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Comment calculer le cash-flow opérationnel ?

Le cash-flow opérationnel (ou flux de trésorerie d’exploitation) mesure les liquidités générées ou consommées par les activités courantes d’une entreprise, après avoir couvert les dépenses opérationnelles mais avant les dépenses d’investissement ou de financement.

Formule du Cash-Flow Opérationnel :

Méthode directe :
Cette méthode additionne les entrées et les sorties de trésorerie liées aux activités d’exploitation.

Cash-Flow Opérationnel = Recettes d’exploitation – Dépenses d’exploitation

Cela inclut :

  • Les encaissements provenant des ventes.
  • Les paiements effectués pour les achats, les salaires, les loyers, et autres charges d’exploitation.

Méthode indirecte :
Cette méthode part du résultat net et le corrige des éléments non monétaires et des variations de besoins en fonds de roulement.


Cash-Flow Opérationnel = Résultat Net + Amortissements ± Dépréciations Variations du BFR

  • Amortissements et dépréciations : Ces éléments sont ajoutés au résultat net car ils ne représentent pas de sorties de trésorerie.
  • Variations du BFR : Les changements dans les comptes clients, les stocks, et les dettes fournisseurs impactent la trésorerie, donc ils doivent être ajustés.

Exemple de Calcul :

  • Résultat Net : 50 000 €
  • Amortissements : 10 000 €
  • Variation positive du BFR (augmentation des stocks et créances) : -5 000 €


Cash-Flow Opérationnel = 50 000 + 10 000 – 5 000 = 55 000 €

Le cash-flow opérationnel est donc de 55 000 €, ce qui signifie que l’entreprise a généré cette somme en trésorerie grâce à ses activités courantes.

Résumé :
  • Méthode directe : Additionnez toutes les recettes et soustrayez toutes les dépenses d’exploitation.
  • Méthode indirecte : Corrigez le résultat net des éléments non monétaires et des variations du BFR pour obtenir le cash-flow opérationnel.

Télécharger un Calculateur de cashflow Opérationnel 👇


Cas 1 : Entreprise A – Expansion avec Cash-Flow Opérationnel Positif

Contexte :
L’entreprise A est en phase d’expansion et a réalisé une bonne performance au cours de l’année 2023. Elle cherche à augmenter ses investissements tout en maintenant une gestion stricte des liquidités.

  • Résultat Net : 120 000 €
  • Amortissements et Dépréciations : 25 000 €
  • Variation du BFR : -10 000 € (réduction des stocks et des créances)

Calcul :

cashflow_operationnel:
  resultat_net: 120000
  amortissements_depreciations: 25000
  variation_bfr: -10000
  calcul: 120000 + 25000 - 10000
  resultat: 135000

Analyse :
L’entreprise A dispose de 135 000 € de trésorerie générée par ses activités courantes. Cela reflète une gestion saine, où les liquidités sont libérées par la réduction du besoin en fonds de roulement (BFR). L’entreprise est en bonne position pour financer ses investissements futurs.


Cas 2 : Entreprise B – Augmentation des Créances Impactant le Cash-Flow

Contexte :
L’entreprise B connaît une hausse des ventes à crédit, ce qui entraîne une augmentation importante des créances clients. Malgré un résultat net positif, cette situation entraîne des tensions sur la trésorerie.

  • Résultat Net : 90 000 €
  • Amortissements et Dépréciations : 20 000 €
  • Variation du BFR : -55 000 € (augmentation des créances clients)

Calcul :

cashflow_operationnel:
  resultat_net: 90000
  amortissements_depreciations: 20000
  variation_bfr: -55000
  calcul: 90000 + 20000 - 55000
  resultat: 35000

Analyse :
L’entreprise B génère un cash-flow opérationnel de 35 000 €, ce qui est bien inférieur à son résultat net en raison de l’augmentation des créances. Bien que l’entreprise soit rentable, la croissance des créances exerce une pression sur la trésorerie, ce qui pourrait nécessiter des mesures pour accélérer les encaissements ou réduire les crédits accordés aux clients.


Cas 3 : Entreprise C – Cash-Flow Impacté par des Investissements

Contexte :
L’entreprise C a réalisé d’importants investissements dans de nouvelles machines. Bien que ces investissements augmentent les amortissements, la société rencontre des difficultés à libérer suffisamment de trésorerie.

  • Résultat Net : 50 000 €
  • Amortissements et Dépréciations : 40 000 €
  • Variation du BFR : 15 000 € (augmentation des stocks)

Calcul :

cashflow_operationnel:
  resultat_net: 50000
  amortissements_depreciations: 40000
  variation_bfr: 15000
  calcul: 50000 + 40000 + 15000
  resultat: 105000

Analyse :
L’entreprise C génère un cash-flow opérationnel de 105 000 €. Les amortissements élevés dus à l’achat de nouvelles machines n’ont pas d’impact direct sur la trésorerie, ce qui permet de maintenir un flux de trésorerie positif. Toutefois, l’augmentation des stocks pourrait entraîner des problèmes de liquidité à long terme.


Cas 4 : Entreprise D – Cash-Flow Négatif malgré un Résultat Positif

Contexte :
L’entreprise D, une société de distribution, a réalisé un bon résultat net, mais ses liquidités sont fortement affectées par une hausse des créances et des stocks, entraînant un cash-flow opérationnel négatif.

  • Résultat Net : 70 000 €
  • Amortissements et Dépréciations : 15 000 €
  • Variation du BFR : -90 000 € (augmentation des créances clients et des stocks)

Calcul :

cashflow_operationnel:
  resultat_net: 70000
  amortissements_depreciations: 15000
  variation_bfr: -90000
  calcul: 70000 + 15000 - 90000
  resultat: -5000

Analyse :
Le cash-flow opérationnel de -5 000 € montre que l’entreprise D a plus de sorties que d’entrées de trésorerie. La hausse des créances et des stocks a épuisé la trésorerie, malgré un bon résultat net. L’entreprise devra réduire ses stocks ou accélérer le recouvrement des créances pour améliorer sa situation de liquidité.


Cas 5 : Entreprise E – Situation de Surendettement

Contexte :
L’entreprise E est en phase de restructuration, avec des difficultés à gérer son BFR. Les amortissements sont élevés en raison des investissements passés, mais la société fait face à un cash-flow négatif.

  • Résultat Net : 40 000 €
  • Amortissements et Dépréciations : 50 000 €
  • Variation du BFR : -80 000 € (forte augmentation des créances et stocks)

Calcul :

cashflow_operationnel:
  resultat_net: 40000
  amortissements_depreciations: 50000
  variation_bfr: -80000
  calcul: 40000 + 50000 - 80000
  resultat: 10000

Analyse :
L’entreprise E affiche un cash-flow opérationnel de 10 000 €, bien que faible, il reste positif grâce à la contribution des amortissements. La société doit néanmoins réduire le BFR pour éviter une crise de liquidité à court terme. Un examen des créances et des stocks serait nécessaire pour améliorer la gestion de la trésorerie.


Ces exemples illustrent différentes situations financières et montrent comment le cash-flow opérationnel peut être affecté par les amortissements, les dépréciations, et les variations du BFR. Les calculs permettent de voir clairement les étapes du calcul et d’identifier les éléments-clés qui impactent la trésorerie d’une entreprise.

Ces cas montrent également l’importance de la gestion du BFR et des créances pour maintenir une liquidité saine, même en cas de rentabilité comptable positive.

L’optimisation du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) est essentielle pour améliorer la trésorerie d’une entreprise. Le BFR représente le capital nécessaire pour financer le cycle d’exploitation, et il peut être influencé par plusieurs éléments : les créances clients, les dettes fournisseurs, et les stocks. Une bonne gestion du BFR permet de libérer des liquidités et de réduire la dépendance aux financements externes.

Voici plusieurs stratégies pour optimiser la gestion du BFR :

1. Accélérer le recouvrement des créances clients

Les créances clients sont un facteur clé dans le BFR. Un délai de paiement long signifie que l’entreprise immobilise des fonds. Il est crucial de réduire ces délais pour libérer des liquidités plus rapidement.

Actions à mener :

  • Réduire les délais de paiement : Négocier des termes plus courts avec vos clients, comme un passage de 60 à 30 jours.
  • Offrir des incitations à paiement anticipé : Offrir un escompte aux clients qui paient rapidement.
  • Automatiser les relances clients : Mettre en place des systèmes automatisés pour rappeler les échéances de paiement et suivre les retards.
  • Vérifier la solvabilité des clients : Éviter de vendre à crédit aux clients avec un risque de défaut de paiement élevé.

Exemple :

gestion_bfr:
  action: "Réduire les délais de paiement des clients"
  impact: "Augmentation de la trésorerie disponible"
  objectif: "Passer de 60 à 30 jours"

2. Allonger les délais de paiement aux fournisseurs

Une autre manière d’optimiser le BFR est de négocier des délais de paiement plus longs avec les fournisseurs. Cela permet de conserver les liquidités plus longtemps avant de régler les factures.

Actions à mener :

  • Négocier avec les fournisseurs : Demander un allongement des délais de paiement (par exemple, passer de 30 jours à 60 jours).
  • Comparer plusieurs fournisseurs : Choisir des fournisseurs qui offrent des conditions de paiement avantageuses tout en conservant une qualité élevée.
  • Utiliser les conditions de paiement de manière stratégique : Utiliser les jours de crédit offerts par les fournisseurs sans compromettre la relation.

Exemple :

gestion_bfr:
  action: "Négocier des délais de paiement de 60 jours avec les fournisseurs"
  impact: "Réduction du besoin en fonds de roulement"
  objectif: "Économiser des liquidités sur les dépenses opérationnelles"

3. Optimiser la gestion des stocks

Un stock élevé immobilise des ressources financières. Optimiser le niveau des stocks permet de libérer des liquidités, mais il est important de maintenir un bon équilibre pour éviter les ruptures.

Actions à mener :

  • Réduire les stocks inutiles : Utiliser une gestion en flux tendus (Juste-à-Temps) pour minimiser les stocks.
  • Améliorer la rotation des stocks : Analyser régulièrement les niveaux de stock pour éviter les surstocks et s’assurer que les produits se vendent rapidement.
  • Utiliser des outils de prévision : Mettre en place des logiciels de gestion des stocks pour mieux anticiper la demande et ajuster les commandes en conséquence.

Exemple :

gestion_bfr:
  action: "Implémenter une gestion Juste-à-Temps pour les stocks"
  impact: "Réduction des stocks excédentaires"
  objectif: "Réduire le niveau de stock de 15 %"

4. Gérer le cycle de production et de vente efficacement

Un cycle de production trop long peut entraîner une accumulation des stocks et un retard dans la génération de revenus. Optimiser le cycle de production et de vente peut contribuer à accélérer le flux de trésorerie.

Actions à mener :

  • Réduire le délai de production : En réduisant le temps de production, l’entreprise peut livrer plus rapidement, ce qui améliore le cycle de conversion en trésorerie.
  • Automatiser les processus : Automatiser certaines étapes de la production permet d’améliorer l’efficacité et de réduire les délais.
  • Évaluer la demande réelle : Adapter les cycles de production à la demande réelle pour éviter une surproduction inutile.

Exemple :

gestion_bfr:
  action: "Réduire les délais de production via l'automatisation"
  impact: "Accélération du cycle de trésorerie"
  objectif: "Diminuer le délai de production de 20 %"

5. Analyser régulièrement le BFR

Un suivi régulier du BFR est essentiel pour ajuster les stratégies. Chaque mois ou chaque trimestre, analysez les éléments constitutifs du BFR pour identifier les points à améliorer.

Actions à mener :

  • Analyser les ratios financiers : Calculer régulièrement les ratios comme le Délai Moyen de Paiement Clients (DMP) ou le Délai Moyen de Paiement Fournisseurs (DMPF) pour suivre les tendances.
  • Faire des prévisions de trésorerie : Utiliser des outils de prévision pour anticiper les besoins de trésorerie et adapter les actions sur le BFR.
  • Auditer les processus internes : Vérifier régulièrement les processus liés à la gestion des créances, des stocks et des fournisseurs pour détecter des points d’amélioration.

Exemple :

gestion_bfr:
  action: "Suivre les ratios du BFR de façon trimestrielle"
  impact: "Identification rapide des points de blocage"
  objectif: "Optimiser le BFR en continu"

L’optimisation du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) passe par une gestion rigoureuse des créances clients, des dettes fournisseurs, et des stocks. En appliquant ces stratégies, une entreprise peut libérer des liquidités et éviter les tensions de trésorerie, tout en maintenant une bonne efficacité opérationnelle.

Une gestion proactive du BFR permet de renforcer la santé financière de l’entreprise, réduisant ainsi le besoin en financements externes et augmentant sa capacité à investir.

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