Exercices adverbes CE2 à imprimer (guide pratique pour formateurs, professeurs des écoles et mamans)
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Les enfants de CE2 commencent à s’aventurer dans une grammaire plus fine : ils maîtrisent déjà globalement le verbe, le sujet, quelques compléments… et soudain apparaissent ces “petits mots” qui modifient le sens de la phrase : les adverbes.
À l’oral, les élèves les utilisent spontanément : “je viens souvent”, “il crie trop fort”, “on va bientôt au parc”. À l’écrit, en revanche, les adverbes deviennent flous, mal placés, oubliés ou confondus avec de simples compléments de temps.
L’idée de la fiche gamifiée sur les adverbes n’est pas d’ajouter une couche de théorie abstraite. Elle vise au contraire à transformer une notion grammaticale en terrain de jeu : repérer, colorier, relier, compléter, décoder. De quoi permettre aux formateurs comme aux mamans de travailler sérieusement… sans perdre la dimension plaisir.

Pourquoi travailler les adverbes dès le CE2 ?
Au CE2, l’enjeu n’est pas de réciter un tableau d’adverbes par cœur. L’objectif est beaucoup plus concret :
faire sentir aux enfants que certains mots précisent l’action sans être des verbes ni des noms.
Quand un élève écrit :
“Tom court vite”
il commence à comprendre que vite modifie court, qu’on peut écrire : “Tom court très vite” ou “Tom court trop vite”, et que ces nuances changent l’image que l’on se fait de la scène.
Pour les formateurs et enseignants, les adverbes deviennent vite des alliés pour enrichir les productions écrites :
on pousse l’élève à préciser comment il fait les choses (doucement, vite, mal, bien),
ou quand / à quelle fréquence (souvent, parfois, rarement, bientôt).
Pour les mamans (et papas) qui accompagnent les devoirs, c’est aussi une façon de relier la langue écrite au quotidien :
“Tu cries trop fort”, “Tu ranges rarement ta chambre”, “Tu aides souvent ton frère”…
Les adverbes sont déjà là, dans les phrases de la maison.
Rendre la grammaire visible : la “chasse aux adverbes”
Le premier jeu de la fiche repose sur quelque chose de très simple : repérer.
On propose des phrases courtes, proches de la vie des enfants :
- “Ce matin, Lila se lève très tôt.”
- “Tom court vite pour attraper le bus.”
- “Mon chat dort souvent sur le canapé.”
La consigne est ludique : “Entoure les adverbes en couleur”.
En classe, cela peut devenir une activité collective au tableau : chaque élève vient entourer un mot.
À la maison, la maman peut ajouter une règle :
“Si tu entoures l’adverbe, tu gagnes un point ; si tu expliques ce que ce mot change dans la phrase, tu gagnes un point bonus.”
Ce type de “chasse” permet :
- d’installer un réflexe de lecture : le regard cherche le petit mot qui précise l’action ;
- de différencier les adverbes des autres mots courts (hier, demain, très, trop, vite, bien, bientôt…).
On ne demande pas encore de retenir des définitions compliquées, on demande de voir.
Relier phrase et adverbe : construire l’intuition du sens
Le deuxième jeu repose sur les associations. D’un côté, des phrases :
“Je range ma chambre.”
“Nous visitons nos cousins.”
“Il lit des histoires.”
De l’autre côté, une liste d’adverbes : rarement, souvent, toujours, parfois, jamais.
L’enfant doit relier chaque phrase à l’adverbe qui lui semble le plus logique.
Pour un formateur, cet exercice permet de travailler :
- la compréhension du vocabulaire (que signifie rarement par rapport à souvent ?) ;
- la cohérence : on évite par exemple “Je range toujours ma chambre” écrit avec un grand sourire… mais que le parent ne valide pas forcément !
Pour une maman, c’est aussi l’occasion de glisser un peu d’humour :
“Alors, sois honnête : tu ranges souvent ta chambre ou rarement ?”
On ne sanctionne pas ici des “erreurs”, on discute. L’important n’est pas de trouver la seule bonne réponse, mais de justifier un choix, de réfléchir à la fréquence réelle d’une action.
Compléter des phrases : passer du repérage à la production
Le troisième jeu franchit un cap : l’enfant ne fait plus seulement repérer ou relier, il choisit lui-même un adverbe dans une petite “boîte à mots” et le place dans la phrase.
La boîte contient des adverbes variés :
toujours – parfois – rarement – vite – bien – hier
Les phrases restent simples :
- “Mamie cuisine ________ de délicieux gâteaux.”
- “Le lapin court très ________ dans le jardin.”
- “Nous allons ________ au cinéma le dimanche.”
En classe, ce type d’exercice se prête très bien au travail en binôme :
un élève lit la phrase, l’autre propose un adverbe, puis on inverse les rôles.
À la maison, la maman peut laisser l’enfant écrire au crayon, puis discuter des propositions :
“Mamie cuisine rarement de délicieux gâteaux”
→ Est-ce que c’est vrai ? Est-ce que ça ressemble à Mamie ? Si ce n’est pas le cas, quel autre adverbe serait plus juste ?
On travaille ainsi la nuance, mais aussi la cohérence avec le réel : l’adverbe n’est plus un mot vide, il raconte quelque chose de la vie.
Le code secret des adverbes : trier, classer, jouer
Le dernier jeu de la fiche prend la forme d’un petit code secret.
On propose un mélange de mots :
hier, table, souvent, courir, jamais, cahier, parfois, lumière, rarement, chien, bien, vite…
La consigne : colorier ou entourer uniquement les adverbes. Les lettres des mots colorés peuvent ensuite former un “mot mystère” ou un simple compteur de bonnes réponses.
Pour un formateur, c’est un excellent support pour :
- faire distinguer les adverbes des verbes, des noms ou des compléments de temps ;
- vérifier que les élèves reconnaissent les adverbes hors contexte de phrase, en lecture pure.
Pour une maman, ce “code secret” devient facilement un mini défi :
“Si tu trouves tous les adverbes, tu peux choisir la prochaine histoire du soir.”
On valorise le tri, la classification : l’enfant apprend à ranger le mot au bon endroit dans sa tête.
Quelques gestes pédagogiques qui font la différence
Que l’on soit formateur, professeur des écoles ou parent, quelques réflexes transforment ces jeux en vrais apprentissages :
- Lire les phrases à voix haute : entendre souvent, vite, bientôt aide à sentir le rythme de la phrase.
- Faire reformuler : “Tu as entouré souvent, explique-moi ce que cela veut dire dans cette phrase.”
- Lier à la vie réelle : “Donne-moi une phrase avec jamais qui parle de ta journée.”
- Accepter plusieurs réponses possibles dans les exercices de complétion, tant que l’adverbe choisi garde un sens logique.
Les enfants de CE2 n’ont pas besoin d’un cours de linguistique. Ils ont besoin de manipuler, colorier, jouer, se tromper, corriger, associer… et entendre que ces “petits mots” ont un vrai pouvoir sur ce que l’on raconte.
Une grammaire vivante, à partager entre l’école et la maison
Les fiches gamifiées sur les adverbes servent finalement de passerelle.
À l’école, elles soutiennent les séances de grammaire et les ateliers d’écriture.
À la maison, elles deviennent un support simple pour les mamans qui souhaitent accompagner les devoirs sans se sentir démunies devant des termes techniques.
Ce qui compte, ce n’est pas que l’enfant récite “adverbe : mot invariable qui…” dès le CE2.
Ce qui compte, c’est qu’il découvre, en jouant, que ces petits mots :
- peuvent être repérés dans une phrase,
- se choisissent pour être plus précis,
- se placent à un endroit logique,
- lui permettent de raconter les choses un peu mieux qu’avant.
À partir de là, la grammaire cesse d’être un catalogue de règles. Elle devient un outil au service des histoires que l’enfant a envie d’écrire, de lire et de partager.





