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Juxtaposition, coordination, subordination : comprendre les liens (avec exercices corrigés) + carte mentale interactive

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Recommandés

Ce trio ( Juxtaposition, coordination, subordination ) revient tout le temps dans les programmes, dans les sujets de brevet, de bac… et dans la vie réelle dès qu’on veut écrire un texte un peu travaillé.



1. Avant tout : une phrase, c’est un petit réseau de propositions

Une proposition = un groupe de mots organisé autour d’un verbe conjugué.

  • Si tu as une seule proposition → phrase simple.
  • Si tu as plusieurs propositions → phrase complexe.

Quand il y a plusieurs propositions, on se pose une question très simple :

Elles sont reliées comment ?
Par la ponctuation ? par une petite conjonction ? par un mot subordonnant ?

C’est là qu’apparaissent nos trois mots-clés :

  • Juxtaposition : lien par la ponctuation (virgule, point-virgule, deux-points).
  • Coordination : lien par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car).
  • Subordination : lien de dépendance créé par un subordonnant (que, quand, comme, parce que, si, lorsque, puisque, bien que…).

2. La juxtaposition : les idées côte à côte

2.1. Définition

Dans la juxtaposition, les propositions sont placées l’une à côté de l’autre, sans mot de liaison.
Le lien est assuré par la ponctuation :

  • virgule : ,
  • point-virgule : ;
  • deux-points : :
Exemples :
  • Le soleil se couche, le ciel devient rose.
  • Les élèves sortent, la cour s’anime.
  • Le film commence : la salle se plonge dans le silence.

Dans chaque cas, tu peux découper la phrase en deux propositions distinctes :

Le soleil se couche / le ciel devient rose.
Les élèves sortent / la cour s’anime.

Les deux propositions gardent une certaine autonomie : chacune pourrait devenir une phrase à part entière.


2.2. Valeur de la juxtaposition

La juxtaposition donne souvent :

  • un effet de succession rapide (Il ouvre la porte, il entre, il s’assoit.) ;
  • une impression de constat (on met simplement les faits côte à côte) ;
  • un style plus littéraire ou narratif.

On pourrait souvent remplacer la virgule par et, mais le rythme serait différent.


3. La coordination : les idées reliées par une conjonction

3.1. Les fameuses conjonctions de coordination

Tu connais sûrement la petite phrase pour mémoriser les conjonctions de coordination :

M A I S – O U – E T – D O N C – O R – N I – C A R

Elles relient deux propositions (ou deux mots, mais ici on se concentre sur les propositions).

Exemples :
  • Il explique la consigne et les élèves prennent des notes.
  • Je voulais sortir mais il pleuvait.
  • Tu peux rester ou tu peux partir.
  • La séance est terminée, donc vous pouvez ranger vos affaires.

Tu peux découper :

Il explique la consigne / les élèves prennent des notes.
Je voulais sortir / il pleuvait.


3.2. Chaque conjonction porte un sens

  • et : ajout, enchaînement
  • mais : opposition, nuance
  • ou : choix, alternative
  • donc : conséquence
  • or : transition logique (plutôt à l’écrit)
  • ni : addition négative
  • car : cause (explication)

En rédaction, bien choisir entre et, mais, donc, car permet de clarifier la logique de ton raisonnement.


4. La subordination : une proposition dépendante

4.1. L’idée clé

Dans la subordination, une proposition devient dépendante d’une autre.
On parle de proposition subordonnée : elle ne tient pas toute seule, elle a besoin de la principale.

Cette dépendance est créée par un mot subordonnant, par exemple :

  • que
  • quand, lorsque, pendant que, dès que…
  • parce que, puisque, comme…
  • si
  • bien que, quoique, même si…
  • les pronoms relatifs : qui, que, dont, où, lequel…
Exemples :
  • Quand il pleut, nous restons à l’intérieur.
    Quand il pleut dépend de nous restons à l’intérieur.
  • Je pense que tu as raison.
    que tu as raison dépend de Je pense.
  • Le livre que tu m’as prêté est passionnant.
    que tu m’as prêté dépend de Le livre est passionnant.

4.2. Quelques grands types de subordonnées

Sans rentrer dans une grammaire ultra-technique, on peut repérer trois grandes familles utiles pour l’analyse :

  1. Subordonnées relatives : introduites par qui, que, où, dont…
    • Elles complètent un nom.
    • L’élève qui travaille régulièrement progresse vite.
  2. Subordonnées complétives : souvent introduites par que.
    • Elles complètent un verbe ou un adjectif.
    • Je sais que tu fais des efforts.
    • Je suis content que tu sois là.
  3. Subordonnées circonstancielles : introduites par quand, parce que, si, comme, bien que…
    • Elles expriment un lien logique : temps, cause, conséquence, condition, opposition…
    • Comme il était malade, il est resté chez lui.
    • Si tu révises régulièrement, tu progresseras.

5. Exercices d’entraînement

Essaye de faire les exercices sans regarder d’abord le corrigé.
Tu pourras ensuite comparer ta réponse et, surtout, lire les explications.


Exercice 1 – Identifier le type de lien

Consigne :
Pour chaque phrase, indique si les propositions sont reliées par juxtaposition (J), coordination (C) ou subordination (S).

  1. a) Le ciel se couvre, le vent se lève.
    b) Il voulait parler mais personne ne l’écoutait.
    c) Quand la sonnerie retentit, les élèves sortent en courant.
    d) Il hésite encore, il ne sait pas quoi répondre.
    e) Tu peux rester ou tu peux partir.
    f) Comme il était en retard, il a pris un taxi.
    g) Le livre que tu m’as prêté est passionnant.
    h) Elle sourit, pourtant elle est inquiète. (astuce : regarde bien le lien réel)

Exercice 2 – Transformer la juxtaposition en coordination

Consigne :
Réécris les phrases en remplaçant la juxtaposition par une coordination (avec une conjonction adaptée).

  1. a) Le soleil disparaît, la nuit tombe.
    b) Il fait très froid, tout le monde rentre vite.
    c) Tu connais la réponse, tu ne veux pas la dire.
    d) Les invités sont arrivés, le repas peut commencer.

Exercice 3 – Compléter avec une conjonction ou un subordonnant

Consigne :
Complète chaque phrase avec une conjonction de coordination ou un mot subordonnant adapté
(mais, et, donc, car, quand, comme, parce que, si, bien que…).

  1. a) ______ tu travailles régulièrement, tes résultats s’améliorent.
    b) Il a réussi, ______ il a beaucoup répété.
    c) Elle voulait venir, ______ elle était malade.
    d) ______ la pluie tombait fort, le match a eu lieu.
    e) Je ne comprends pas, ______ tu parles trop vite.
    f) Je viendrai te voir ______ j’aurai terminé mes devoirs.

Exercice 4 – Réécrire en changeant le type de lien

Consigne :
Réécris chaque phrase en changeant le type de lien indiqué entre parenthèses.

  1. a) Il a expliqué la consigne et les élèves ont commencé l’exercice.
    → Réécris avec une juxtaposition. b) Comme il faisait très beau, nous avons déjeuné dehors.
    → Réécris avec une coordination. c) Les lumières s’éteignent, le spectacle commence.
    → Réécris avec une subordination.

6. Corrigés détaillés

Corrigé Exercice 1 – Identifier le lien

  1. a) Le ciel se couvre, le vent se lève.
    → Deux propositions séparées par une virgule, sans conjonction.
    Juxtaposition (J).

b) Il voulait parler mais personne ne l’écoutait.
→ Conjonction de coordination mais.
Coordination (C).

c) Quand la sonnerie retentit, les élèves sortent en courant.
→ Mot subordonnant Quand.
Subordination (S).

d) Il hésite encore, il ne sait pas quoi répondre.
→ Deux propositions séparées par une virgule.
Juxtaposition (J).

e) Tu peux rester ou tu peux partir.
→ Conjonction de coordination ou.
Coordination (C).

I d e n t i f i e r l e l i e n

f) Comme il était en retard, il a pris un taxi.
→ Mot subordonnant Comme (cause).
Subordination (S).

g) Le livre que tu m’as prêté est passionnant.
→ Subordonnée relative introduite par que.
Subordination (S).

h) Elle sourit, pourtant elle est inquiète.
→ Ici, le mot pourtant fonctionne comme un adverbe connecteur, pas comme une conjonction de coordination classique ; le lien grammatical repose donc surtout sur la virgule.
→ On considère généralement cette construction comme une juxtaposition (J), avec un adverbe qui marque l’opposition.


Corrigé Exercice 2 – De la juxtaposition à la coordination

Plusieurs réponses sont possibles. Voici des formulations naturelles.

  1. a) Le soleil disparaît, la nuit tombe.
    Le soleil disparaît et la nuit tombe.
    (enchaînement logique)

b) Il fait très froid, tout le monde rentre vite.
Il fait très froid, donc tout le monde rentre vite.
ou : Il fait très froid et tout le monde rentre vite. (mais donc souligne la conséquence)

c) Tu connais la réponse, tu ne veux pas la dire.
Tu connais la réponse mais tu ne veux pas la dire.
(opposition)

d) Les invités sont arrivés, le repas peut commencer.
Les invités sont arrivés, donc le repas peut commencer.
ou : Les invités sont arrivés et le repas peut commencer.

L’important : repérer le sens logique (addition, opposition, conséquence) et choisir la conjonction qui le traduit.


Corrigé Exercice 3 – Compléter avec un lien adapté

Plusieurs mots possibles parfois ; je propose une version cohérente et expliquée.

  1. a) Si tu travailles régulièrement, tes résultats s’améliorent.
    → Lien de condition (subordination).

b) Il a réussi, car il a beaucoup répété.
→ Lien de cause (coordination par car).

c) Elle voulait venir, mais elle était malade.
→ Opposition (coordination).

d) Bien que la pluie tombât / tombe fort, le match a eu lieu.
→ Opposition/concession (subordination).

e) Je ne comprends pas, parce que tu parles trop vite.
→ Cause (subordination).

f) Je viendrai te voir quand j’aurai terminé mes devoirs.
→ Temps (subordination).

Tu pouvais parfois proposer d’autres mots logiques (par exemple comme pour la cause), mais il fallait rester cohérent avec le sens.


Corrigé Exercice 4 – Changer de type de lien

  1. a) Il a expliqué la consigne et les élèves ont commencé l’exercice.
    → Coordination → Juxtaposition. Possible réécriture :
    • Il a expliqué la consigne, les élèves ont commencé l’exercice.
    Même enchaînement, mais les deux propositions sont simplement placées côte à côte.

b) Comme il faisait très beau, nous avons déjeuné dehors.
→ Subordination → Coordination.

Possible réécriture :

  • Il faisait très beau, donc nous avons déjeuné dehors.
    ou : Il faisait très beau, nous avons donc déjeuné dehors.

Ici, donc traduit la conséquence.


c) Les lumières s’éteignent, le spectacle commence.
→ Juxtaposition → Subordination.

Possible réécriture :

  • Quand les lumières s’éteignent, le spectacle commence.
    ou : Dès que les lumières s’éteignent, le spectacle commence.

On fait apparaître le lien de temps (et de signal de début) grâce à un subordonnant.


7. Comment t’entraîner encore sur ce trio ?

Pour vraiment maîtriser juxtaposition, coordination, subordination, tu peux :

  • prendre un paragraphe de roman ou d’article et :
    • surligner tous les verbes conjugués ;
    • repérer pour chaque lien s’il s’agit d’une virgule, d’une conjonction ou d’un subordonnant ;
  • t’amuser à réécrire un même passage :
    • une version avec beaucoup de coordination (et, mais, donc…) ;
    • une version avec plus de subordination (quand, parce que, puisque, si…) ;
    • une version très narrative avec juxtaposition.

On va prolonger l’article en allant vers des cas plus fins et des exercices de niveau “expert collège/lycée”.
Objectif : que tu sois à l’aise même face aux phrases qui ne rentrent pas gentiment dans les cases du manuel.


8. Cas particuliers : quand le lien devient plus subtil

8.1. Les mots “charnières” qui ne sont pas des conjonctions de coordination

On rencontre souvent des mots comme :

  • pourtant
  • cependant
  • en effet
  • ainsi
  • au contraire
  • de plus

Ces mots organisent le discours, mais ne sont pas des conjonctions de coordination au sens strict (comme mais, ou, et, donc, or, ni, car).

Exemple :
  • Il a beaucoup travaillé, pourtant il a échoué à l’examen.
Analyse :
  • Deux verbes conjugués : a travaillé, a échoué → deux propositions.
  • Ponctuation (virgule) + adverbe “pourtant” → grammaticalement, le lien reste une juxtaposition, agrémentée d’un adverbe d’opposition.

Piège classique : ne pas confondre “mot qui relie le sens” avec “conjonction de coordination” au sens grammatical.


8.2. “Car” / “parce que” : même sens, statut différent

Car et parce que introduisent tous les deux une cause, mais :

  • car est une conjonction de coordination ;
  • parce que est un subordonnant : il introduit une subordonnée circonstancielle de cause.
Exemples :
  • Il est resté chez lui, car il était malade. → coordination.
  • Il est resté chez lui parce qu’il était malade. → subordination.

En pratique, le lien logique est proche, mais dans une analyse grammaticale fine, on ne les classe pas pareil.


8.3. “Ou” et “où” : le faux ami

Un autre piège fréquent :

  • ou (sans accent) = conjonction de coordination (marque l’alternative).
  • (avec accent) = pronom relatif ou adverbe de lieu/temps → donc souvent subordination.
Exemples :
  • Tu peux rester ou tu peux partir.
    ou conjonction de coordination → lien de coordination.
  • Le jour où tu comprendras, tu seras soulagé.
    pronom relatif → subordonnée introduite par subordination.

8.4. Les chaînes mixtes : juxtaposition + coordination + subordination

Rien n’interdit de mélanger les trois types de liens dans une même phrase.
C’est même très courant dans les textes littéraires ou argumentatifs.

Exemple :

Il a préparé son exposé, il a vérifié ses notes et, comme il était stressé, il a répété une dernière fois.

Analyse :
  • Il a préparé son exposé → proposition 1
  • il a vérifié ses notes → proposition 2
    → 1 et 2 reliées par juxtaposition (virgule).
  • et, comme il était stressé, il a répété une dernière fois → propositions coordonnées à la précédente (avec et) + subordonnée de cause (comme il était stressé).

Dans une phrase comme celle-ci, l’idée n’est pas de tout retenir par cœur, mais de voir qu’une phrase complexe peut être un montage de plusieurs types de liens.


8.5. Les propositions implicites (infinitif, participe) : attention au comptage

Certaines tournures expriment des liens logiques sans verbe conjugué :

  • Pour réussir, il faut travailler.
    Pour réussir = proposition infinitive (sans verbe conjugué). On la traite comme une construction infinitive, pas comme une proposition conjuguée.
  • Fatigué par la journée, il s’endort sur le canapé.
    Fatigué par la journée = groupe participial. Là encore, c’est une tournure participiale, pas une proposition indépendante avec verbe conjugué.

Pour un exercice standard (brevet, lycée), on se concentre surtout sur les propositions avec verbe conjugué, mais savoir reconnaître ces constructions aide à ne pas sur-compliquer l’analyse.


9. Exercices avancés (avec corrections détaillées)

Exercice 5 – Phrases mixtes : repérer tous les types de liens

Consigne :
Dans chaque phrase, repère les propositions (en comptant les verbes conjugués), puis indique s’il y a juxtaposition (J), coordination (C), subordination (S).
Une même phrase peut contenir plusieurs types de liens.

  1. a) Il était tard, la pluie tombait toujours et, comme la route était glissante, nous avons roulé très lentement.

b) Elle voudrait partir mais elle ne sait pas si elle en a le droit.

c) Le train arrive, les portes s’ouvrent, les voyageurs se précipitent.

d) Quand la cloche sonne, les élèves rangent leurs affaires et sortent en bavardant.

e) Il fait froid, pourtant le soleil brille et le ciel est bleu.


Exercice 6 – Réécrire en changeant le rythme

Consigne :
Transforme chaque phrase pour changer le type de lien et le rythme :

  1. a) Phrase de départ (coordination) : Il était très fatigué mais il a continué à travailler.
    1. Réécris-la en subordination (cause ou concession).
    2. Réécris-la en juxtaposition.

b) Phrase de départ (subordination) :

Parce que tu as insisté, j’ai accepté de t’aider.

  1. Réécris-la avec une coordination.
  2. Réécris-la avec une juxtaposition.

Exercice 7 – Compléter avec des liens variés (niveau rédaction)

Consigne :
Complète avec un lien adapté (ponctuation, conjonction de coordination ou subordonnant) en respectant le sens.
Plusieurs réponses possibles, mais essaie d’alterner juxtaposition / coordination / subordination.

  1. a) Il s’est préparé longtemps ______ il voulait que tout soit parfait.

b) ______ la salle était pleine, certains sont restés debout.

c) Il a lu les consignes plusieurs fois ______ il ne voulait pas se tromper.

d) La nuit tombe ______ les lumières de la ville s’allument.

e) Tu peux me poser des questions ______ tu ne comprends pas.


10. Corrigés détaillés (suite)

Corrigé Exercice 5 – Phrases mixtes

  1. a) Il était tard, la pluie tombait toujours et, comme la route était glissante, nous avons roulé très lentement.
Propositions (verbes conjugués) :
  1. Il était tard → verbe était
  2. la pluie tombait toujours → verbe tombait
  3. comme la route était glissante → verbe était
  4. nous avons roulé très lentement → verbe avons roulé
Liens :
  • Entre 1 et 2 : virgule → juxtaposition (J)
  • Entre (bloc 1+2) et (3+4) : conjonction etcoordination (C)
  • À l’intérieur du bloc (3+4) : comme la route était glissante / nous avons roulé…subordination (S) (cause)

👉 Phrase qui cumule J + C + S.


b) Elle voudrait partir mais elle ne sait pas si elle en a le droit.

Propositions :

  1. Elle voudrait partir → verbe voudrait
  2. elle ne sait pas → verbe sait
  3. si elle en a le droit → verbe a

Liens :

  • Entre 1 et 2 : conjonction maiscoordination (C)
  • Entre 2 et 3 : subordonnant sisubordination (S)

c) Le train arrive, les portes s’ouvrent, les voyageurs se précipitent.

Propositions :

  1. Le train arrive
  2. les portes s’ouvrent
  3. les voyageurs se précipitent

Liens :

  • Entre 1 et 2 : virgule → juxtaposition (J)
  • Entre 2 et 3 : virgule → juxtaposition (J)

👉 Série de propositions juxtaposées, effet de succession rapide.


d) Quand la cloche sonne, les élèves rangent leurs affaires et sortent en bavardant.

Propositions :

  1. la cloche sonne
  2. les élèves rangent leurs affaires
  3. [les élèves] sortent en bavardant

Liens :

  • Entre 1 et (2+3) : Quandsubordination (S) (subordonnée circonstancielle de temps)
  • Entre 2 et 3 : conjonction etcoordination (C)

e) Il fait froid, pourtant le soleil brille et le ciel est bleu.

Propositions :

  1. Il fait froid
  2. le soleil brille
  3. le ciel est bleu

Liens :

  • Entre 1 et (2+3) : virgule + adverbe “pourtant” → juxtaposition (J) (avec un marqueur d’opposition)
  • Entre 2 et 3 : conjonction etcoordination (C)

Corrigé Exercice 6 – Réécrire en changeant le rythme

  1. a) Phrase de départ :

Il était très fatigué mais il a continué à travailler.

  1. Version subordination (concession) :
  • Bien qu’il fût / soit très fatigué, il a continué à travailler.
  • ou : Même s’il était très fatigué, il a continué à travailler.
  1. Version juxtaposition :
  • Il était très fatigué, il a continué à travailler.

On garde la même idée, mais on enlève le “mais” qui marquait clairement l’opposition. C’est le lecteur qui interprète le contraste.


b) Phrase de départ :

Parce que tu as insisté, j’ai accepté de t’aider.

  1. Version coordination :
  • Tu as insisté, donc j’ai accepté de t’aider.
  • ou : Tu as insisté, alors j’ai accepté de t’aider.

On remplace la subordonnée de cause par deux propositions coordonnées avec donc / alors.

  1. Version juxtaposition :
  • Tu as insisté, j’ai accepté de t’aider.

La cause reste perceptible, mais elle n’est plus introduite par un mot précis. Le lien est suggéré par le contexte.


Corrigé Exercice 7 – Compléter avec des liens variés

Beaucoup de réponses possibles. Voici une version cohérente, avec des types de liens variés.

  1. a) Il s’est préparé longtemps car il voulait que tout soit parfait.
    Coordination (cause).

b) Comme la salle était pleine, certains sont restés debout.
Subordination (cause).

c) Il a lu les consignes plusieurs fois, car il ne voulait pas se tromper.
→ Coordination (cause)
(On aurait aussi pu écrire : … plusieurs fois parce qu’il ne voulait pas se tromper. → subordination.)

d) La nuit tombe, les lumières de la ville s’allument.
→ Ici, on peut garder une juxtaposition pure :

  • La nuit tombe, les lumières de la ville s’allument.
    Ou bien introduire une subordination :
  • Quand la nuit tombe, les lumières de la ville s’allument.

e) Tu peux me poser des questions si tu ne comprends pas.
Subordination (condition).


11. Comment exploiter cette suite en classe ou en autonomie ?

Pour que tout ça ne reste pas théorique, tu peux :

  • prendre quelques phrases de ton prochain devoir de rédaction et te demander :
    • Ici, est-ce que je veux un effet de succession rapide (→ juxtaposition) ?
    • Est-ce que je veux montrer clairement la cause ou la conséquence (→ coordination ou subordination) ?
    • Est-ce que je veux nuancer, opposer, expliquer (→ choisir mais, donc, car, parce que, bien que…) ?
  • t’entraîner à faire des séries de transformations :
    • une version d’un texte avec surtout des juxtapositions ;
    • une autre avec beaucoup de subordonnées (style plus “soutenu”) ;
    • une troisième avec des coordinations simples pour un style très lisible.

Carte mentale interactive

Carte mentale – Juxtaposition · Coordination · Subordination

Juxtaposition · Coordination · Subordination

Carte mentale interactive + parcours d’exercices progressifs pour voir, comprendre et manipuler les trois types de liens.

Voir la phrase comme un réseau

Une phrase complexe = plusieurs verbes conjugués reliés par : ponctuation, conjonctions, subordonnants.

Pôle 1
Juxtaposition
Ponctuation

Les propositions sont côte à côte, reliées par une virgule, un point-virgule, des deux-points.

  • Ex. : Le ciel se couvre, le vent se lève.
  • Chaque morceau pourrait devenir une phrase autonome.
  • Effet de succession rapide, impression de constat.

Imagine une bande dessinée : vignette 1, vignette 2… collées l’une à l’autre.

Clique pour déployer / refermer
Ponctuation-clé
Repères

Virgule, point-virgule, deux-points. Pas de petit mot comme “et”, “mais”…

  • Le train arrive, les portes s’ouvrent.
  • Il hésite ; il ne sait pas quoi répondre.
  • Il fait une erreur : tout le calcul est faux.
Clique pour voir des exemples
Pôle 2
Coordination
Conjonctions

Deux propositions de même niveau reliées par une conjonction : mais, ou, et, donc, or, ni, car.

  • Ex. : Il explique la leçon et les élèves prennent des notes.
  • Chaque proposition garde une certaine autonomie.
  • Le sens de la conjonction est important : ajout, opposition, cause…
Clique pour voir la liste “mais, ou, et, donc, or, ni, car”
Valeur des conjonctions
Sens

Derrière chaque petit mot, une logique : addition, opposition, conséquence, cause…

  • et : ajout → Il se lève et il prépare le café.
  • mais : opposition → Il est d’accord mais il reste prudent.
  • donc : conséquence → Il a insisté, donc j’ai accepté.
  • car : cause → Il reste chez lui, car il est malade.
Clique pour relier chaque conjonction à sa valeur
Pôle 3
Subordination
Dépendance

Une proposition dépend d’une autre : introduite par que, quand, parce que, si, qui…

  • Ex. : Quand la sonnerie retentit, les élèves sortent.
  • La subordonnée ne tient pas seule : elle a besoin de la principale.
  • Elle apporte souvent une info de temps, cause, condition, but…
Clique pour voir la logique de dépendance
Relatives & circonstances
Zoom

Relatives (qui, que, où, dont) et circonstancielles (quand, parce que, si…).

  • Relative : Le livre que tu m’as prêté est passionnant.
  • Cause : Comme il pleuvait, nous sommes restés à l’intérieur.
  • Condition : Si tu révises, tu progresseras.
Clique pour des exemples classés

Parcours d’exercices progressifs

Commence par le repérage, enchaîne sur la transformation, termine par le style et le rythme.

Niveau 1 · Repérer J / C / S Niveau 2 · Transformer le lien Niveau 3 · Choisir le bon rythme
Niveau 1 – Choisir le bon type de lien Diagnostic

Pour chaque phrase, clique sur Juxtaposition, Coordination ou Subordination.

1. Le ciel se couvre, le vent se lève.

2. Il voulait parler mais personne ne l’écoutait.

3. Quand la sonnerie retentit, les élèves sortent en courant.

4. Le livre que tu m’as prêté est passionnant.

Niveau 2 – Transformer le type de lien Manipulation

Transforme chaque phrase sur ton cahier (ou dans ta tête), puis clique sur Afficher une proposition de correction.

  • 1. Il fait très froid, tout le monde rentre vite. → version avec une conjonction de coordination.
  • 2. Parce qu’il était en retard, il a pris un taxi. → version avec “donc”.
  • 3. Les lumières s’éteignent, le spectacle commence. → version avec un subordonnant de temps.
Propositions possibles

1. Il fait très froid, donc tout le monde rentre vite. / Il fait très froid et tout le monde rentre vite.

2. Il était en retard, donc il a pris un taxi.

3. Quand les lumières s’éteignent, le spectacle commence. / Dès que les lumières s’éteignent, le spectacle commence.

Niveau 3 – Choisir le rythme en fonction de l’effet Style

Pour chaque consigne, écris une phrase (ou deux) en choisissant toi-même si tu utilises la juxtaposition, la coordination ou la subordination.

  • 1. Raconte trois actions très rapides qui s’enchaînent.
  • 2. Écris une phrase qui montre une cause et une conséquence très nettes.
  • 3. Écris une phrase où tu insistes sur la condition (si…) pour réussir quelque chose.
Exemples de réponses

1. Il se lève, il attrape son sac, il claque la porte. (juxtaposition → effet de rapidité)

2. Il a travaillé sérieusement, donc il a progressé. (coordination, conséquence claire)

3. Si tu relis tes cours régulièrement, tu gagneras en confiance. (subordination, condition mise en avant)

Jaune = Juxtaposition · Vert = Coordination · Violet = Subordination · Le parcours va du repérage à l’écriture.


Les types de phrases, formes, structure, exercices guidés, fiches mémo et méthode + Carte mentale interactive

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