Finance: PROJET D’INVESTISSEMENT PARTAGE DE LA VALEUR AJOUTE
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– excédent brut d’exploitation ;
-résultat d’exploitation ;
-résultat courant.
entre le projet d’investissement, les ventes et la valeur ajoutée d’une part, et emploi et les charges de personnel, les amortissements les charges financières, d’autre part.
La cohérence des prévisions doit être contrôlée, car c’est d’elle que dépend la crédibilité du projet. La compatibilité entre les diverses estimations s’impose car elle conditionne la viabilité du projet, et son succès.
① Charges salariales et excèdent brut d’exploitation
L’estimation de la masse salariale exige, en premier lieu, une programmation de la quantité de travail nécessaire à la réalisation des objectifs fixés.
Le travail directement productif est couramment mesuré en heures de travail. Une telle information, si elle est toujours connue des dirigeants pour les exercices clos, est trop rarement communiquée au banquier. C’est pourtant sur la relation:
Heures de travail productif/production physique
que toute programmation prendra appui. C’est elle qui exprime le plus concrètement le concept de productivité du travail : combien d’heures de travail sont utilisées pour fabriquer une unité de bien ou assurer une prestation donnée?
Les conséquences d’un programme d’investissement
La réalisation d’un programme d’investissement peut accroitre cette productivité, en augmentant la quantité de capital technique par tête. Elle s’exprime par le rapport:
Capital productif/effectifs productifs
dont l’élévation indique une plus forte intensité de capital, et un changement dans la combinaison travail→capital
Cette option est caractéristique des investissements de productivité, et peut aussi de façon plus limitée, accompagner un simple renouvellement courant. Elle a pour effet de freiner la progression du travail productif, et de la rendre inférieure à celle de l’activité en volume.
Mais, si elle s’accompagne toujours d’une croissance du ratio:
Production physique (ou chiffre d’affaires)
Travail productif (en heures)
Elle implique en retour une régression du ratio:
Production physique (ou chiffre d’affaires)
Capital technique
Il en résultera, en définitive, une élévation du poids des charges d’amortissement économique et un recul relatif des charges de personnel.
L’opportunité de cette substitution est fonction de la possibilité de dégager un gain net, où la croissance sera inférieure à la réduction des charges de personnel, et de la plus grande souplesse de gestion de l’outil de production qui en résultera, face aux aléas de la demande et des marchés.
La réalisation d’un programme d’investissement est aussi susceptible de
contraindre la firme à renforcer la quantité de travail non directement productif.
Une opération orientée vers le développement de l’activité aura ici l’impact le plus sensible, en agissant entre autres, sur:
– le travail administratif;
-le travail de gestion;
– les fonctions commerciales.
Ces tâches, bien que non consacrées à la réalisation du processus de production, sont fondamentales pour la bonne marche de la firme. Mais leur volume, s’il doit accompagner à moyen terme l’essor des ventes, est relativement rigide à courte échéance, ce qui pèsera sur les marges dans les phases de stagnation ou de récession conjoncturelles.
Cette quantité de travail, qu’il soit productif ou administratif, sera ensuite valorisée par la prise en compte d’une structure des rémunérations.
La fixation du niveau des salaires est, en France, un phénomène qui est resté presque complètement exogène a la firme pendant très longtemps
La hiérarchie des salaires productifs est articulée sur la base du salaire minimum, qui est indexé sur l’indice I.N.S.E.E., et connait des progressions décidées par les pouvoirs publics. Les nécessités de la lutte contre l’inflation, et des impératifs de justice sociale, orientent la politique des pouvoirs publics vers la recherche d’une réduction de l’éventail des rémunérations.
Le coût du travail est nettement accru par la croissance cumulative des charges sociales, sur laquelle l’entreprise n’a pas de prise, et qu’elle sup. porte majoritairement. La législation en matière de temps de travail et de congés impose enfin certaines mesures qui ne peuvent que renchérir encore le coût du travail.
Les dirigeants des entreprises françaises ne sont ainsi pas toujours en mesure de maîtriser effectivement et facilement:
-ni le volume de l’emploi, dans la mesure où ils ne peuvent réduire les effectifs employés que par des procédures lentes, coûteuses, et aléatoires, de licenciement;
– ni le coût de travail, qui n’obéit que partiellement à une logique économique et contractuelle.
C’est dans ce contexte encore rigide qu’il faut considérer la politique actuelle des entreprises en la matière.
La création d’emploi est limitée au maximum, les firmes préférant faire travailler plus le personnel en place, ou recouvrir au travail intérimaire voire à la sous-traitance. Nous sommes alors passés d’un modèle général traditionnel:
INVESTISSEMENT=CREATION D’EMPLOIS
à un modèle:
INVESTISSEMENT=REDUCTION D’EMPLOI
L’estimation des charges de personnel est l’élément déterminant du pas sage
L’EB.E. est déterminé avant l’incidence des options fiscales et financières des dirigeants:
– la politique d’amortissement, de provisions;
– la politique de financement, et l’arbitrage Fonds propres/fonds empruntés.
Il est alors permis de considérer l’E.B.E. comme le meilleur indicateur de Efficacité industrielle, commerciale et sociale de l’entreprise. Dans le cadre d’une étude critique des prévisions, la place de l’E.B.E. est tout à fait essentielle.
Sa progression en montant est le facteur décisif d’une couverture satisfaisante des charges d’amortissement et des charges financières. Son poids relatif dans la valeur ajoutée est l’expression d’une efficacité globale de la gestion et de son impact potentiel sur la rentabilité et le dynamisme de l’entreprise
Le banquier doit ainsi répondre à ces deux questions:
-l’évolution de T’E.B.E. est-elle cohérente avec son niveau ante rieur?
– sa progression éventuelle est-elle crédible, en regard de la nature et de l’importance des investissements prévus?
②Dotations et résultat d’exploitation
Nous commenterons successivement la prévision des dotations aux
amortissements, puis aux provisions
Investissements et amortissements
La réalisation du programme projeté aura, dans la plupart des cas, pour conséquence un renforcement du potentiel amortissable.
La dotation annuelle sera fonction de la durée fiscale d’amortissement des biens et équipements concernés. Nous avons déjà indiqué pourquoi les amortissements économiques ne pouvaient être retenus dans une analyse prévisionnelle, l’objectif visé étant l’estimation de la rentabilité après fiscalité, qui est la seule mesure possible et pertinente de l’autofinancement réellement dégagé.
Cette dotation est aussi déterminée à partir de l’option que les dirigeants doivent prendre entre les amortissements linéaires ou les amortissements dégressifs.
Lorsque l’alternative existe, la formule qui sera retenue sera celle qui assure la maximisation de la capacité d’autofinancement en début de période-le dégressif, ou sa meilleure régulation -le linéaire.
Les dotations totales doivent inclure, outre l’amortissement des
Investissements, celui des immobilisations déjà acquises durant les exercices précédents.
Les dotations totales doivent inclure, outre l’amortissement des
Investissements, celui des immobilisations déjà acquises durant les exercices précédents
L’estimation des dotations sur immobilisations anciennes est possible par l’analyse des annexes des exercices écoulés, soit tableau des immobilisations, et tableau des amortissements.
Pour le banquier, une vérification systématique des dotations à venir serait très fastidieuse et assez incertaine, car les annexes sont agrégées en grandes rubriques homogènes d’immobilisations. Une estimation approximée des ordres de grandeur est suffisante.
Des correctifs seront nécessaires lorsque le programme prévoit un cer tain nombre de cessions dematériels et d’équipements vétustes (renou vellements) ou inadaptés (conversion). De plus, certaines immobilisa tions anciennes peuvent atteindre leur plafond amortissable, sans sortir du patrimoine de la firme, et tout en continuant d’être économiquement utilisables.
Les conséquences d’un programme d’investissement
La prévision des provisions d’exploitation
Bien que sans rapport immédiat avec le projet, l’estimation de ces prévisions peut être utile à l’étude des rentabilités prévisionnelle
La nature même des provisions rend leur évaluation future aléatoire dans de nombreux cas.
Les dotations décidées au cours des exercices passés sont souvent le fait d’évènements imprévisibles et non reproductibles avec certitude:
– dépréciation d’un stock invendable, en raison d’une évolution technologique brutale, de la mode, d’un aléa climatique…, – défaillance d’un client important,
– litige avec un fournisseur, l’administration…
Les provisions fiscales réglementées sont presque totalement imprévisi-bles, car induites par des événements exogènes sur lesquels la firme n’a pas de prise.
Les seules estimations crédibles sont celles qui tiennent à des risques régulièrement constatés, et dont la probabilité de survenance est forte, taux de pertes sur stocks périssables ou démodés, ou taux d’incidents rencontrés avec une clientèle nombreuse et diversifiée, permettant une bonne appoximation statistique du taux des créances douteuses.
En pratique, l’intégration des provisions dans les comptes de résultat prévisionnels ne s’impose donc que pour des montants relativement importants et permanents. Mais, dans cette hypothèse bien circonscrite, il sera nécessaire d’aménager les budgets. Il faudra inclure, dans les emplois, un besoin supplémentaire correspondant aux provisions pour dépréciations ou pour risques. Il en résultera une apparente neutralisa-tion qui ne doit pas conduire à considérer ces prévisions comme inutiles. L’incidence fiscale de ces provisions déductibles est en effet à évaluer, puisqu’elles donnent naissance à “économie d’impôt” lors de leur constitution.
③ Charges financières et résultat courant
L’estimation des charges financières concerne en premier chef le ban-quier.Celui-ci doit au préalables bien distinguer ce qui relève de la gestion de l’endettement, et qui l’intéresse directement,des charges financières d’une autre origine:
– escomptes de règlement accordés aux clients pour paiement accéléré des factures;
– différences de change ;
– opérations sur titres de placement.
en pratique, car soumise à des déterminants totalement exogènes.
La gestion de l’endettement bancaire
Une étude prévisionnelle de ces charges d’intérêts impose de séparer:
– le financement du haut de bilan, qui fait appel aux emprunts à terme ,sous leurs diverses formes.
Il faut enfin considérer la structure des taux d’intérêts, afin de quantifier le cout des financements nécessaires. Il est utile d’insister sur la complexité relative de la séquence logique qui permet d’évaluer les charges financières. futures dans le cadre d’un programme d’investissement.
Les besoins de financement de l’exploitation ne peuvent être déterminés, sur une période de quelques années, sans la double définition:
– des Besoins de Fonds de Roulement prévisionnels,
– du niveau du Fonds de Roulement qui en assurera la couverture partielle ou totale.
Or ,si le calcul des B.F.R. futurs, qui sera développé dans la seconde partie consacrée au cycle d’exploitation, est possible dans le cadre des objectifs d’activité fixés, et de certaines contraintes de stockage et de crédit interentreprises, la fixation du niveau de Fonds de Roulement n’est en aucun cas possible a priori.
Pratiquement, une première approximation sera souvent retenue, en considérant le poids relatif des charges financières d’exploitation dans les comptes des années précédentes. Si la ventilation de ces charges n’est pas connue, il faut d’abord l’estimer, par regroupements entre:
-les utilisations de crédits qui ressortent dans les états historiques et dans la centralisation des risques de la Banque de France, et les mouvements des taux à court terme ;
– les financements à terme en place, dont il est possible de connaître les échéanciers et les taux, et donc le coût réel.
L’ inflation est adoptée pour calculer le CA revu, Nous ten comptons ici une première “boucle”, qui est analysee plus 1oin en detail
En fait la valorisatfion de la trésorerie previsionnelle sera nettement mienx cernée par la prise en comple de a noton de tresorerie optimale.
Celle-ci repose sur deux tlements;
-Le montant des B.F.R,previsionnels,
– le taux de courerture FR/B.E,R, consideré comme nécessaire.
l en découle directement l’état de la uesorerie optimale, et à partir d’un taux moyens sur les concours bancaires courants, le montant des charges inancieres optimales de trésorerie, Si l’on retient comme hypothese pro-bable un desequilibre initial du plan de financement, les bilans previ-sionnels feront en réalité ressonir un besoin de financements courants ros supérieur a l’optimum, à pantir duquel on pourra estimer les charges financitres elfectives de trésorerie.
Cet seulement lorsque le plan de financement sera en équilibre que:
– Trésorerie effective→résorerie optimale,
– Charges financieres effectives→charges financieres Optimales
Remarque: Le processus de calcul complet est détaillé dans des grilles prévisionnelles (P3a)á(P3c).
Le financement du haut du bilan est, quantàlui,totalement indéterminé à ll’origine, Si les charges d’intéréts sur l’endettement à terme antérieur peuvent étre, assez facilement, connues et intégrées à une première esti-mation des charges financières totales, il n’en est pas de même pour les charges sur l’endettement à terme nécessaire au financement du projet. En effet, les besoins totaux ne sont pas connus, et l’arbitrage entre fonds externes et capitaux d’emprunt n’est pas encore réalisé.
Le résultat courant avant impôts sur les bénéfices est, dans ces condi-tions,estimé avec une marge d’approximation assez importante pendant cette phase initiale,Cette relative imprécision de la prévision est inévitable dans une première phase. Elle se répercute sur le résultat net et sur la capacité d’autofinancement prévisionnels.
Un montage financier satisfaisant dans le cadre de l’optimisation du plan de financement.
EFFICACITE DES ENTREPRISES DE NEGOCE:PREVISION DES MARGES COMMERCIALES ET INVESTISSEMENTS
Les firmes à vocation commerciales doivent être considérées isolément en raison de la nature spécifique de leur activité. Celle-ci conditionne leur politique d’investissements, et les effets qu’il est possible d’en attendre. La prévision, tant en matière d’activité que de rentabilité, doit aussi être traitée selon des principes particuliers, qui soient adaptés à ces partis.
Les investissements des firmes commerciales
autre nature.
Les investissements commerciaux
les effets seront étales sur plusieurs exercices
Les investissements relationnels sont des dépenses destinées à accroitre l’attractivité des locaux commerciaux:
-présentation extérieure: vitrines, enseignes, étalages;
– présentation intérieure: rayonnage, présentoirs;
– confort des locaux: éclairage, régulation thermique,ventilation:
-sécurité de la clientèle, hygiène.
De par leurs finalités mêmes, ces dépenses sont destinées à favoriser T’extension de la clientèle et la croissance du chiffre d’affaires. Mais elles ne sont pas directement capables de modifier les dépenses d’exploitation, et donc la rentabilité.
Les dépenses promotionnelles ont comme objectif de faire mieux connaître l’entreprise et de renforcer sa notoriété, ainsi que de conforter ou infléchir son image de marque. Parmi des moyens très divers, il est possible de retenir:
– la publicité dans les médias: journaux, radio (place croissance des stations locales privées), télévision pour les plus importantes;
– publicité sur les lieux de vente;
– affichage classique ou lumineux;
-“sponsoring” sportif- une découverte récente de la banque;
– campagnes promotionnelles souvent destinées à écouler des stocks excessifs;
– enquêtes de marché;
– participation à des foires.
L’objectif prioritaire de toutes ces dépenses est de promouvoir la firme, en augmentant son audience et ses ventes. Mais il en résulte, plus immédiatement des dépenses parfois importantes, et dont les retombées sont souvent des dépenses, difficilement mesurables.