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Équivalence de diplôme au Québec en 2026 — critères, barèmes et cas pratiques

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Dernière mise au point : octobre 2025, en prévision de 2026. Les règles et grilles évoluent périodiquement ; vérifiez toujours l’exigence précise de l’organisme qui vous concerne (employeur, ordre professionnel, établissement d’enseignement, programme d’immigration).


1) De quoi parle-t-on exactement ?

Au Québec, “l’équivalence de diplôme” renvoie à deux réalités distinctes :

  1. L’évaluation comparative des études faites hors du Québec (un avis officiel qui décrit à quoi correspond votre parcours dans le système québécois : secondaire, collégial, universitaire, etc.).
  2. La reconnaissance aux fins d’un objectif précis : emploi, accès aux études, inscription à un ordre professionnel (médecins, ingénieurs, infirmières, comptables, etc.) ou sélection économique (immigration).

Dans la pratique, vous pouvez être confronté à quatre usages :

  • Emploi public/privé : on vous demandera souvent une évaluation comparative mentionnant le niveau québécois correspondant.
  • Ordres professionnels : l’“équivalence” inclut fréquemment des mesures de compensation (stages, examens, cours passerelles).
  • Admission aux études : les universités et cégeps décident elles-mêmes de l’admission et des équivalences de crédits.
  • Immigration (sélection) : votre niveau d’études et parfois votre domaine de formation peuvent accorder des points.

2) Le référentiel québécois en bref (échelle des niveaux)

Comprendre la structure locale aide à anticiper votre résultat :

  • Secondaire
    • DES : diplôme d’études secondaires (fin du secondaire V).
  • Formation professionnelle (secondaire)
    • DEP : diplôme d’études professionnelles (métiers).
  • Collégial
    • DEC préuniversitaire (≈ 2 ans) → passerelle vers l’université.
    • DEC technique (≈ 3 ans) → diplôme professionnel/technique.
    • AEC : attestation d’études collégiales (courte durée, ciblée).
  • Universitaire
    • Certificat (≈ 30 crédits) / Microprogrammes (courts).
    • Baccalauréat (généralement 90 crédits ; certains programmes, p. ex. en ingénierie, s’étalent sur ≈ 120 crédits).
    • Maîtrise (≈ 45 crédits) / DESS (≈ 30 crédits).
    • Doctorat (recherche avancée, thèse).

3) Les critères majoritairement examinés

Lorsqu’un ministère, une université ou un ordre professionnel évalue vos études, il considère généralement :

  • Durée et structure du programme (années/semestres, crédits, volume horaire).
  • Conditions d’admission (pré-requis, filière d’origine).
  • Contenus et résultats (syllabi, notes officielles, moyenne/échelle).
  • Rang académique du diplôme dans son système d’origine (licence, master, etc.).
  • Qualité et statut de l’établissement (public/privé, reconnaissance nationale).
  • Mode d’enseignement (présentiel, à distance, hybride) et proportion de cours en ligne.
  • Continuité des études (progression logique entre deux diplômes).
  • Spécialité et adéquation au champ demandé (utile pour ordres/emplois).
  • Authenticité des pièces (originaux/copies certifiées, traductions assermentées).

4) Barèmes : ce qu’il faut savoir en 2026

4.1. Barème “niveau d’études” (équivalence scolaire)

L’évaluation comparative aboutit le plus souvent à une formulation de correspondance. Exemples indicatifs (les cas réels varient selon les pays, les durées et la qualité des programmes) :

Diplôme obtenu à l’étranger (exemples)Correspondance souvent observée au Québec*
Baccalauréat général (FR) / Bac national (MA/TN/DZ)DES (Diplôme d’études secondaires)
BTS/DUT (FR), Technicien spécialisé (MA)DEC technique (collégial)
Licence (LMD, 3 ans)Baccalauréat universitaire (≈ 90 crédits)
Maîtrise/Master 2 (Bac+5)Maîtrise ou DESS (selon la structure)
Diplôme d’ingénieur (FR, 5 ans)Baccalauréat en ingénierie de 4 ans ou équivalence proche, avec nuances selon contenus
DoctoratDoctorat (selon le caractère recherche, publications, thèse)

* À titre indicatif uniquement : l’avis officiel tient compte de nombreux paramètres (admission, durée, contenu, statut de l’établissement, etc.).

Attention : “équivalence de niveau” ≠ “droit d’exercer”. Par exemple, pour signer des plans en ingénierie ou travailler comme infirmière, il faut satisfaire aux exigences de l’ordre (examens, stages, français, etc.).


4.2. Barème “points” en sélection économique (immigration)

Dans les programmes économiques sélectionnant des travailleurs qualifiés, le niveau d’études et parfois le domaine de formation sont pondérés par des points. En 2026, la logique reste généralement la même :

  • Plus le niveau est élevé, plus le score augmente (secondaire < postsecondaire < universitaire).
  • Certains domaines de formation jugés en pénurie ou hautement demandés peuvent obtenir des points additionnels.
  • Des bonifications existent souvent pour des études faites au Québec (p. ex. un DEC ou un diplôme universitaire obtenu localement).

Bon réflexe : ne vous focalisez pas sur un chiffre fixe “officiel” trouvé dans un tableau passé. Les seuils/pondérations bougent ; l’important est la stratégie : niveau reconnu + bon domaine + expérience + langue(s).


5) Ordres professionnels : l’équivalence “avec compensation”

Pour les professions réglementées, l’“équivalence” se traduit rarement par un simple courrier ; attendez-vous à un parcours d’admission :

  • Dossier académique détaillé (programmes, heures, stages).
  • Évaluation des compétences (examens théoriques/pratiques).
  • Mesures de compensation : cours passerelles, stages d’adaptation, supervision.
  • Exigences linguistiques (français), déontologie, assurance responsabilité selon les cas.

Exemples classiques :

  • Santé (médecine, soins infirmiers, pharmacie, physio/ergo) → exigences cliniques + examens.
  • Génie → examen(s) technique(s) + expérience canadienne encadrée.
  • Comptabilité (CPA) → combinaisons de cours/évaluations.
  • Éducation → équivalences + stages en milieu scolaire.

6) Admission aux études : la grille “maison” des établissements

Les universités et cégeps disposent d’une grande autonomie pour :

  • Admettre (ou non) un candidat avec un diplôme étranger.
  • Accorder des équivalences de crédits (dispenses, reconnaissances partielles).
  • Exiger des préalables (maths/physique, niveau de français, portfolio, etc.).

Conseil : présentez un dossier pédagogique riche (syllabi, maquettes, rapports de stage, projets, publications) ; cela facilite les équivalences.


7) Pièces, format, traduction, délais

Dossier type (selon l’organisme) :

  • Diplômes et relevés de notes officiels (toutes années).
  • Preuves de scolarité (attestations de réussite, certificats d’études).
  • Programmes détaillés (contenus, heures, ECTS/crédits).
  • Traductions officielles (si les documents ne sont pas en français/anglais).
  • Preuves d’identité (passeport, acte de naissance).
  • Preuves d’expérience (contrats, attestations d’emploi, portfolio).

Délais : de quelques semaines à plusieurs mois selon le volume, la période et la complexité du dossier.
Coûts : des frais s’appliquent (évaluation, traductions, envois).
Validité : l’évaluation comparative n’expire pas “techniquement”, mais les barèmes utilisés par d’autres acteurs (immigration, ordres) sont susceptibles d’évoluer.


8) Cas particuliers et nuances 2026

  • Système LMD (Licence-Master-Doctorat) : reconnu, mais la licence (3 ans) est généralement rapprochée d’un baccalauréat (90 crédits). Les Masters se comparent à une maîtrise/DESS selon la structure (recherche/professionnel).
  • Diplômes d’ingénieur (5 ans) : souvent rapprochés d’un baccalauréat en ingénierie (4 ans) avec des ajustements selon les contenus. L’accès au titre réservé passe par l’ordre.
  • Formation à distance : acceptée si encadrée et reconnue ; l’évaluateur vérifie le volume d’enseignement synchrone/asynchrone et la qualité.
  • Établissements privés : la reconnaissance officielle et l’accréditation dans le pays d’origine pèsent lourd.
  • Programmes courts (certificats, microprogrammes, AEC) : utiles pour combler un écart relevé par un ordre/une université.
  • RAC (Reconnaissance des acquis et des compétences) en cégep : permet, selon le profil, d’accélérer l’obtention d’un diplôme québécois grâce à l’expérience.
  • Stages/coop : valorisent l’employabilité et peuvent débloquer des équivalences pratiques.

9) Exemples indicatifs (logiques fréquentes)

Ces exemples illustrent des tendances ; votre cas peut différer selon la durée exacte, les contenus et l’établissement d’origine.

  • France
    • Bac général → DES.
    • BTS/DUT → DEC technique.
    • Licence (3 ans) → Baccalauréat universitaire.
    • Master 2 → Maîtrise/DESS (selon le profil).
    • Diplôme d’ingénieur → Baccalauréat en ingénierie (admission aux ordres à part).
  • Maroc/Algérie/Tunisie
    • Baccalauréat → DES.
    • Technicien spécialisé/BTS → DEC technique.
    • Licence fondamentale/professionnelle (3 ans) → Baccalauréat.
    • Master → Maîtrise/DESS.
    • Ingénieur d’État → Baccalauréat en ingénierie (ordres : parcours dédié).
  • Afrique subsaharienne (ex. Cameroun/Sénégal)
    • Bac → DES.
    • DUT/BTS/licence pro (selon durée) → DEC technique ou Baccalauréat.
    • Master → Maîtrise/DESS.

10) Stratégie gagnante pour 2026

  1. Clarifiez votre objectif : emploi, ordre, études, immigration.
  2. Cartographiez vos diplômes : intitulez, datez, détaillez (heures, contenus).
  3. Constituez un dossier “auditable” : documents lisibles, classés, traduits par un traducteur reconnu si nécessaire.
  4. Anticipez les écarts : si un ordre/université signale des manques, ciblez un cours passerelle, un microprogramme ou de la RAC pour combler le gap.
  5. Valorisez l’expérience : stages, projets, publications, certifications (ex. IT, gestion de projet) pèsent dans l’évaluation globale.
  6. Soignez le français : indispensable pour le marché du travail et les ordres (épreuves/entretiens).
  7. Gardez une “version locale” de votre profil (CV au format québécois + équivalences, sans jargon étranger).
  8. Suivez les mises à jour : barèmes et listes de domaines évoluent ; une petite formation locale peut booster vos points et votre employabilité.

11) Erreurs fréquentes (et comment les éviter)

  • Supposer qu’un diplôme prestigieux à l’étranger vaut automatiquement un niveau plus élevé au Québec. → Toujours vérifier la durée, l’admission et le contenu.
  • Confondre équivalence scolaire et permis d’exercice. → L’ordre professionnel a ses propres règles.
  • Sous-documenter le dossier (programmes non fournis, traductions approximatives). → Préparez un annexe pédagogique propre et complet.
  • Ignorer l’importance des domaines de formation en sélection économique. → Orientez votre projet d’études/emploi vers un domaine porteur.
  • Reporter le français. → Investissez tôt ; c’est un levier décisif.

12) Mini-FAQ

L’évaluation comparative suffit-elle pour travailler ?
Pas toujours. Elle décrit le niveau, mais l’employeur/ordre peut exiger autre chose (tests, permis, membres d’un ordre, etc.).

Puis-je “convertir” mes crédits étrangers en crédits québécois ?
Seules les universités/cégeps décident d’équivalences de crédits. L’évaluation comparative n’accorde pas de crédits.

Un Master étranger vaut-il automatiquement une maîtrise québécoise ?
Souvent oui en niveau, mais cela n’ouvre pas automatiquement le même accès (ex. ordres, doctorat). Tout dépend des contenus et préalables.

Les formations 100 % à distance sont-elles acceptées ?
Elles peuvent l’être si officielles et encadrées. L’évaluateur analyse le sérieux du dispositif et son reconnaissance.


13) Plan d’action en 7 étapes

  1. Lister tous vos diplômes, relevés, annexes.
  2. Obtenir, si besoin, des traductions assermentées.
  3. Préparer un tableau récapitulatif (durée, accès, volumes, stages).
  4. Déposer la demande d’évaluation si exigée par votre projet.
  5. En parallèle, cibler 1 à 2 mesures qui renforcent votre dossier (cours local, microprogramme, français, certification).
  6. Adapter votre CV québécois et votre pitch en soulignant le niveau reconnu et les compétences transférables.
  7. Mettre à jour votre stratégie selon le résultat (ordre, études, immigration).

L’essentiel à retenir

  • En 2026, l’“équivalence de diplôme” au Québec est multi-piste : niveau scolaire, points (sélection), accès aux études, permits d’exercice.
  • Les critères dominants : durée, admission, contenus, reconnaissance de l’établissement, et adéquation au marché/à la profession.
  • Les barèmes demeurent dynamiques : on raisonne en niveaux (DES/DEP/DEC/Bacc/Maîtrise/Doctorat) et en pondérations (domaine, diplôme québécois, etc.).
  • La victoire tient à un dossier impeccable, des choix ciblés (domaine, passerelles, RAC) et une maîtrise du français.

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