec des leviers ciblés (SMED sur l’emballage, standard visuel anti-look-alike, équilibrage postes avant cut-off transport) et alimenter la one-page 30 lignes en conséquence.










