Tableau de bord de suivi des ventes dans Excel+ baromètres vendeurs et produits
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Dans beaucoup d’équipes commerciales, les chiffres existent mais ne racontent pas vraiment d’histoire. Aujourd’hui, on parle formellement de <<storytelling de la data>>. Le directeur lit un total de chiffre d’affaires, les responsables savent vaguement qui “cartonne” ce mois-ci, les vendeurs ont une impression de leurs meilleurs produits… mais personne n’a une vue claire qui relie qui vend quoi, avec quelle marge, et par rapport à quels objectifs. C’est précisément à cette question que répond un tableau de bord de suivi des ventes avec double baromètre : performance vendeurs et performance produits, construit dans Excel comme un véritable cockpit.
La méthode de suivi des ventes
Décomposer les critères de suivi des ventes, c’est accepter de sortir du réflexe du “chiffre global” pour regarder ce qui fait vraiment la performance, brique par brique. Une équipe commerciale ne se pilote pas seulement au montant du CA de fin de mois : derrière ce total se cachent des comportements de vente, des niveaux de remise, des marges très différentes d’un produit à l’autre et des dynamiques propres à chaque vendeur. Mettre ces critères à plat permet de construire un tableau de bord qui ne se contente pas de constater le passé, mais qui éclaire les leviers d’action pour les prochains mois.
On peut ainsi structurer le suivi des ventes autour de plusieurs familles de critères complémentaires :
- Critères de volume : nombre de ventes, quantités vendues par produit, nombre de clients servis, fréquence d’achat.
- Critères de valeur : chiffre d’affaires brut, chiffre d’affaires net après remises, ticket moyen par vente, chiffre d’affaires par vendeur et par segment de clientèle.
- Critères de rentabilité : marge unitaire, marge totale par vendeur, par produit, par région, poids des remises dans le CA, contribution des produits à forte marge.
- Critères de mix produits : part des best-sellers dans le CA, équilibre entre entrée de gamme / cœur de gamme / premium, dépendance à quelques références clés.
- Critères de performance individuelle : taux d’atteinte des objectifs, progression d’un mois sur l’autre, régularité de la performance, nombre de nouvelles affaires ouvertes.
- Critères de pilotage commercial : transformation des devis en commandes, durée moyenne du cycle de vente, volume de pipeline par vendeur et par segment.
En décomposant ainsi les critères de suivi des ventes, le tableau de bord devient une sorte de carte détaillée des forces et fragilités du dispositif commercial : il montre ce qui tient, ce qui progresse, et ce qui doit être travaillé en priorité, vendeur par vendeur et produit par produit.

Un tableau de bord qui relie personnes, produits et marge
Un tableau de bord de ventes utile ne se limite pas à cumuler des montants. Il doit aider à répondre à trois questions simples : qui performe vraiment ? quels produits portent la croissance ? et à quel niveau de rentabilité ?
Le modèle est structuré autour de trois briques complémentaires qui dialoguent entre elles :
- une feuille Journal_Ventes qui capte le réel, ligne par ligne ;
- des feuilles de KPI par vendeur et par produit qui transforment les données brutes en indicateurs lisibles ;
- un Dashboard_Ventes qui met en scène deux baromètres : un baromètre des vendeurs (CA vs objectifs) et un baromètre produits (poids des best-sellers dans le chiffre d’affaires).
Le résultat, c’est un système où chaque saisie quotidienne nourrit automatiquement une vision stratégique : on ne se contente plus de voir “combien” on a vendu, mais qui fait la différence et avec quels produits.
Journal_Ventes : le terrain, sans filtre, dans une grille structurée

Avant d’afficher des jauges et des graphiques, il faut accepter de regarder les ventes au ras du sol : chaque ligne de saisie correspond à une vente réelle.
La feuille Journal_Ventes joue ce rôle de journal de bord et rassemble pour chaque opération :
- l’ossature commerciale (date, vendeur, région, produit, segment) qui permet de savoir qui a vendu quoi, où et dans quel positionnement de gamme ;
- les paramètres de volume (quantité, prix unitaire) qui décrivent le niveau d’engagement du client et le positionnement prix ;
- les leviers économiques (remise en %, marge unitaire) qui introduisent la vraie question de rentabilité, souvent absente des suivis de base.
À partir de ces éléments, Excel calcule automatiquement le chiffre d’affaires brut, le CA net après remise et la marge totale de chaque ligne. La direction commerciale n’a plus à reconstituer les résultats à partir de plusieurs fichiers : le journal devient la source unique de vérité.
KPI_Vendeurs : un baromètre clair de la performance commerciale
Dès que le journal est correctement alimenté, la question suivante émerge naturellement : comment chaque vendeur se situe-t-il par rapport à ses objectifs ?
La feuille KPI_Vendeurs se construit précisément autour de cette interrogation. Pour chaque commercial, elle agrège et met en forme :
- le CA net cumulé, qui traduit la performance en valeur et non en simple volume de pièces ;
- l’objectif de chiffre d’affaires, saisi manuellement, qui ancre le suivi dans une logique de contrat de résultat ;
- le taux d’atteinte, calculé en rapportant le CA net à l’objectif, qui devient le cœur du baromètre vendeur ;
- la marge totale, qui rappelle qu’un vendeur peut faire du chiffre mais peu de rentabilité, ou au contraire générer un business très sain ;
- le nombre de ventes et le panier moyen, qui donnent une lecture plus fine des styles de vente (peu de gros dossiers, ou une multitude de petits tickets).
La mise en couleur et les barres de données transforment ces indicateurs en signaux visuels : une ligne fortement colorée sur le taux d’atteinte attire immédiatement l’œil, un panier moyen anormalement bas alerte sur une politique de remises trop généreuse. Le baromètre vendeurs n’est plus un simple classement ; il devient un outil de coaching et de pilotage.

KPI_Produits : mesurer le mix et la vraie contribution des offres
Dans beaucoup d’organisations, le discours sur les “meilleurs produits” repose davantage sur l’intuition que sur un calcul robuste. Le modèle de suivi introduit ici une lecture structurée des performances produits.
La feuille KPI_Produits synthétise, pour chaque référence :
- le CA net cumulé, qui permet de repérer les produits qui pèsent vraiment dans le chiffre ;
- les quantités vendues, qui distinguent un “gros chiffre” fait sur peu de transactions d’un produit qui tourne en continu ;
- le prix moyen réalisé, qui reflète les remises consenties et le niveau réel de valorisation sur le terrain ;
- la marge totale, qui démasque certains “champions de chiffre d’affaires” mais “ennemis de la marge” ;
- la part dans le CA total, qui situe chaque produit dans le mix global.
Cette lecture produits permet d’aborder des questions très concrètes :
une offre premium représente-t-elle une part suffisante du CA ? un produit d’entrée de gamme cannibalise-t-il le reste de la gamme ? une promotion temporaire a-t-elle réellement amélioré la marge ou seulement fait gonfler les volumes sans profit ?

Un baromètre vendeurs et un baromètre produits, dans une seule vue
Le cœur visuel du modèle se trouve dans la feuille Dashboard_Ventes, conçue comme une page de revue commerciale. Plutôt que de multiplier les tableaux, elle organise l’information autour de deux baromètres centraux :
- un baromètre de performance des vendeurs, qui affiche le taux d’atteinte global des objectifs. Ce taux résulte du rapport entre le CA net cumulé de l’équipe et la somme des objectifs. La jauge (en doughnut) traduit ce chiffre en un indicateur intuitif : on voit immédiatement si l’équipe dans son ensemble est en zone confortable, sous tension ou en retard marqué.
- un baromètre de performance produits, qui mesure la part des trois meilleurs produits dans le CA total. Cette donnée, souvent sous-estimée, révèle le degré de dépendance à un petit nombre de best-sellers ou, au contraire, la bonne diversification du portefeuille.
Autour de ces deux jauges, le tableau de bord rassemble quelques indicateurs globaux clés : CA net total, marge totale, nombre de ventes, ticket moyen. Deux graphiques en colonnes complètent la lecture en mettant en scène les Top vendeurs et les Top produits en valeur de CA. La discussion ne se limite plus à “qui est premier au classement”, mais s’ouvre à des questions de structure : sur quels produits tel vendeur excelle-t-il ? la marge suit-elle le CA ? quels best-sellers tirent vraiment la croissance ?
Un outil pour animer les rituels commerciaux, pas seulement pour “faire un reporting”
Un modèle de suivi des ventes n’a d’intérêt que s’il trouve sa place dans les rituels de l’équipe. Ce tableau de bord avec double baromètre a été pensé pour s’intégrer naturellement dans la vie commerciale.
Lors d’une revue hebdomadaire, la direction peut ouvrir la feuille Dashboard_Ventes et dérouler systématiquement le même fil :
- lecture rapide des KPI globaux (CA, marge, nombre de ventes, ticket moyen) pour poser le décor ;
- observation du baromètre vendeurs pour savoir si l’équipe est en trajectoire ou en retard ;
- analyse du baromètre produits pour voir si le CA repose sur un mix sain ou trop concentré ;
- zoom éventuellement sur un vendeur ou un produit à partir des feuilles détaillées pour préparer un plan d’action ciblé.
Lors d’un comité mensuel ou trimestriel, ce même outil permet de transformer une succession de chiffres en récit argumenté : quels axes de développement, quels risques, quels gisements de marge. Les décisions sur les objectifs, les incentives, la mise en avant de produits ou la refonte de l’offre s’appuient alors sur une base commune, partagée.
Du fichier Excel à l’instrument de pilotage commercial
Un tableau de bord de suivi des ventes doté de deux baromètres – l’un centré sur les vendeurs, l’autre sur les produits – n’est pas qu’un joli fichier Excel de plus. Il devient un instrument de pilotage qui relie l’activité quotidienne (lignes de ventes saisies dans le journal) à des enjeux plus stratégiques (atteinte des objectifs, structure du mix, qualité de la marge).

En assignant à chaque feuille un rôle clair – le terrain, les KPI par acteur, la synthèse graphique – le modèle permet à la fois au directeur commercial, au manager de proximité et au vendeur lui-même de se repérer. Chacun trouve la granularité dont il a besoin, sans perdre de vue le baromètre global.
C’est précisément dans cette capacité à faire le lien entre le détail et la vision d’ensemble que ce type de tableau de bord prend toute sa valeur : il aide à décider où mettre l’énergie commerciale demain.







