Modèle DIUO (Word) : existe-t-il un modèle officiel ? Et comment obtenir une mise en page “vraiment officielle”
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Un DIUO fait une différence immédiate sur le terrain. Pas parce qu’il est “beau”, mais parce qu’il est lisible, traçable et exploitable au moment où quelqu’un doit intervenir : accéder en toiture, entretenir une CTA, remplacer un moteur d’ascenseur, nettoyer une façade vitrée, contrôler une trappe, purger un réseau… C’est précisément l’esprit du Dossier d’Intervention Ultérieure sur l’Ouvrage : rendre la maintenance plus sûre, plus fluide, et moins improvisée.
Dans cet article, on clarifie deux points clés :
- Le DIUO a un cadre réglementaire, mais pas un “formulaire unique” officiel à recopier.
- On peut lui donner une allure officielle (quasi “administrative”) avec une structure et un design cohérents, sans trahir l’objectif : aider les interventions ultérieures.
1) DIUO : “obligatoire”, oui — « modèle officiel Word”, non
Le Code du travail encadre le DIUO via les articles R.4532-95 à R.4532-98.
Ce que dit la logique des textes (et des organismes de prévention), c’est surtout :
- Le DIUO rassemble sous bordereau des documents utiles (plans, notes techniques…), et peut intégrer des informations spécifiques comme l’amiante quand c’est applicable.
- Il est constitué dès la conception (par le coordonnateur) et transmis selon les phases si les coordonnateurs diffèrent.
- Il est remis au maître d’ouvrage à la réception, avec un procès-verbal de transmission joint au dossier.
- Il doit pouvoir vivre : lors de nouveaux travaux nécessitant un coordonnateur, le dossier est remis et mis à jour.
Ce cadre est très clair sur le fond et la traçabilité, beaucoup moins sur la forme graphique : autrement dit (interprétation raisonnable), la réglementation impose quoi et quand, mais laisse une liberté sur comment le présenter — d’où l’absence d’un “CERFA DIUO” unique.
2) Ce qui donne une “allure officielle” à un DIUO (et ce qui fait amateur)
Un DIUO “officiel” au sens perçu (par un MOA, un contrôleur, une entreprise de maintenance, un syndic, un exploitant) repose rarement sur des fioritures. Il repose sur trois choses très concrètes :
A. Une page de garde qui ressemble à un document de référence
- Titre clair : DIUO – Dossier d’Intervention Ultérieure sur l’Ouvrage
- Identification immédiate : opération, adresse, maître d’ouvrage, coordonnateur SPS, date, version
- Bloc “statut du document” : Création / Révision / Mise à jour / Diffusion
B. Un “contrôle du document” (la partie qui fait vraiment sérieux)
C’est la signature visuelle des documents “cadre” :
- Référence (code dossier)
- Indice / Version
- Rédigé par / Vérifié par / Approuvé par
- Date d’émission
- Historique des révisions (table dédiée)
Cette seule page évite 80% des situations pénibles du type : “On a le DIUO… mais on ne sait pas s’il est à jour.”
C. Une structure qui suit la logique d’intervention
Le DIUO doit aider l’intervention ultérieure — pas raconter l’histoire du chantier. L’INRS le rappelle comme un document fait pour faciliter la prévention des risques lors d’interventions ultérieures.
Donc, la structure “officielle” marche quand elle colle à des questions simples :
- Où j’entre ? Où je coupe ? Où je consigne ?
- Quels accès sont prévus (toiture, locaux techniques, gaines, machineries…) ?
- Quelles protections collectives existent (garde-corps, lignes de vie, points d’ancrage…) ?
- Quels risques résiduels sont connus ?
- Quels plans/notices dois-je consulter avant de toucher à quoi que ce soit ?
3) Le contenu minimal à viser (sans transformer le DIUO en encyclopédie)
Le Code du travail parle de documents (plans, notes techniques…) utiles à l’intervention ultérieure, et prévoit la remise + PV + mise à jour.
Dans la pratique, un DIUO solide (et facile à utiliser) peut être construit autour de 6 blocs :
1) Identification de l’ouvrage et acteurs
MOA, MOE, CSPS, entreprises, exploitant/syndic, contacts utiles, horaires d’accès, règles d’intervention.
2) Synthèse prévention / principes retenus
Accès toiture, entretien façades/vitrages, installations techniques… (c’est exactement le type d’exemples souvent cités en prévention).
3) Plans et repérages utiles
Plans, schémas, repérage des organes de coupure, locaux techniques, cheminements, trappes, points d’ancrage.
4) Fiches d’intervention ultérieure (le cœur du DIUO)
Chaque fiche = une intervention type (ex. maintenance CTA, remplacement pompe, intervention toiture), avec :
- risques / mesures de prévention
- accès et moyens
- consignation / isolement
- EPI et protections collectives
- pièces jointes associées
5) Bordereau documentaire (sommaire “preuve”)
Sous forme de tableau : document, date, version, auteur, emplacement (annexe/onglet/référence).
6) Historique des mises à jour + PV de transmission
Le PV de transmission à la réception est explicitement attendu.
Et le dossier doit pouvoir être mis à jour lors de nouvelles opérations qui nécessitent un coordonnateur.
4) Les erreurs classiques (celles qui font perdre du temps le jour J)
On reconnaît un DIUO “fait pour cocher la case” en 10 secondes. Voilà les signes qui reviennent le plus :
- Aucune version / aucun historique : personne n’ose dire s’il est à jour.
- Plans présents mais inutilisables : pas de repérage, pas de légende, pas d’organes de coupure.
- Tout est dans des annexes : le technicien doit fouiller 80 pages pour trouver l’accès toiture.
- Pas de logique d’intervention : on parle “ouvrage” au lieu de parler “actions” (consigner, accéder, remplacer, nettoyer, contrôler).
- Document trop verbeux : à force de vouloir tout écrire, on noie l’info vitale.
Petit rappel “terrain” : le DIUO n’est pas un roman. C’est un document qu’on ouvre parfois avec des gants, sur un smartphone, entre deux interventions. S’il ne se laisse pas comprendre vite, il finit… dans un tiroir.
5) Comment remplir un modèle Word “à allure officielle” (méthode simple)
Étape 1 — Fixer la référence du dossier
Choisissez un code stable : DIUO-AAAA-CHANTIER-XXX et gardez-le partout (en-tête, pied, tableaux).
Étape 2 — Renseigner la page de contrôle
Version, dates, rédacteur/vérificateur/approbateur, diffusion.
C’est la base “qualité documentaire”.
Étape 3 — Construire 5 à 12 fiches d’intervention
Mieux vaut 8 fiches très utiles qu’une centaine de pages vagues.
Exemples typiques :
- Accès toiture + entretien éléments toiture
- Nettoyage façades / vitrages
- Intervention sur ascenseur / machinerie
- Maintenance CTA / ventilation
- Intervention tableau électrique / organes de coupure
- Accès vide sanitaire / locaux techniques
Étape 4 — Consolider le bordereau des pièces
Chaque fiche renvoie vers des annexes : plans, notices, schémas.
Étape 5 — Mettre à jour la table des matières
Dans Word : Ctrl+A puis F9 (mise à jour des champs).
6) Télécharger un modèle Word DIUO “officiel” (prêt à adapter)
Pour gagner du temps, l’idée est de partir d’une trame avec :
- couverture + bandeau
- page “contrôle du document”
- sections DIUO structurées
- bordereau + fiches d’intervention
- historique des versions
- pied de page branding (ex. lecoursgratuit.com)
Vous pouvez ensuite l’adapter selon le type d’ouvrage (tertiaire, industriel, ERP, logement collectif).





FAQ DIUO (réponses rapides)
Le DIUO doit-il être remis à la réception ?
Oui, le principe de remise au maître d’ouvrage à la réception et le PV joint sont prévus par les textes.
Le DIUO doit-il être mis à jour lors de nouveaux travaux ?
Lorsqu’une nouvelle opération nécessite un coordonnateur, un exemplaire est remis et le coordonnateur complète/actualise le dossier.
DIUO et DOE : c’est la même chose ?
Non : le DOE rassemble les éléments “ouvrage exécuté” (plans, notices…), alors que le DIUO est orienté “interventions ultérieures / prévention”. Les deux se complètent très bien.
Existe-t-il un modèle “100% officiel” unique ?
La réglementation encadre le contenu et la transmission, mais on ne trouve pas de formulaire unique imposant une mise en page standard : d’où l’intérêt d’un modèle Word “officiel” par le design et la structure (interprétation basée sur les textes).
DIUO (Dossier d’Intervention Ultérieure sur l’Ouvrage) : le document qui rend la maintenance plus sûre… et plus simple
Un bâtiment vit longtemps. Il change d’exploitant, de prestataires, parfois d’usage. Et pourtant, les mêmes situations reviennent : une toiture à inspecter, une CTA à dépanner, un tableau électrique à consigner, une gaine technique à ouvrir, un local SSI à tester, un ascenseur à maintenir. Le DIUO sert précisément à éviter que ces interventions “courantes” ne deviennent des interventions à risque, menées à l’aveugle, avec des informations dispersées ou introuvables.
Le DIUO est un dossier de prévention constitué dès la conception d’un ouvrage. Il rassemble des données utiles pour prévenir les risques lors des interventions ultérieures : accès, zones sensibles, énergies, protections en place, procédures de consignation, repérages, documents techniques, etc.
DIUO : obligatoire, mais surtout utile
Sur le plan réglementaire, le DIUO s’inscrit dans la logique de coordination SPS : il est constitué dès la phase de conception par le coordonnateur, transmis si le coordonnateur change entre conception et réalisation, puis remis au maître d’ouvrage à la réception avec un procès-verbal.
Sur le plan pratique, son intérêt se voit tout de suite :
- il réduit les improvisations (où couper ? où accéder ? quel risque résiduel ?),
- il accélère les interventions (repérages, plans, références),
- il cadre la prévention (mesures, EPI, consignations, interdictions, coactivité).
Un DIUO “papier” qui dort dans un placard n’aide personne. Un DIUO clair, à jour, utilisable sur site, devient un vrai outil d’exploitation.
Y a-t-il un modèle officiel DIUO ?
En pratique, il n’existe pas un “formulaire national unique” imposé avec une mise en page officielle identique partout. La réglementation impose le principe, le moment de constitution, la transmission/remise, et attend un contenu utile à la prévention — mais elle laisse de la souplesse sur le format. C’est pour cela que vous trouvez des DIUO très différents selon les secteurs (tertiaire, industrie, génie civil), la taille de l’opération et les habitudes du CSPS/exploitant.
La bonne approche : adopter un modèle structuré “type administration”, suffisamment universel pour être réutilisable, tout en restant assez concret pour guider une intervention à 7h du matin quand il faut dépanner vite.
Qui le prépare, et à quel moment ?
Dans la logique SPS, le DIUO est constitué dès la conception et enrichi pendant la réalisation. Il peut être transmis d’un coordonnateur à un autre si les missions diffèrent selon les phases.
À la réception, il est remis au maître d’ouvrage (avec PV), puis il doit accompagner la vie de l’ouvrage — et être complété quand des travaux futurs modifient l’existant.
Ce que doit contenir un DIUO “pro” (la checklist qui change tout)
Un DIUO solide ressemble moins à une dissertation qu’à une carte de lecture du bâtiment pour les interventions futures.
1) Identification de l’ouvrage
Nom, adresse, nature (bâtiment/ouvrage), niveaux, accès principal, zones techniques, repères. Objectif : que quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds sur le site comprenne où il arrive.
2) Intervenants et contacts
MOA, MOE, CSPS, exploitant, maintenance (CVC, CFO, SSI, ascenseurs), numéros utiles, logique d’accès (badge, PC sécurité, registre).
3) Accès, circulation, contraintes d’exploitation
Où entrer, comment se signaler, quels locaux sont verrouillés, quelles zones sont interdites, quelles plages horaires sont recommandées, quelles règles de coactivité s’appliquent.
4) Zones à risques et risques résiduels
Toiture (chute), TGBT (électrique), chaufferie/sous-station (brûlures/énergies), machinerie ascenseur (écrasement), parking (circulation/CO), SSI (déclenchements). L’idée n’est pas de faire peur : c’est de prévenir.
5) Repérages techniques
Schémas unifilaires, tableaux, organes de coupure, repères réseaux, vannes, accès gaines, plans CVC, SSI, etc. C’est souvent le cœur du DIUO : “où agir sans se tromper”.
6) Bordereau des pièces (DOE & annexes)
Le DIUO n’est pas “le DOE”, mais il doit pointer vers les bonnes pièces : plans, notices, PV, schémas, procédures, références.
7) Fiches d’intervention type
C’est la partie la plus “terrain” : une fiche simple, répétable, qui décrit une intervention récurrente (toiture/CTA, consignation TGBT, maintenance ascenseur…), avec étapes, dangers, mesures, EPI, remarques. C’est exactement ce que j’ai rempli dans l’exemple Word/PDF fourni.
Les erreurs fréquentes
- DIUO trop théorique : beaucoup de texte, peu de repères exploitables.
- Absence de consignation claire : on dit “consigner” sans dire où, comment, avec quelles habilitations.
- Toiture mal traitée : pas de plan sécurité, pas de mention des zones fragiles, pas de conditions météo.
- Bordereau documentaire incomplet : les plans existent, mais personne ne sait lesquels, ni où ils sont classés.
- Aucune logique de mise à jour : alors que l’ouvrage évolue (travaux, remplacements, nouvelles protections).
Comment utiliser le modèle Word (et le rendre “officiel” dans votre contexte)
Le modèle que je vous ai rempli fonctionne comme une trame réutilisable :
- vous remplacez l’identification (ouvrage, adresse, MOA/MOE/CSPS, exploitant),
- vous complétez 5–8 zones à risques (celles qui comptent vraiment),
- vous renseignez repérages + pièces (plans, schémas, notices),
- vous ajoutez 3 à 10 fiches d’intervention selon la complexité du site,
- vous tenez un petit historique des mises à jour (quand un équipement change, on trace).
Astuce simple : dans Word, mettez à jour la table des matières (Ctrl+A puis F9) après vos modifications.











