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Commerce International : Cours et Études de Cas Corrigées – Focus sur le Canada

Introduction au Commerce International

Le commerce international désigne l’ensemble des échanges de biens et de services entre différents pays. Il constitue une composante essentielle de la mondialisation et permet aux pays d’accéder à des marchés étrangers pour vendre leurs produits et services, ainsi qu’importer ceux dont ils ont besoin.

Le Canada est un acteur majeur du commerce international, étant l’une des économies les plus ouvertes et diversifiées du monde. Avec des ressources naturelles abondantes, un secteur manufacturier dynamique et une proximité avec les États-Unis, le Canada occupe une place importante dans les échanges mondiaux.

1. Les Fondements du Commerce International

A. Les avantages du commerce international :
  1. Spécialisation : Les pays se spécialisent dans la production de biens où ils ont un avantage comparatif, augmentant ainsi l’efficacité globale.
  2. Économies d’échelle : L’accès à des marchés étrangers permet aux entreprises de produire en plus grande quantité, ce qui réduit le coût unitaire des produits.
  3. Accès à une diversité de biens et services : Le commerce international permet aux consommateurs d’accéder à une gamme plus large de produits qui ne sont pas disponibles sur le marché national.
B. Les théories économiques du commerce international :
  1. Théorie des avantages comparatifs (David Ricardo) : Un pays doit se spécialiser dans les produits où il a le plus grand avantage comparatif (le coût d’opportunité le plus bas), même s’il n’est pas le meilleur dans tous les domaines.
  2. Théorie des avantages absolus (Adam Smith) : Chaque pays devrait produire les biens pour lesquels il est le plus efficace et échanger avec d’autres pays pour obtenir les biens qu’il ne peut pas produire efficacement.

2. Le Commerce International au Canada

A. Les partenaires commerciaux du Canada :

Le Canada est membre de plusieurs accords commerciaux régionaux et mondiaux, ce qui facilite ses échanges avec le reste du monde :

  • Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC) : Accord commercial essentiel pour le Canada, ses principaux partenaires commerciaux étant les États-Unis et le Mexique.
  • Accord économique et commercial global (AECG) : Accord avec l’Union européenne, qui permet d’accroître les échanges avec cette région.
B. Les principaux secteurs d’exportation :

Le Canada est l’un des plus grands exportateurs de :

  1. Ressources naturelles : Pétrole, gaz, bois, et minerais.
  2. Produits agricoles : Blé, soja, produits laitiers.
  3. Secteur manufacturier : Aéronautique, automobile, technologies de pointe.
C. Les principaux défis du commerce canadien :
  1. Barrières tarifaires et non tarifaires : Certaines régions imposent des droits de douane élevés ou des normes techniques spécifiques qui compliquent les exportations.
  2. Dépendance à l’égard des États-Unis : Environ 75 % des exportations canadiennes sont destinées aux États-Unis. Cela expose le Canada à des risques en cas de crise économique ou de tensions politiques avec ce partenaire.

Études de Cas Corrigées

Étude de cas 1 : Les effets de l’AEUMC sur l’industrie automobile canadienne

Contexte :
L’AEUMC (nouvel accord signé en 2020) a remplacé l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), avec des modifications qui affectent l’industrie automobile canadienne. Un des changements majeurs est l’augmentation de la proportion de pièces fabriquées en Amérique du Nord requises pour qu’un véhicule puisse bénéficier des droits de douane réduits.

Question :
Comment l’AEUMC affecte-t-il les constructeurs automobiles canadiens, et quels sont les ajustements stratégiques que ces entreprises peuvent adopter ?

Réponse :
L’augmentation des exigences de contenu régional à 75 % (contre 62,5 % sous l’ALÉNA) favorise la production locale de pièces automobiles. Cela incite les entreprises canadiennes à :

  • Augmenter la production de composants au Canada ou au Mexique.
  • Investir dans des technologies de production automatisées pour rester compétitives.

Cependant, cette règle peut augmenter les coûts de production si les pièces de certaines catégories sont plus chères à fabriquer en Amérique du Nord que dans d’autres régions. Pour surmonter ce défi, les entreprises canadiennes peuvent :

  1. Diversifier leur chaîne d’approvisionnement en cherchant des partenariats avec des fournisseurs nord-américains.
  2. Optimiser leurs processus de production pour réduire les coûts et rester compétitifs tout en respectant les nouvelles normes.

Étude de cas 2 : L’impact du protectionnisme américain sur le secteur énergétique canadien

Contexte :
Les États-Unis sont de loin le principal marché d’exportation de l’énergie canadienne (pétrole, gaz naturel). Des mesures protectionnistes américaines visant à favoriser la production nationale (comme l’oléoduc Keystone annulé) et des tensions politiques ont remis en question la stabilité des échanges dans ce secteur.

Question :
Quels sont les impacts des politiques protectionnistes américaines sur le secteur énergétique canadien, et comment le Canada peut-il diversifier ses marchés d’exportation ?

Réponse :
Les politiques protectionnistes américaines, telles que les restrictions sur les pipelines transfrontaliers, réduisent l’accès des producteurs canadiens aux marchés américains et créent une incertitude pour les entreprises canadiennes.

Pour atténuer ces risques, le Canada peut :

  1. Diversifier ses marchés d’exportation en se tournant vers des pays d’Asie, comme la Chine et l’Inde, où la demande énergétique est en croissance rapide.
  2. Investir dans des infrastructures alternatives comme des terminaux pour l’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) sur la côte ouest, facilitant l’accès aux marchés asiatiques.

Le commerce international est essentiel pour l’économie canadienne, lui permettant de maximiser l’utilisation de ses ressources naturelles et de diversifier ses industries. Cependant, le Canada doit continuellement s’adapter aux changements dans l’environnement commercial mondial, tels que les tensions géopolitiques, les accords commerciaux et les tendances protectionnistes. Les entreprises canadiennes doivent investir dans la diversification de leurs marchés et de leurs chaînes d’approvisionnement pour rester compétitives à long terme.


Ressources et Références :

  • Gouvernement du Canada, Ministère des Affaires mondiales.
  • Chambre de Commerce du Canada : Les accords commerciaux du Canada.
  • Statistique Canada : Données sur les exportations et importations.

Ce cours et ces études de cas fournissent une base solide pour comprendre les enjeux du commerce international au Canada, et offrent des exemples pratiques de stratégies que les entreprises canadiennes peuvent adopter dans ce contexte économique global.

Comment le Canada diversifie-t-il ses exportations?

Le Canada, étant fortement dépendant des exportations, a cherché à diversifier ses marchés d’exportation afin de réduire sa dépendance à l’égard des États-Unis et de s’adapter à l’évolution de l’économie mondiale. Voici plusieurs stratégies et actions mises en place par le Canada pour diversifier ses exportations :

1. Accords commerciaux multilatéraux et bilatéraux

Le Canada a activement négocié et signé plusieurs accords commerciaux avec des blocs économiques et des pays individuels pour ouvrir de nouveaux marchés :

  • Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne : Cet accord, en vigueur depuis 2017, supprime près de 98 % des droits de douane entre le Canada et l’UE. Il permet aux entreprises canadiennes d’accéder à un marché de plus de 500 millions de consommateurs. Cela a encouragé les exportations canadiennes de biens manufacturés, de produits agricoles, et de services vers l’Europe.
  • Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) : Signé en 2018, cet accord regroupe 11 pays de la région Asie-Pacifique, incluant des économies comme le Japon, l’Australie, le Mexique, et le Vietnam. Il permet au Canada d’accéder à des marchés dynamiques dans la région Asie-Pacifique, particulièrement pour les secteurs agricoles et agroalimentaires, les produits forestiers, et les ressources naturelles.
  • Accord de libre-échange Canada-Corée (ALECC) : Cet accord bilatéral avec la Corée du Sud, en vigueur depuis 2015, a permis une augmentation significative des exportations canadiennes vers ce pays, notamment dans les secteurs des produits agricoles, du secteur manufacturier, et des services.

2. Investissements dans les infrastructures d’exportation

Le Canada investit massivement dans les infrastructures permettant de soutenir ses exportations vers de nouveaux marchés. Parmi ces investissements figurent :

  • Terminaux de GNL (Gaz Naturel Liquéfié) : En vue de diversifier ses exportations énergétiques, le Canada développe des projets de terminaux GNL sur la côte ouest, permettant d’exporter du gaz naturel vers des pays d’Asie, comme la Chine et le Japon, où la demande énergétique est en croissance.
  • Infrastructures portuaires et logistiques : Les ports canadiens, notamment ceux de Vancouver et de Halifax, jouent un rôle clé dans l’expansion des exportations canadiennes vers l’Asie et l’Europe. Des améliorations portuaires et ferroviaires visent à accroître la capacité de ces installations.

3. Promotion de l’innovation et des nouvelles technologies

Le Canada mise également sur la diversification de ses exportations en favorisant l’innovation et le développement de nouvelles industries, en particulier celles qui sont à forte valeur ajoutée, telles que :

  • Technologies propres : Avec l’augmentation de la demande mondiale pour des technologies respectueuses de l’environnement, le Canada encourage le développement et l’exportation de technologies propres dans des secteurs comme les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, et la gestion des ressources en eau.
  • Secteur technologique et numérique : Le Canada devient également un acteur important dans le secteur des technologies de l’information et de l’intelligence artificielle (IA). Les exportations de services numériques et de technologies innovantes, notamment vers les États-Unis, l’Europe et l’Asie, sont en croissance.

4. Développement de marchés agricoles et agroalimentaires

Le Canada, un des leaders mondiaux dans la production de céréales, de viande, de produits laitiers et de légumineuses, a diversifié ses exportations agricoles vers l’Asie et le Moyen-Orient, deux régions en pleine expansion démographique et en forte demande alimentaire.

  • Asie : Le Canada est un fournisseur majeur de blé, de canola, de légumineuses et de produits carnés vers des pays comme la Chine, le Japon, l’Inde et le Vietnam. La croissance des classes moyennes dans ces régions stimule la demande pour des produits alimentaires de qualité.
  • Moyen-Orient et Afrique du Nord : Les exportations canadiennes vers cette région sont également en augmentation, avec une forte demande pour les céréales, les légumineuses, et les produits agroalimentaires.

5. Encouragement à l’internationalisation des PME

Le gouvernement canadien encourage activement les petites et moyennes entreprises (PME) à explorer les marchés étrangers via plusieurs programmes et initiatives :

  • Service des délégués commerciaux (SDC) : Cette entité aide les entreprises canadiennes à accéder à de nouveaux marchés grâce à un réseau mondial de délégués commerciaux dans plus de 160 villes à travers le monde. Le SDC offre des services de conseil, de mise en relation et de recherche de partenaires commerciaux.
  • Programmes de financement à l’exportation : Des institutions comme Exportation et développement Canada (EDC) offrent des programmes de financement, d’assurance et de gestion des risques pour aider les PME canadiennes à se lancer sur les marchés étrangers.

6. Réduction de la dépendance aux États-Unis

Historiquement, le Canada dépendait des États-Unis pour environ 75 % de ses exportations. Cette forte dépendance a exposé l’économie canadienne aux fluctuations politiques et économiques des États-Unis. En conséquence, le Canada a cherché à réduire cette dépendance en diversifiant ses échanges vers d’autres régions :

  • Chine : La Chine est devenue le deuxième plus grand partenaire commercial du Canada. Les exportations vers la Chine incluent des produits agricoles, des ressources naturelles et des technologies.
  • Inde : Le Canada a intensifié ses efforts pour accroître ses exportations vers l’Inde, où la demande pour des produits tels que les légumineuses, les ressources naturelles et les produits technologiques augmente.
  • Amérique latine : Outre le Mexique, le Canada cherche à développer des relations commerciales avec d’autres pays d’Amérique latine, comme le Brésil et le Chili, dans les secteurs de l’exploitation minière, des technologies propres et des services.

7. Accroissement de l’exportation des services

Les services, tels que les services financiers, les technologies de l’information, l’éducation et les services professionnels, représentent un secteur d’exportation en forte croissance pour le Canada. Le pays cherche à promouvoir les exportations de services dans des marchés émergents et à renforcer ses liens avec des partenaires établis comme l’Union européenne.

  • Exportation d’éducation : Le Canada attire un grand nombre d’étudiants étrangers, en particulier de l’Asie. L’éducation est devenue une importante source de revenus d’exportation.
  • Exportation de services financiers : Toronto est un centre financier mondial, et le Canada exporte des services financiers vers plusieurs régions, notamment l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie.

Quels secteurs canadiens bénéficient le plus d’AECG?

L’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne, en vigueur depuis 2017, a ouvert de nouvelles opportunités pour plusieurs secteurs de l’économie canadienne. Grâce à la suppression ou à la réduction des droits de douane, ainsi qu’à la facilitation des échanges de services et des investissements, plusieurs industries canadiennes en ont tiré des avantages significatifs.

1. Secteur agricole et agroalimentaire

Le secteur agricole et agroalimentaire est l’un des principaux bénéficiaires de l’AECG. Avant l’accord, plusieurs produits agricoles canadiens étaient soumis à des droits de douane élevés en Europe. L’AECG a permis la suppression de la majorité de ces barrières tarifaires, ce qui a amélioré l’accès des produits canadiens au marché européen.

  • Viande bovine et porcine : L’AECG a créé de nouvelles possibilités pour les exportateurs canadiens de viande bovine et porcine. Le Canada bénéficie de contingents tarifaires préférentiels qui permettent l’exportation de volumes plus importants de viande vers l’Europe sans droits de douane ou à des taux réduits.
  • Produits laitiers et fromages : Le Canada peut également exporter des produits laitiers et fromagers vers l’Europe, bien que cela se fasse dans le cadre de quotas spécifiques.
  • Céréales et oléagineux : Le blé, le canola et les autres produits céréaliers bénéficient d’une suppression des droits de douane, ce qui augmente leur compétitivité sur les marchés européens.

2. Produits de la mer

L’industrie canadienne des produits de la mer a également largement profité de l’AECG, car l’accord a éliminé les droits de douane sur la majorité des exportations de poissons et de fruits de mer canadiens vers l’Union européenne.

  • Homard, crabe et crevettes : Avant l’AECG, certains produits de la mer étaient soumis à des droits de douane allant jusqu’à 20 %. Avec l’accord, ces droits ont été progressivement éliminés, ouvrant des débouchés supplémentaires pour les producteurs de la côte Est du Canada.
  • Poissons frais et surgelés : Les poissons comme le saumon, le flétan et d’autres variétés bénéficient également d’une meilleure compétitivité sur les marchés européens grâce à la réduction ou la suppression des droits de douane.

3. Secteur manufacturier

Le secteur manufacturier canadien, en particulier les industries de la haute technologie et du matériel de transport, a vu de nouvelles opportunités avec l’AECG.

  • Aéronautique : Le Canada, qui possède une industrie aéronautique florissante, a bénéficié de l’AECG en matière de réduction des droits de douane sur les exportations de pièces d’aéronefs et de technologies connexes. Des entreprises comme Bombardier ont eu un meilleur accès aux marchés européens.
  • Machines et équipements industriels : Le secteur des machines industrielles et des équipements de haute technologie bénéficie de l’élimination des droits de douane sur de nombreux produits, ce qui favorise leur compétitivité dans les industries européennes de la fabrication, de la construction et de l’énergie.

4. Secteur de l’automobile

Bien que l’impact de l’AECG sur l’industrie automobile soit plus limité que dans d’autres secteurs, certaines entreprises canadiennes spécialisées dans la fabrication de pièces automobiles ont vu leurs perspectives s’améliorer.

  • Pièces détachées et composants : Grâce à l’élimination progressive des droits de douane sur les pièces automobiles, les entreprises canadiennes peuvent accéder plus facilement au marché européen, en particulier dans les segments de pièces de rechange et de composants à haute valeur ajoutée.

5. Produits chimiques et plastiques

Le secteur des produits chimiques, plastiques et pharmaceutiques a également profité de l’AECG. L’accord a supprimé la majorité des droits de douane sur ces produits, permettant aux entreprises canadiennes d’accéder à un marché européen plus vaste.

  • Plastiques et polymères : Les fabricants de plastiques canadiens ont vu leurs exportations croître grâce à une réduction des barrières commerciales, ce qui améliore leur compétitivité dans les secteurs de la construction, de l’emballage et de l’automobile en Europe.
  • Produits pharmaceutiques et chimiques : Les entreprises canadiennes dans ces domaines ont également bénéficié d’une suppression des droits de douane, facilitant l’exportation de médicaments, de produits pharmaceutiques et de spécialités chimiques.

6. Secteur des services

L’AECG ne se limite pas uniquement aux biens physiques. Le secteur canadien des services a également profité de l’accord, avec des améliorations en matière d’accès au marché européen et de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles.

  • Services financiers : Le secteur financier canadien a un accès amélioré aux marchés européens grâce à l’AECG. Cela permet aux institutions financières canadiennes de s’implanter ou de renforcer leurs activités en Europe, notamment en matière de banque, de gestion d’actifs, d’assurance, et de financement du commerce.
  • Services professionnels : L’accord facilite la reconnaissance mutuelle des qualifications pour certaines professions, ce qui permet aux professionnels canadiens dans des domaines comme l’architecture, l’ingénierie, la comptabilité et les services juridiques de fournir des services dans l’Union européenne avec moins d’obstacles administratifs.
  • Technologies de l’information et communication (TIC) : Le secteur des technologies canadiennes, en pleine croissance, profite également de l’AECG, en particulier dans les domaines du développement de logiciels, de la cybersécurité, et des services numériques. Le Canada peut exporter ses services TIC en Europe de manière plus fluide, tout en attirant des investissements étrangers.

7. Secteur de l’énergie et des ressources naturelles

Bien que ce secteur n’ait pas été un point central de l’AECG, l’élimination de certaines barrières tarifaires a ouvert des opportunités pour les exportateurs canadiens de ressources naturelles, notamment dans les domaines suivants :

  • Produits forestiers : Le bois d’œuvre, la pâte de bois et d’autres produits forestiers bénéficient d’une réduction des droits de douane, ce qui renforce leur présence sur le marché européen.
  • Minéraux et métaux : L’élimination des droits de douane sur les minéraux et métaux canadiens améliore leur compétitivité dans les secteurs industriels européens, tels que la construction et la fabrication de biens de consommation.

L’AECG a ouvert de vastes opportunités pour les exportateurs canadiens dans une large gamme de secteurs. Les principaux bénéficiaires incluent les industries agricole et agroalimentaire, les produits de la mer, le secteur manufacturier, les services, ainsi que l’énergie et les ressources naturelles. L’accès amélioré au marché européen, combiné à la réduction ou à l’élimination des droits de douane, permet aux entreprises canadiennes de mieux se positionner sur un marché concurrentiel et de renforcer leur compétitivité à l’échelle mondiale.

Quels sont les autres accords commerciaux du Canada ?

Le Canada a signé plusieurs accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux pour faciliter ses échanges internationaux et diversifier ses marchés d’exportation. Ces accords offrent aux entreprises canadiennes un meilleur accès à divers marchés, tout en réduisant ou en supprimant les droits de douane et en harmonisant les normes et réglementations commerciales. Voici une liste des principaux accords commerciaux du Canada :

1. Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC)

  • Description : Signé en 2020, l’AEUMC a remplacé l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) de 1994. Cet accord modernisé régit les échanges commerciaux entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, trois des plus grands partenaires commerciaux du Canada.
  • Objectif : Moderniser les règles de commerce pour mieux refléter les réalités économiques actuelles, y compris les aspects liés à l’économie numérique, l’agriculture, la main-d’œuvre et l’automobile.
  • Avantages pour le Canada :
  • Maintient un accès privilégié au marché américain, qui représente environ 75 % des exportations canadiennes.
  • Favorise les exportations agricoles, notamment les produits laitiers et la volaille.
  • Renforce les règles concernant l’origine des pièces automobiles pour protéger les emplois manufacturiers en Amérique du Nord.

2. Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne

  • Description : Cet accord bilatéral entre le Canada et l’Union européenne (UE), en vigueur depuis 2017, facilite les échanges commerciaux et d’investissements entre les deux parties.
  • Objectif : Supprimer les droits de douane sur près de 98 % des produits échangés entre le Canada et l’UE, renforcer les protections des investissements, et harmoniser les réglementations pour favoriser les exportations de biens et de services.
  • Avantages pour le Canada :
  • Accès à un marché de plus de 500 millions de consommateurs.
  • Accroissement des exportations dans les secteurs agricoles, manufacturiers, et des services financiers.
  • Reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles dans certains domaines comme l’ingénierie, l’architecture et la comptabilité.

3. Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP)

  • Description : En vigueur depuis 2018, le PTPGP est un accord multilatéral regroupant 11 pays de la région Asie-Pacifique, dont le Japon, l’Australie, le Vietnam, et le Mexique.
  • Objectif : Supprimer ou réduire les droits de douane sur une large gamme de produits échangés entre les pays membres, faciliter le commerce des services et des investissements, et promouvoir des normes communes.
  • Avantages pour le Canada :
  • Accès préférentiel à des marchés dynamiques dans la région Asie-Pacifique.
  • Opportunités accrues pour les secteurs agricoles, forestiers, et de la pêche.
  • Élargissement du commerce des services et investissements, notamment avec le Japon, la troisième économie mondiale.

4. Accord de libre-échange Canada-Corée (ALECC)

  • Description : Signé en 2015, cet accord bilatéral entre le Canada et la Corée du Sud est le premier accord de libre-échange du Canada avec un pays d’Asie.
  • Objectif : Éliminer les droits de douane sur environ 98 % des produits échangés et améliorer l’accès aux services et aux marchés d’investissement.
  • Avantages pour le Canada :
  • Favorise les exportations de produits agricoles, comme le bœuf, le porc, et le canola.
  • Avantages significatifs pour le secteur manufacturier, notamment les technologies de l’information, les machines industrielles, et les automobiles.
  • Améliore l’accès pour les entreprises canadiennes dans le domaine des services financiers, des technologies propres et des infrastructures.

5. Accord de libre-échange Canada-Israël (ALECI)

  • Description : Signé initialement en 1997, cet accord a été modernisé en 2019 pour inclure de nouveaux chapitres sur les services, l’investissement, l’environnement et le commerce électronique.
  • Objectif : Faciliter les échanges entre les deux pays, réduire les barrières tarifaires et non tarifaires, et élargir la coopération dans les services et les investissements.
  • Avantages pour le Canada :
  • Opportunités pour les secteurs de l’agroalimentaire, des technologies de l’information et des communications (TIC), et des sciences de la vie.
  • Accès accru au marché israélien pour les produits agricoles canadiens comme les céréales et le sirop d’érable.
  • Développement du commerce électronique et de la coopération technologique.

6. Accord de libre-échange Canada-Chili (ALECC)

  • Description : Signé en 1997, cet accord a été mis à jour à plusieurs reprises pour inclure des chapitres sur les services, les investissements et la coopération environnementale.
  • Objectif : Renforcer les liens économiques et commerciaux entre le Canada et le Chili, et offrir un cadre moderne pour les échanges commerciaux et les investissements.
  • Avantages pour le Canada :
  • Opportunités dans les secteurs minier, forestier et des ressources naturelles.
  • Accès préférentiel pour les produits agricoles et agroalimentaires.
  • Augmentation des flux d’investissement bilatéraux.

7. Accord de libre-échange Canada-Costa Rica (ALECCR)

  • Description : En vigueur depuis 2002, cet accord vise à encourager les échanges commerciaux entre le Canada et le Costa Rica, notamment dans les secteurs agricoles et des services.
  • Objectif : Réduire les barrières tarifaires sur une large gamme de produits canadiens, notamment les produits industriels et agricoles.
  • Avantages pour le Canada :
  • Accès accru aux marchés costariciens pour les produits manufacturés et agricoles.
  • Expansion des services et investissements, notamment dans les secteurs financiers, de l’éducation et du tourisme.

8. Accord de libre-échange Canada-Honduras

  • Description : Signé en 2014, cet accord bilatéral vise à stimuler les échanges et les investissements entre le Canada et le Honduras.
  • Objectif : Faciliter le commerce des biens et services et améliorer l’accès aux marchés des deux pays.
  • Avantages pour le Canada :
  • Accès préférentiel pour les produits agricoles et manufacturiers.
  • Opportunités pour les exportateurs canadiens dans les secteurs des technologies, des produits chimiques, et des ressources naturelles.

9. Accord commercial avec l’Association européenne de libre-échange (AELE)

  • Description : Cet accord avec les pays membres de l’AELE (Norvège, Islande, Suisse et Liechtenstein), en vigueur depuis 2009, favorise les échanges commerciaux dans les produits industriels et certaines catégories de produits agricoles.
  • Objectif : Réduire les droits de douane sur les produits industriels et améliorer l’accès aux services et investissements.
  • Avantages pour le Canada :
  • Accès à des marchés de haute technologie en Europe.
  • Opportunités pour les produits forestiers, les produits de la mer, et les technologies propres.

10. Accord de partenariat stratégique transatlantique (APSTA)

  • Description : En cours de négociation, cet accord viserait à renforcer les liens économiques entre le Canada et plusieurs pays d’Amérique latine.
  • Objectif : Faciliter les échanges de biens et services et favoriser les investissements bilatéraux dans la région.
  • Avantages potentiels pour le Canada :
  • Amélioration des échanges commerciaux avec des marchés en pleine expansion en Amérique latine.
  • Opportunités pour les secteurs énergétiques, miniers, et agricoles.

Les accords commerciaux internationaux jouent un rôle essentiel dans la diversification des échanges commerciaux du Canada. Grâce à ces accords, le Canada peut réduire sa dépendance aux États-Unis et ouvrir de nouvelles opportunités pour ses entreprises dans des secteurs clés comme l’agriculture, l’industrie manufacturière, les services et les technologies. Ces accords aident à stimuler la compétitivité du Canada à l’échelle mondiale et à attirer des investissements étrangers tout en renforçant la croissance économique nationale.

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