Comptabilité générale : Concepts de base en Belgique + Modèle Excel de Comptabilité – Spécial Belgique

Cet article vous apprend comment mettre en œuvre sa comptabilité en Belgique.

Enjeu

La comptabilité générale doit être mise en place pour toute entreprise, petite ou grande. Elle a pour objectif d’enregistrer, de classer et d’interpréter toutes les opérations financières pour donner une vision équitable à l’économie d’entreprise.

En Belgique, la TVA est quant à elle déclarée sur une base mensuelle ou trimestrielle, avec plusieurs régimes particuliers pour certaines activités. En France, ses caractéristiques dépendent du régime choisi et la seule obligation porte sur la sauvegarde des pièces comptables. La comptabilité analytique est aussi moins formalisée en Belgique où elle n’est toujours pas une obligation légale.

1. Objectifs de la comptabilité

En Belgique, la comptabilité a plusieurs objectifs essentiels :

Fournir des informations financières fiables aux gestionnaires pour orienter leurs décisions stratégiques.
Répondre aux obligations légales de transparence imposées par le Code des sociétés et associations (CSA).
Servir de base au calcul des impôts (TVA, impôt des sociétés, etc.).
Offrir une preuve en cas de litige commercial.

2. Principes fondamentaux

La comptabilité repose sur plusieurs principes incontournables :

La partie double : chaque opération affecte au moins deux comptes (débit et crédit).
L’image fidèle : les comptes doivent refléter la réalité économique de l’entreprise.
La régularité et la sincérité : les enregistrements doivent être effectués de manière rigoureuse et honnête.
La continuité d’exploitation : les comptes sont établis dans l’hypothèse de la poursuite de l’activité.

3. Le plan comptable minimum normalisé (PCMN)

En Belgique, les entreprises doivent respecter le PCMN, qui impose une structure uniforme pour la tenue des comptes. Ce plan comprend :

Les classes 1 à 5 : bilan (actif et passif)
Les classes 6 et 7 : charges et produits (compte de résultats)
La classe 0 : comptes d’ordre et mémorandum

4. Les documents comptables

Parmi les documents les plus importants :

Le journal : enregistre les opérations chronologiquement.
Le grand livre : classe les mouvements par comptes.
La balance : permet de vérifier l’exactitude des enregistrements.
Le bilan : présente l’état du patrimoine de l’entreprise à un moment donné.
Le compte de résultats : synthétise les performances économiques sur une période donnée.

5. Obligations légales

En Belgique, toute entreprise doit tenir une comptabilité conforme à sa taille :

Comptabilité simplifiée pour les petites entreprises.
Comptabilité en partie double pour les entreprises de taille moyenne ou grande.

Les comptes annuels doivent être déposés à la Banque nationale de Belgique (BNB), et les factures doivent répondre à des critères stricts (mentions obligatoires, conservation, etc.).

Conclusion

Maîtriser les bases de la comptabilité générale est indispensable pour piloter efficacement une activité. Au-delà de l’obligation légale, une comptabilité bien tenue permet d’anticiper les difficultés, optimiser la fiscalité et convaincre les partenaires financiers.

Souhaitez-vous approfondir un point en particulier, comme le fonctionnement du bilan, les obligations pour une petite entreprise, ou la fiscalité liée à la comptabilité ?

Voici une analyse comparative des principales différences entre la comptabilité belge et française, bien que fondées sur les mêmes concepts, ces deux approches présentent des spécificités remarquables.

1. Plan comptable

Belgique : Utilise le Plan Comptable Minimum Normalisé (PCMN), qui est obligatoire pour la plupart des entreprises. Il comprend 8 classes (de 0 à 7).
France : Utilise le Plan Comptable Général (PCG), qui comprend également des classes de 1 à 7, mais avec une structure et des comptes parfois différents.

🔹 Différence notable : En Belgique, la classe 0 (comptes d’ordre) est utilisée, alors qu’en France elle est peu utilisée ou absente.

En Belgique, le Plan Comptable Minimum Normalisé est obligatoire pour la plupart des entreprises et comprend huit catégories, y compris la classe zéro pour les comptes d’ordre. En France, le Plan Comptable Général est structuré de façon similaire en sept classes mais sans l’utilisation systématique de la classe zéro.

2. Présentation des comptes annuels

Belgique : Les comptes annuels doivent être déposés à la Banque nationale de Belgique (BNB). Il existe différents modèles (complet, abrégé, micro) selon la taille de l’entreprise.
France : Les comptes sont déposés au Greffe du tribunal de commerce et transmis à l’INPI. Les modèles sont également adaptés à la taille (complet, abrégé, simplifié).

🔹 Différence notable : En Belgique, la structure du bilan est inversée (actif circulant en haut, actif immobilisé en bas), contrairement à la France.

En Belgique, les documents doivent être déposés à la Banque nationale et les modèles dépendent de la taille de l’entreprise.

3. Obligations comptables selon la taille de l’entreprise

Belgique : Trois niveaux : micro, petites, grandes entreprises, avec des obligations dégressives.
France : Critères similaires mais avec des seuils et obligations spécifiques, notamment pour les auto-entrepreneurs (régime absent en Belgique).

4. TVA

Belgique : TVA à déclarer mensuellement ou trimestriellement, avec des souches TVA pour certaines activités.
France : TVA à déclarer selon régime (franchise, simplifié, réel), sans souches mais avec conservation des pièces justificatives.

5. Comptabilité analytique et gestion

Belgique : Moins normalisée, souvent laissée à l’initiative des entreprises.
France : Plus utilisée dans certaines structures, notamment les grandes entreprises ou dans le secteur public.

6. Traitement fiscal et social

Belgique : L’impôt des sociétés est distinct des obligations comptables, mais la comptabilité influence directement le calcul fiscal.
France : Même logique, mais avec davantage d’interactions entre comptabilité et fiscalité (intégration fiscale, crédits d’impôt, etc.).

Synthèse

Bien que la comptabilité belge et française reposent sur les mêmes principes (partie double, bilan, compte de résultats), elles diffèrent dans :

la structure des plans comptables,
les obligations de dépôt,
et certains traitements techniques (présentation, fiscalité, TVA…).

✅ FICHE PRATIQUE – MISE EN PLACE DE SA COMPTABILITÉ GÉNÉRALE & BILAN EN BELGIQUE

📌 1. Choisir son régime comptable

Selon la taille de votre entreprise :

Micro-entreprise : comptabilité simplifiée.
Petite entreprise : comptabilité en partie double obligatoire.
Grande entreprise : comptabilité complète avec publication complète des comptes.

📘 Référence : Code des sociétés et associations + critères de taille (chiffre d’affaires, total du bilan, nombre de travailleurs).

📌 2. Ouvrir un compte bancaire professionnel

Obligatoire et distinct du compte privé.
Mentionner le n° de compte et le n° d’entreprise sur les factures.

📌 3. Choisir un logiciel de comptabilité

Critères : conforme au PCMN belge, sécurisé, adapté à votre secteur.
Exemples : Winbooks, Sage BOB, Exact Online.

📌 4. Tenir les documents comptables obligatoires

Journal : enregistrement chronologique.
Grand livre : mouvements par comptes.
Livre des achats/ventes/recettes (selon le type d’activité).
Livre d’inventaire : au moins une fois par an.
Factures : doivent contenir toutes les mentions légales.

📌 5. Enregistrer les opérations selon la partie double

Ex. : Vente de marchandises 1.000 € TTC :

Débit : 400 Clients → 1.210 €
Crédit : 700 Produits → 1.000 €
Crédit : 451 TVA à payer → 210 €

📌 6. Établir le bilan

Au 31 décembre (ou à la clôture de l’exercice) :

Actif : ce que l’entreprise possède (immobilisations, stocks, créances, trésorerie).
Passif : ce que l’entreprise doit (capitaux propres, dettes, emprunts).

📎 Modèle conforme au PCMN (classes de 1 à 5).

📌 7. Déposer les comptes annuels

Selon la taille de l’entreprise :

Micro : modèle micro.
Petite : modèle abrégé.
Moyenne/grande : modèle complet.

📍 À déposer auprès de la Banque Nationale de Belgique (BNB).

📌 8. Obligations TVA et fiscales

Déclarations mensuelles ou trimestrielles.
Tenue de souches TVA si activité concernée.
Déclaration à l’impôt des personnes physiques (entreprise individuelle) ou des sociétés (SPRL, SA…).

📌 9. S’entourer d’un professionnel

Un comptable ou un expert-comptable agréé peut :
- Valider vos écritures.
- Établir vos comptes annuels.
- Assister en cas de contrôle fiscal.

🧾 Modèle Excel de Comptabilité – Spécial Belgique

Le fichier Excel – Modèle Excel de Comptabilité – Spécial Belgique avec Journal comptable, bilan et Ratios financiers est un tableau de comptabilisation complet conçu pour aider une petite entreprise ou un indépendant en Belgique à gérer sa comptabilité. Enregistrez vos opérations financières, calculer vos sommes mises en jeu et analyser vos ratios de bonne santé financière.

📁 Feuille 1 – Journal comptable

Enregistre les opérations journalières (achats, ventes, paiements, TVA…)
Utilise le principe de la partie double (Débit = Crédit)
Calcul automatique :
- Totaux Débit et Crédit
- Écart de balance (doit être 0)
Couleurs professionnelles (noir, jaune, orange) et mise en page claire

📊 Feuille 2 – Bilan

Présente un bilan simplifié actif/passif
Données automatiquement agrégées à partir d’exemples
Calcul des totaux immobilisés, circulants, fonds propres et dettes

📈 Feuille 3 – Ratios financiers

Indicateurs calculés automatiquement :
1. Solvabilité (fonds propres / passif total)
2. Trésorerie / dettes à court terme
3. Rentabilité nette (résultat / chiffre d’affaires)
4. Délai moyen de recouvrement client

✅ Ce fichier est 100 % fonctionnel et personnalisable : vous pouvez adapter les formules, les comptes ou ajouter des onglets selon vos besoins.