Certificat de non-opposition à la conformité des travaux : modèles Word
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Le certificat de non-opposition à la conformité des travaux est souvent demandé au dernier moment, quand tout paraît terminé : la maison est construite, l’extension est achevée, le client est prêt à signer chez le notaire… et soudain on réclame “un papier de la mairie” qui confirme que les travaux sont conformes. C’est précisément le rôle de ce certificat : matérialiser, par écrit, que la commune n’a pas formé d’opposition à la conformité après la déclaration d’achèvement.
1. De quoi parle-t-on exactement ?
Lorsqu’un particulier ou un professionnel obtient une autorisation d’urbanisme (permis de construire, déclaration préalable, permis modificatif…), il s’engage à réaliser les travaux conformément aux plans et prescriptions de cette autorisation.
Une fois le chantier terminé, le titulaire de l’autorisation doit déposer en mairie une :
Déclaration Attestant l’Achèvement et la Conformité des Travaux (DAACT).
Cette déclaration déclenche un délai de contrôle pendant lequel la commune peut :
- vérifier sur place ou sur pièces la conformité des travaux,
- soit ne rien faire (silence = absence d’opposition),
- soit, si des non-conformités sont relevées, notifier une opposition à la conformité des travaux.
Lorsque ce délai est passé sans opposition, la situation devient souvent floue pour le demandeur : comment prouver, noir sur blanc, que la commune ne s’est pas opposée ? C’est là qu’intervient le certificat de non-opposition à la conformité des travaux.
Ce certificat ne crée pas un nouveau droit, il constate simplement que :
- la DAACT a bien été déposée,
- le délai d’instruction est écoulé,
- aucune décision d’opposition n’a été prise.
2. À quoi sert ce certificat dans la pratique ?
Dans la vie quotidienne des chantiers et des projets immobiliers, ce certificat devient un document pivot. Il est notamment demandé :
- par le notaire, lors d’une vente, pour sécuriser la situation urbanistique du bien ;
- par la banque, dans le cadre d’un prêt immobilier ou d’un crédit travaux, pour s’assurer que l’opération ne repose pas sur des travaux irréguliers ;
- par certains assureurs ou investisseurs, lorsqu’ils auditent un projet ;
- par le propriétaire lui-même, qui souhaite garder dans son dossier une trace écrite claire de la régularité urbanistique.
On évite ainsi les situations floues du type : “La DAACT a été déposée, mais on ne sait plus quand, on n’a pas de réponse, on ne retrouve pas l’accusé…” Avec ce certificat, la commune formalise, sur un document à en-tête, que son absence d’opposition est acquise à la date indiquée.
3. Un document ancré dans la procédure d’urbanisme
Même si le certificat n’est pas toujours nommé tel quel dans les textes, il s’inscrit dans le cadre juridique de la conformité des travaux après autorisation d’urbanisme :
- l’autorisation (permis, déclaration préalable, etc.) encadre les travaux ;
- la DAACT signale que ces travaux sont achevés ;
- la commune dispose d’un délai pour vérifier la conformité ;
- à l’issue de ce délai, soit une opposition est notifiée, soit le silence vaut absence d’opposition.
Le certificat de non-opposition à la conformité est donc un document de traçabilité : il donne forme, sur papier, au silence administratif de la commune, de façon lisible pour les acteurs extérieurs (notaire, banque, acheteur, etc.).
Il est important de rappeler que ce certificat :
- ne remplace pas l’autorisation elle-même,
- ne régularise pas des travaux manifestement non conformes,
- ne vaut pas validation de toutes les autres réglementations (sécurité, hygiène, droit privé…).
Il reste un document administratif d’information que la commune délivre de bonne foi, sur la base de son dossier et de ses contrôles éventuels.
4. Que doit contenir un bon certificat de non-opposition ?
Pour qu’il soit réellement utile et exploitable par les professionnels (notaires, banques, bureaux d’études…), le certificat doit être structuré et lisible. Un modèle bien construit reprend toujours plusieurs blocs d’information.
a) L’identification de la commune et du service
En-tête sobre, mais complet :
- mention “RÉPUBLIQUE FRANÇAISE” (pour un document à portée officielle),
- nom de la commune,
- adresse complète de la mairie,
- coordonnées de contact,
- éventuellement mention du service instructeur (urbanisme).
Un bandeau graphique discret (ligne colorée, encadré gris clair, petit rappel tricolore) donne immédiatement une allure sérieuse, sans alourdir le document.
b) L’identification de l’autorisation d’urbanisme
Le cœur du certificat est la référence à l’autorisation :
- type d’autorisation : permis de construire, déclaration préalable, permis modificatif…
- numéro de l’autorisation,
- date de délivrance,
- nom du bénéficiaire,
- adresse de l’immeuble et références cadastrales,
- nature des travaux (construction neuve, extension, surélévation, etc.).
Ce bloc permet au lecteur de relier le certificat à un dossier d’urbanisme précis.
c) La mention de la DAACT et du délai de contrôle
Le certificat rappelle ensuite :
- la date de dépôt de la DAACT,
- la date de réception en mairie le cas échéant,
- l’écoulement du délai de contrôle prévu par les textes,
- et surtout le fait qu’aucune opposition n’a été notifiée au titulaire.
C’est cette articulation qui fonde la formule finale : la commune “atteste ne pas avoir formé d’opposition à la conformité des travaux” pour l’autorisation concernée.
d) La formule de destination et les réserves
Un bon modèle ajoute une clause de destination :
- document délivré à la demande de [nom / raison sociale],
- utilisable dans le cadre d’un dossier de vente, de prêt ou autre.
Et quelques réserves utiles :
- le certificat ne dispense pas du respect des autres réglementations,
- il ne préjuge pas des droits des tiers (servitudes, voisinage, etc.).
On rappelle ainsi que le certificat est une pièce d’un puzzle plus large, et non une garantie absolue sur tous les aspects du bien.
e) La signature et les mentions finales
Enfin, le document se clôt par :
- le lieu et la date de délivrance,
- l’identité et la fonction du signataire (maire, adjoint, responsable du service),
- la signature manuscrite,
- le cachet de la commune, qui renforce la valeur probante.
5. Les trois modèles Word : comment les utiliser ?
Tu disposes maintenant de trois modèles complémentaires, qui couvrent la plupart des situations rencontrées sur le terrain.
Modèle 1 – Certificat simple “standard mairie”
Ce modèle est :
- court, lisible, immédiatement exploitable,
- structuré en quelques paragraphes,
- parfaitement adapté aux communes qui veulent un document type sans entrer dans trop de détails.
Il convient bien :
- aux dossiers simples (pavillon individuel, petite extension),
- aux demandes courantes de particuliers,
- aux communes de petite taille où la production documentaire doit rester rapide.
Modèle 2 – Certificat détaillé pour notaire / banque
Le deuxième modèle est plus riche et analytique :
- parties numérotées (identification du demandeur, immeuble, autorisation, DAACT, contrôle, destination),
- rappel des réserves,
- structure qui parle immédiatement aux professionnels du droit et de la finance.
Ce modèle s’intègre parfaitement dans un dossier de vente ou de financement. Le notaire ou la banque y retrouve toutes les données utiles, rangées de manière logique. C’est le modèle “premium” pour les dossiers sensibles : promotions immobilières, programmes collectifs, montages complexes, etc.
Modèle 3 – Trame standard à compléter
Le troisième modèle se présente comme une trame à remplir :
- lignes vierges à compléter à la main ou à l’écran,
- petites cases à cocher pour le type d’autorisation,
- texte légèrement plus aéré, prêt pour l’impression et le remplissage manuel.
C’est l’outil idéal :
- pour un guichet d’urbanisme qui remplit le certificat au fur et à mesure des demandes,
- pour une commune qui préfère un modèle semi-manuels (partiellement préimprimé, complété à la main),
- pour créer rapidement des variantes (par exemple une version “France / DOM-TOM” ou “collectivité locale spécifique”).
6. Donner une allure officielle : couleurs, marges et graphisme
Un certificat inspire confiance non seulement par son contenu, mais aussi par sa présentation. Tu as déjà intégré plusieurs éléments très utiles :
- marges fines mais régulières (environ 1,5 cm de chaque côté) pour optimiser l’espace tout en gardant une respiration visuelle ;
- police classique (Times New Roman, taille 11 ou 12), appréciée dans les documents administratifs ;
- bandeau de titre sur fond gris clair, avec la mention “CERTIFICAT DE NON-OPPOSITION À LA CONFORMITÉ DES TRAVAUX” en bleu foncé ;
- rappel discret des couleurs nationales en haut de page (petit motif tricolore) qui donne un ton institutionnel sans être ostentatoire.
Ces choix graphiques renforcent :
- la lisibilité du document,
- la perception de sérieux,
- la cohérence avec les codes habituels de la documentation communale.
Pour une mise en ligne sur lecoursgratuit.com, on peut encore ajouter :
- un pied de page standard du type : “Modèle de certificat proposé à titre indicatif – à adapter selon la réglementation locale – lecoursgratuit.com” ;
- un léger encadrement de la zone centrale (cadre fin gris) pour structurer le contenu sans l’alourdir.
7. Conseils pratiques pour les communes et les particuliers
Pour les communes
Un tel modèle permet de :
- harmoniser les réponses du service urbanisme, quel que soit l’agent qui remplit le document ;
- réduire les allers-retours avec notaires et banques, puisque les informations essentielles sont toutes regroupées ;
- garder une trace numérique claire dans le dossier, en archivant systématiquement le certificat délivré.
Il reste important de :
- vérifier dans chaque cas que la DAACT a bien été déposée,
- contrôler les dates pour s’assurer que le délai de contrôle est effectivement écoulé,
- s’assurer qu’aucune opposition n’a été enregistrée avant de signer le certificat.
Pour les particuliers et les professionnels
Du côté du demandeur (propriétaire, promoteur, mandataire), le certificat de non-opposition à la conformité :
- sécurise les transactions immobilières,
- rassure l’acheteur sur la régularité du bien au regard de l’urbanisme,
- facilite la constitution des dossiers bancaires,
- constitue une pièce de référence à conserver avec les actes de propriété et les plans.
La bonne pratique consiste à :
- conserver ensemble : autorisation d’urbanisme, plans, DAACT, accusés de réception, certificat de non-opposition ;
- transmettre ces pièces au notaire dès le début de la préparation de la vente, pour lui éviter de devoir les réclamer en urgence quelques jours avant la signature.

Modèles à télécharger
Sur le plan formel, le certificat de non-opposition à la conformité des travaux tient sur une page A4, parfois deux. Pourtant, son impact est considérable : il traduit un mécanisme administratif complexe (autorisation, achèvement, contrôle, absence d’opposition) en un document clair, daté, signé, immédiatement exploitable par tous les acteurs du dossier.









