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Régime fiscal de l’auto-entrepreneur : Tableau simple suivi des recettes, dépenses, et bénéfices mensuels

Tableau Excel de suivi des recettes, dépenses, et bénéfices mensuels 👇

Le régime fiscal de l’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) est l’un des statuts les plus populaires pour lancer une activité en France. Grâce à sa simplicité administrative, il permet à des entrepreneurs de développer leur activité tout en bénéficiant d’une fiscalité simplifiée. Cependant, ce régime présente des avantages mais aussi des obligations qu’il est essentiel de comprendre pour rester en conformité avec la loi et optimiser sa gestion financière.

Dans cet article, nous détaillerons le régime fiscal de l’auto-entrepreneur, ses avantages, ses seuils et obligations fiscales, ainsi que les choix disponibles en matière de prélèvement libératoire ou de franchise en base de TVA.


1. Le régime fiscal simplifié de l’auto-entrepreneur

1.1 Un régime fiscal basé sur le chiffre d’affaires

Le principal atout du régime fiscal de l’auto-entrepreneur réside dans la simplicité des calculs fiscaux. Contrairement à d’autres statuts, où le bénéfice est calculé après déduction des charges, le régime de la micro-entreprise se base uniquement sur le chiffre d’affaires réalisé, c’est-à-dire la totalité des ventes ou prestations effectuées.

En fonction de votre activité, vous êtes soumis à des taux spécifiques pour calculer vos cotisations sociales et vos impôts :

  • 12,8 % pour les activités de vente de marchandises,
  • 22 % pour les activités de prestations de services.

1.2 L’option pour le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu

En plus des cotisations sociales, l’auto-entrepreneur peut choisir d’opter pour le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu. Ce mécanisme permet de payer directement l’impôt en fonction du chiffre d’affaires, évitant ainsi de devoir faire une déclaration d’impôt séparée. Les taux sont les suivants :

  • 1 % pour les ventes de marchandises,
  • 1,7 % pour les prestations de services commerciales,
  • 2,2 % pour les prestations de services libérales.

Cette option est avantageuse si votre revenu fiscal de référence ne dépasse pas un certain seuil fixé par l’administration fiscale (environ 27 000 € par part en 2024).


2. Les seuils de chiffre d’affaires pour le régime auto-entrepreneur

Le régime de la micro-entreprise est soumis à des seuils de chiffre d’affaires qu’il ne faut pas dépasser pour rester dans ce régime. En 2024, les seuils sont les suivants :

  • 188 700 € pour les activités de vente de marchandises (commerce, restauration à emporter, etc.),
  • 77 700 € pour les activités de prestations de services (services aux entreprises, conseil, artisanat, etc.).

2.1 Dépassement des seuils : que se passe-t-il ?

Si vous dépassez ces seuils, vous pouvez perdre votre statut d’auto-entrepreneur :

  • Si vous dépassez ces seuils pendant deux années consécutives, vous basculerez automatiquement dans un régime d’imposition classique, comme l’entreprise individuelle.
  • Toutefois, si vous dépassez les seuils sur une seule année, vous pouvez encore bénéficier du statut d’auto-entrepreneur l’année suivante.

3. La TVA : franchise en base et obligations

3.1 La franchise en base de TVA

L’auto-entrepreneur bénéficie également de la franchise en base de TVA. Cela signifie que vous n’avez pas à facturer la TVA à vos clients tant que vous ne dépassez pas certains seuils :

  • 34 400 € pour les prestations de services,
  • 85 800 € pour les ventes de marchandises.

Cette exonération de TVA simplifie considérablement la gestion comptable puisque vous n’avez pas besoin de déclarer ni de reverser de TVA à l’administration fiscale. De plus, cela peut rendre vos prix plus attractifs pour les particuliers, qui ne peuvent pas récupérer la TVA.

3.2 Que se passe-t-il en cas de dépassement des seuils de TVA ?

Si votre chiffre d’affaires dépasse les seuils de TVA, vous devenez automatiquement assujetti à la TVA. Cela signifie que vous devez commencer à :

  • Facturer la TVA à vos clients à partir du mois suivant le dépassement,
  • Déclarer et reverser la TVA collectée à l’administration fiscale.

En tant qu’auto-entrepreneur, il est donc crucial de surveiller de près vos seuils de chiffre d’affaires pour anticiper cette transition et ajuster vos prix de vente si nécessaire.


4. Obligations fiscales de l’auto-entrepreneur

Bien que le régime soit simplifié, l’auto-entrepreneur doit respecter certaines obligations fiscales. Voici les principales :

4.1 Déclaration de chiffre d’affaires

L’auto-entrepreneur doit déclarer son chiffre d’affaires, même si celui-ci est nul, tous les mois ou tous les trimestres (selon l’option choisie). Cette déclaration est obligatoire et doit être effectuée sur le site de l’URSSAF.

4.2 Paiement des cotisations sociales

Les cotisations sociales sont calculées en pourcentage du chiffre d’affaires déclaré. Vous les payez en même temps que vous déclarez votre chiffre d’affaires sur la plateforme dédiée.

4.3 Frais professionnels et déduction

En tant qu’auto-entrepreneur, vous ne pouvez pas déduire vos frais professionnels (frais de matériel, déplacements, etc.) comme dans d’autres régimes fiscaux. C’est pour cela que les taux appliqués sur le chiffre d’affaires sont plus faibles que dans des régimes classiques où les charges sont déductibles.


5. Les avantages et inconvénients du régime fiscal de l’auto-entrepreneur

5.1 Avantages

Le régime fiscal de l’auto-entrepreneur présente plusieurs avantages :

  • Simplicité administrative : Pas de bilan comptable complexe à établir, ni de déclaration de TVA (si vous êtes sous franchise en base).
  • Charges calculées sur le chiffre d’affaires : Vous ne payez des cotisations sociales et de l’impôt que sur ce que vous encaissez.
  • Fiscalité allégée : Pas d’obligation de facturer la TVA (sous franchise) et possibilité d’opter pour le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu.

5.2 Inconvénients

Cependant, il existe aussi quelques inconvénients :

  • Pas de déduction des charges : Les frais professionnels ne peuvent pas être déduits du chiffre d’affaires, contrairement aux entreprises classiques.
  • Seuils de chiffre d’affaires limités : Le régime est plafonné à des seuils relativement bas, ce qui limite les ambitions de développement pour certaines activités.
  • Perte de la franchise en base de TVA en cas de dépassement des seuils, ce qui entraîne des obligations comptables plus lourdes.

Le régime fiscal de l’auto-entrepreneur est un excellent choix pour les entrepreneurs qui cherchent une solution simplifiée pour lancer et gérer leur activité. Il offre une grande flexibilité en matière de fiscalité et de gestion administrative, tout en maintenant des obligations allégées. Toutefois, pour en tirer le meilleur parti, il est crucial de bien comprendre les seuils de chiffre d’affaires, les options fiscales disponibles (prélèvement libératoire et franchise de TVA), ainsi que les obligations légales de déclaration.

Voici un tableau simple et très utile pour tout auto-entrepreneur afin de suivre ses recettes, dépenses, et bénéfices mensuels. Ce tableau vous permet d’avoir une vision claire de la gestion financière de votre activité en un coup d’œil.

Tableau de suivi mensuel des recettes et dépenses pour auto-entrepreneur
MoisRecettes (Chiffre d’affaires)DépensesBénéfice net (Recettes – Dépenses)Cotisations sociales à payer (22% ou 12,8%)Solde final
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre

Explication des colonnes :

  1. Recettes (Chiffre d’affaires) : Total des revenus encaissés chaque mois. Ce chiffre inclut toutes vos ventes ou prestations de services.
  2. Dépenses : Montant total des dépenses professionnelles (matériel, frais de déplacement, achat de stock, etc.).
  3. Bénéfice net : C’est la différence entre les recettes et les dépenses. Ce chiffre permet de savoir combien vous avez réellement gagné chaque mois.
  4. Cotisations sociales : Calculées en fonction de votre activité. Si vous faites de la vente de marchandises, le taux est de 12,8 % du chiffre d’affaires, et pour les prestations de services, il est de 22 %. Le montant des cotisations est à déclarer et payer à l’URSSAF.
  5. Solde final : C’est le bénéfice net après avoir déduit les cotisations sociales. Cela vous donne une idée claire du montant disponible pour votre usage personnel ou à réinvestir.

Utilisation :

Ce tableau est utile pour :

  • Suivre vos performances chaque mois,
  • S’assurer que vous déclarez correctement vos cotisations sociales,
  • Avoir un aperçu clair de votre bénéfice après déduction des charges sociales.

Il peut facilement être converti en tableau Excel pour automatiser les calculs et garder un suivi précis de votre activité sur l’année.

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