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Prise de Décision Financière pour Préserver la Solvabilité et la Crédibilité de l’Entreprise

Lorsqu’il s’agit de gérer les finances d’une entreprise, la prise de décision financière revêt une importance capitale. Le maintien de la solvabilité et de la crédibilité financière de l’entreprise est une préoccupation essentielle pour les dirigeants et les professionnels de la finance. Dans cet article, nous explorerons en profondeur les enjeux et les défis liés à la prise de décision financière dans le but de garantir la stabilité financière de l’entreprise. Nous mettrons en exergue les rôles clés joués par le directeur financier et son équipe, ainsi que les considérations stratégiques qui guident leurs actions. En examinant les facteurs qui influent sur la solvabilité et la crédibilité financière, nous découvrirons comment les décisions financières bien éclairées contribuent à assurer la viabilité à long terme de l’entreprise.

Le maintien de la solvabilité de l’entreprise

La solvabilité financière d’une entreprise se réfère à sa capacité à honorer ses obligations financières à long terme, notamment le remboursement de ses dettes et le paiement des intérêts, sans mettre en péril sa stabilité financière. En d’autres termes, les experts considèrent une entreprise comme solvable si elle a les ressources financières nécessaires pour couvrir ses dettes à l’échéance, sans dépendre excessivement des nouveaux emprunts ou des renflouements externes.

La solvabilité est un indicateur crucial de la santé financière d’une entreprise. Elle rassure les investisseurs, les créanciers, et les partenaires commerciaux, car elle signifie que l’entreprise est en mesure de respecter ses engagements financiers à long terme. En revanche, une entreprise insolvable pourrait faire face à des difficultés financières, voire à la faillite, si elle ne parvient pas à gérer efficacement ses dettes.

Les experts évaluent souvent la solvabilité en examinant divers indicateurs financiers, tels que le ratio d’endettement, la capacité de remboursement, la rentabilité, et la génération de flux de trésorerie positifs. Un ratio d’endettement excessif ou des résultats financiers défavorables peuvent mettre en péril la solvabilité d’une entreprise. Ainsi, maintenir la solvabilité financière est un objectif clé de la gestion financière d’une entreprise pour assurer sa pérennité et sa capacité à prospérer.

La solvabilité instantanée

C’est, pour une entreprise, la possibilité d’assurer en permanencc l’équilibre:

Σ flux d’envaissemnts =Σ flux de décaissement

Cependant, à tout moment, des déséquilibres temporaires, parfois significatifs, peuvent se produire, reflétant des variations marquées dans ces flux financiers.

Quand les encaissements excèdent les décaissements, l’entreprise a à sa disposition un excédent de trésorerie qu’elle peut, si nécessaire, investir dans des placements rémunérés. Actuellement, la tendance est de privilégier de tels placements liquides, même de courte durée, comme en témoigne la popularité croissante des SICAV de trésorerie.

En cas de dépenses excédant les rentrées de fonds, il est impératif que le directeur financier puisse rapidement mobiliser les liquidités nécessaires pour répondre aux échéances et s’acquitter d’engagements antérieurs.

Ces déséquilibres reflètent une discordance entre la liquidité des actifs courants et les échéances des dettes à court terme. La véritable liquidité des actifs courants dépend largement de considérations financières, mais pas exclusivement.

Il est, pour l’essentiel, conditionné par les impératifs commerciaux et par ceux de la production. De plus, de nombreux obstacles limitent la portée pratique de l’accélération de la rotation de ces actifs en cas de tensions persistantes. La détention d’actifs de trésorerie peut renforcer la rentabilité en valorisant l’action du responsable, surtout si les taux sont attractifs.

Optimisation de l’exigibilité des dettes courantes dans la gestion financière

Les choix d’approvisionnement et les relations avec les clients, y compris les acomptes et le financement, impactent le degré d’exigibilité des dettes courantes. À ce stade de la prise de décision financière, il devient évident que l’on peut envisager la réduction potentielle de l’exigibilité des dettes courantes, tout en considérant son impact sur la marge d’endettement structurel.

Il est important de considérer que les mouvements de fonds qui déterminent l’état instantané de la trésorerie résultent de divers types d’opérations radicalement différents. Certains mouvements de fonds sont directement liés à l’exploitation. Ils se caractérisent par une fréquence élevée et un montant relatif faible. À moins d’appartenir à des secteurs très spécifiques (tels que le B.T.P., l’ingénierie, la construction mécanique, navale ou aéronautique), ces opérations se concluent à très court terme, s’étalant de quelques jours à quelques mois.

Mouvements Financiers et le Défi de l’Entreprise dans la Gestion de Trésorerie

Nous focalisons notre attention sur les achats, les ventes et le paiement des charges d’exploitation.

Les autres mouvements financiers ne sont pas directement liés au cycle d’exploitation et présentent une grande diversité :

  • Certains impliquent des montants faibles mais ont une fréquence élevée, tels que le paiement des impôts ou l’acquisition d’équipement mineur.
  • D’autres sont de grande envergure, tant en termes de montant que de fréquence, comme les transactions affectant le capital ou la dette à long terme, ou la réalisation de programmes d’investissement.

Les banquiers prennent en compte cette diversité pour différencier les opérations en fonction de leur impact sur le fonds de roulement net global. Cependant, ce critère n’est pas entièrement opérationnel, car il ne permet pas de distinguer efficacement les mouvements en fonction de leur caractère permanent. Certaines opérations incluses dans le calcul du F.R.N.G. sont en réalité temporaires, tandis que d’autres non prises en compte sont de nature permanente, telles que les conséquences du développement de l’activité.

La solvabilité globale


La solvabilité est la capacité à couvrir toutes les dettes à l’aide des actifs liquides. Comptablement, c’est exprimé par une relation différentielle. L’expression comptable de cette solvabilité est donnée par la relation bien connue qui indique, en termes différentiels, que :


(Var.) trésorerie = (Var.) F.R.N.G.
+/- (Var.) B.F.R. total

Cependant, son caractère instantané limite sa portée. La rentabilité dégagée conditionne le maintien de cette solvabilité globale.

Par ailleurs, le rapport C.A.F./Dettes structurelles est souvent utilisé pour préciser cette solvabilité. Il évalue la capacité de remboursement des dettes et complète la marge d’endettement.

En plus de la gestion de la dette, dans une optique dynamique, il est envisageable d’énoncer les exigences pour préserver la solvabilité globale et l’équilibre financier lors de la croissance de l’entreprise.

Δ C.A.F ⩾ Δ B.F.R. total + coût des investissements

Une telle formulation permet de passer à un niveau supérieur, celui de la réputation financière de l’entreprise vis-à-vis de ses partenaires, et principalement de ses banquiers.


La crédibilité financière de l’entreprise


La manière dont une firme est perçue par l’ensemble de ses clients, fournisseurs, banquiers, est essentiellement déterminée par trois facteurs:
– sa capacité à tenir ses engagements, et à prévoir ses besoins de financement avec une marge d’erreur acceptable, tant en durée qu’en montant;
– la rentabilité qu’elle dégage et qui conditionne en dernièn analyse le maintien de sa solvabilité et sa capacité à mobilise des ressources financières tout en pouvant en supporter le charges;
– la flexibilité financière qu’il lui faut conserver dans l’éventual d’une révision de ses options stratégiques face à l’environement réel.


1 La maîtrise de la prévision financière


Cette contrainte est pour l’essentiel du domaine de compétence du responsable financier. Il lui faut présenter à ses banquiers, par une apprrocte et bien justifiée, une estimation satisfaisante des besoins de financement futurs de l’entreprise. Dans la plupart des cas, il lui sera néire de prendre en compte une marge d’incertitude dans cette négociaton initiale.
En cours de période, d’inévitables écarts vont apparaître, qu’il faut considérer de façon critique pour informer, voire rassurer les banques. Si nécessaire, une redéfinition des concours sollicités peut se trouver improvisée par la situation concrète constatée. Les banques n’apprécient en effet rien moins que le fait accompli en matière de trésorerie. Bon nombre d’incidents seraient évités ou minimisés par une approche plus responsable de la question.

2 La rentabilité de l’entreprise


Nous avons déjà montré en quoi elle constitue pour les principaux parte naires, dont les banques, un aspect primordial de confiance.

Dans le cadre de sa fonction d’élaboration des prévisions, c’est au responsable financier qu’incombe la présentation des perspectives de rentabilité, qu’il s’agisse de bénéfice ou de C.A.F.. Pour autant la réalisation des
objectifs de rentabilité d’exploitation lui échappe totalement. Elle est, en

Le résultat financier même n’est pas directement et totalement, du fait des arbitrages de gestion, sous la responsabilité du directeur financier. Celui-ci ne peut qu’optimiser le résultat courant, par le choix le plus judi-
cieux des concours bancaires les mieux adaptés, à des placements les plus rémunérateurs.
Le résultat final comprend de plus les incidentes fiscales, amortissements, provisions, ou exceptionnelles, dont la prise en compte n’est pas totalement ou pas du tout de son champs de décisions habituel.

La flexibilité financière

La survie en cas de perturbation imprévue dépend de la mobilisation des ressources financières de l’entreprise. La cession d’actifs hors exploitation ou excédentaires est une première option, mais son succès est incertain en période de crise.

De plus, la présence de dettes structurelles, principalement contractées pour l’acquisition de ces équipements, peut entraver la flexibilité nécessaire à la mobilité technologique et réduire la quantité nette de ressources générées par la cession d’actifs. En général, le niveau d’endettement actuel influence la possibilité de recourir à des emprunts pour moderniser la production, améliorer les gammes de produits ou renforcer les réseaux de distribution. En cas de choix risqués, dont le succès est incertain, les investisseurs ou le capital-risque peuvent remplacer l’endettement structurel. Dans de telles situations, les conséquences du surendettement sont souvent irréversibles.

L’augmentation du capital dépend de la disponibilité et de la volonté des associés, étant la dernière option.

Stratégies de Valorisation des Compétences et Avantages Concurrentiels

Ces stratégies aident les dirigeants à cibler les domaines où la firme peut valoriser ses compétences réelles et optimiser ses avantages concurrentiels.

Cela se déploie de manière globale dans les stratégies axées sur le volume, où la réduction des coûts, les économies d’échelle et la courbe d’expérience jouent un rôle conjoint.

En revanche, cela s’avère spécifique dans les stratégies de différenciation, où le métier, la qualité et le positionnement offrent des avantages décisifs.

La fragmentation, adaptée aux petites entreprises, leur permet de créer une niche stratégique exclusive, évitant ainsi ou retardant l’affrontement direct avec des concurrents plus puissants.

Le Directeur Financier

Le Directeur financier, en charge de la gestion des flux de trésorerie et des éventuels excédents, ainsi que de la négociation des lignes de crédit, joue un rôle central en tant qu'interlocuteur privilégié des banquiers. La confiance que la banque accorde à l'entreprise dans son ensemble repose en grande partie sur son action.

Il est essentiel de définir ses principales responsabilités, tout en tenant compte des contraintes qui pèsent sur lui. Ces contraintes peuvent être résumées en deux points principaux :
- Les décisions financières sont soumises aux niveaux de décision supérieurs : politiques, stratégiques, voire opérationnels, dans certaines limites. Cependant, cette subordination n'est possible que si la solvabilité de l'entreprise n'est pas compromise. Dans le cas contraire, la pérennité de l'entreprise est menacée, notamment en période de perturbations économiques graves ou de crise financière. Cela devient encore plus critique si l'entreprise fait face à une crise de liquidité, risquant un dépôt de bilan imminent.

Le Directeur financier est non seulement responsable de la solvabilité de l'entreprise, mais aussi de sa crédibilité financière.

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