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Le B.A.-BA de la décision dans l’entreprise

Bienvenue dans ce tutoriel où nous allons explorer le processus de prise de la décision dans l’entreprise.

Avant de commencer, êtes-vous familiarisé avec la notion d‘entreprise ?

Qu’est ce qu’une entreprise ?

En tant qu’entité indépendante impliquée dans la création de biens et de services, une entreprise opère sur divers marchés et doit faire face à leurs exigences spécifiques.

Exemple : Une entreprise de technologie doit répondre aux exigences du marché de l’électronique grand public et du marché des entreprises, chacun ayant ses propres besoins et défis.

L’entreprise opère sur une variété de marchés et fait face à diverses contraintes, notamment :

  1. Les marchés des moyens de production.
  2. Les marchés du travail, avec ses diverses qualifications.
  3. Les marchés des biens intermédiaires, des matières premières et des services de production.
  4. Les marchés des biens et services consommables, qui représentent les débouchés de sa production.

Naturellement, la décision dans l’entreprise suit un processus décisionnel qui sera exploré plus en détail dans les futurs articles.

La décision dans l’entreprise

Au-delà de discussions théoriques, la réalité des affaires, telle qu’elle se présente actuellement, confirme la prédominance d’un critère qui influencera toutes les étapes de la prise de décision : la valeur de l’entreprise.

Une brève analyse des moyens d’accès aux marchés et de leurs conditions de fonctionnement révèle des modifications profondes qui se sont produites au cours des deux dernières décennies. Ces changements, de nature, de durée et d’ampleur variables, ont des conséquences significatives, parfois brutales, et parfois irréversibles sur le fonctionnement, le développement et même l’existence des entreprises concernées.

Ces entreprises doivent s’adapter à ces nouvelles conditions, sous la pression de leur environnement économique, social, technologique, commercial, juridique et fiscal. Elles peuvent essayer, grâce à la clairvoyance et aux compétences de leurs dirigeants, d’anticiper les transformations en cours ou prévues.

Les décisions majeures qui guident le fonctionnement des entreprises sont influencées par leurs efforts constants d’adaptation et d’anticipation.

À un niveau plus général, il est essentiel de tenir compte des facteurs les plus déterminants qui définissent les tendances économiques à long terme, ainsi que des fluctuations conjoncturelles à court terme. Il convient également de prendre en considération les interférences qui se produisent entre ces mouvements économiques de long terme et les situations conjoncturelles. Cela complique sensiblement leur compréhension et leur interprétation, parfois même entravant la prévision à court terme.

Les tendances économiques à long terme

Plusieurs études depuis la fin des années 60 identifient trois tendances majeures transformant profondément les économies développées. Les deux premières, étroitement liées, portent sur les modifications de l’offre et de la demande, tandis que la troisième concerne l’internationalisation croissante de l’économie mondiale.

Analyse du consommateur

L’analyse de la demande des consommateurs finaux révèle une transformation significative, probablement irréversible, des besoins. Cette évolution découle principalement des changements dans les modes de vie, qui peuvent être abordés sous différents angles :

  1. Urbanisation massive associée à la montée de l’habitat individuel.
  2. Développement des moyens de transport individuels et collectifs.
  3. Diminution de la part des activités agricoles et industrielles au profit des services.

Ces transformations influencent les aspirations des consommateurs et modifient la structure de la demande. On observe ainsi une substitution de la demande, qui touche tous les aspects qualitatifs de la vie, notamment la culture, les loisirs, les voyages, l’environnement, et la santé. Il est impossible de comprendre ces changements dans la demande sans tenir compte des avancées technologiques qui révolutionnent les conditions de l’offre.

Les avancées technologiques

L’économie contemporaine se distingue principalement par des gains de productivité massifs dans l’agriculture et l’industrie. Ces progrès, attribuables aux avancées technologiques et à une meilleure gestion, ont des répercussions majeures.

Les entreprises ont été incitées à adopter ces avancées techniques en réponse à diverses difficultés rencontrées. Les coûts croissants de l’énergie et des matières premières exigent des économies et des alternatives énergétiques et matérielles.

Des exemples de ces substitutions incluent l’adoption de l’énergie nucléaire et de matériaux composites. Parallèlement, les coûts salariaux augmentent en raison de l’évolution des salaires et de la croissance des charges sociales.

Face à cette rigidité, les entreprises ont pris des mesures pour améliorer leur efficacité et leur compétitivité. Recherche et développement privilégiés en automatisation, robotique, informatique pour améliorer l’efficacité et la compétitivité en réduisant les coûts. Des progrès techniques ont remplacé le travail humain dans des tâches répétitives et peu qualifiées, réduisant les coûts.

Les évaluations financières

Les fusions, partielles, totales, OPA et rapprochements nécessitent une évaluation préalable, guidant ces transactions cruciales. Cette évaluation définit les conditions pratiques qui guident ces opérations aujourd’hui.

Selon les méthodes courantes, l’évaluation se base sur la synthèse de trois indicateurs.

  • La situation nette redressée
  • La valeur de rendement
  • Le flux net de trésorerie actualisé

Les options de la politique générale d’une entreprise

La prise de la décision dans l’entreprise prend en considérations plusieurs options :

La rentabilité :

Accroître la valeur d’une entreprise, tant à court terme qu’à long terme, implique deux principaux objectifs :

  1. Augmenter la valeur nette de l’entreprise en renforçant son bilan et en accumulant des actifs.
  2. Améliorer la rentabilité de l’entreprise, que ce soit en termes de bénéfices ou de capacité d’autofinancement (CAF), en veillant à ce que les rendements augmentent plus rapidement que les investissements dans le cycle opérationnel.

L’augmentation des ventes, à la fois en volume et en valeur, reflète le renforcement des capacités de production et de distribution de l’entreprise, dénotant ainsi sa croissance.

L’augmentation de la part de marché se traduit par une amélioration de la position concurrentielle de l’entreprise. Cela peut se manifester de deux manières : en considérant les parts de marché absolues par rapport au chiffre d’affaires total du secteur ou en comparant la part de marché de l’entreprise par rapport à celle du leader de l’industrie.

La pérennité

Cet impératif est applicable à diverses entités, qu’elles soient organiques ou sociales, mais lorsqu’il s’agit d’entreprises, cela soulève deux interrogations.

Par exemple, si nous examinons une coopérative agricole et une entreprise de technologie, comment ces deux entités devraient-elles aborder cet impératif de manière appropriée à leurs activités distinctes ?

La solvabilité

La durabilité d’une entreprise dépend fortement de la capacité de ses dirigeants à maintenir son efficacité sur le marché. À l’intérieur de ce contexte clairement établi, il est important de noter que certaines décisions peuvent contredire cet impératif et entraîner :

  • Une perte de compétitivité due à un manque d’investissements, une taille insuffisante et l’utilisation de technologies obsolètes.
  • Une érosion de la trésorerie nécessitant des renégociations avec les clients et les fournisseurs, mettant en danger la crédibilité précédente.
  • Une baisse de la rentabilité qui démotive les associés existants et repousse les investisseurs potentiels.

L’autonomie

Cette pérennité peut aussi s’analyser d’un point de vue patrimonial et juridique. On verra alors non plus le maintien de l’équilibre financier et de la solvabilité immédiate, mais :

La pérennité peut également être examinée d’un point de vue patrimonial et juridique, en mettant l’accent sur des aspects tels que :

  • Le contrôle du capital par les propriétaires actuels, qui pourraient être obligés de céder une part du capital à des partenaires financiers ou industriels.
  • La possibilité de diriger et d’orienter l’entreprise selon des critères différents, en étant responsables devant d’autres parties prenantes. Cela a parfois limité le développement des marchés financiers au profit de l’intermédiation bancaire.

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