Calcule et gestion des stocks : Les meilleures formules
La gestion des stocks engendre divers coûts qui doivent être maîtrisés pour optimiser les opérations et la rentabilité de l’entreprise. Voici les principaux types de coûts liés aux stocks :
1. Coût d’acquisition (ou coût d’achat)
- Définition : Représente le coût d’achat des marchandises, des matières premières ou des produits finis.
- Inclut :
- Le prix d’achat des produits.
- Les frais de transport, douane, ou manutention.
- Les remises éventuelles.
- Exemple : Si vous achetez 1 000 unités à 10 € chacune, le coût d’acquisition est de 10 000 €.
2. Coût de commande
- Définition : Représente les coûts liés à la passation et à la gestion des commandes.
- Inclut :
- Temps et salaire du personnel dédié aux commandes.
- Frais administratifs (traitement des documents, négociations, etc.).
- Frais de transport pour chaque commande.
- Formule :
Coût de commande total = Nombre de commandes X Coût par commande - Exemple : Si chaque commande coûte 50 € à traiter et que vous passez 20 commandes :
Coût total de commande = 20 X 50 = 1 000 €
3. Coût de possession (ou coût de stockage)
- Définition : Désigne les coûts liés à la conservation des stocks dans les entrepôts.
- Inclut :
- Coût de l’espace : Loyer ou amortissement des locaux, coûts d’énergie.
- Assurance : Protection contre les risques (vol, incendie, dégâts).
- Coût du capital : Argent immobilisé dans les stocks qui aurait pu être investi ailleurs.
- Dépenses opérationnelles : Salaires, maintenance des équipements, etc.
- Formule :
Coût de stockage = Stock moyen X Coût unitaire de stockage (en %) - Exemple : Si le stock moyen est de 10 000 € et que le coût de stockage annuel est de 15 % :
Coût de stockage = 10 000 X 0,15 = 1 500 €
4. Coût de rupture de stock
- Définition : Représente les pertes ou coûts associés à l’indisponibilité d’un produit lorsque la demande ne peut pas être satisfaite.
- Inclut :
- Perte de chiffre d’affaires.
- Insatisfaction des clients (et potentiel impact sur la fidélité).
- Pénalités contractuelles en cas de non-livraison.
- Formule :
Coût des ruptures = Demandes insatisfaites X Coût par unité manquante - Exemple : Si 100 unités manquent et que chaque unité coûte 20 € de manque à gagner :
Coût des ruptures = 100 X 20 = 2 000 €
5. Coût des excédents de stock
- Définition : Correspond aux pertes financières causées par un excès de stock non utilisé ou invendu.
- Inclut :
- Pertes dues à la dépréciation ou à l’obsolescence.
- Coût de liquidation ou de destruction des surplus.
- Espace inutilisé et gaspillage des ressources.
- Exemple : Si 500 unités excédentaires deviennent obsolètes et valent 5 € chacune :
Coût des excédents = 500 X 5 = 2 500 €
6. Coût d’obsolescence
- Définition : Représente la perte de valeur des articles devenus inutilisables ou non vendables en raison de leur vieillissement ou de l’évolution des besoins.
- Inclut :
- Produits périssables (nourriture, médicaments).
- Produits démodés (vêtements, électronique).
- Exemple : Si un lot de produits d’une valeur totale de 3 000 € devient obsolète, le coût d’obsolescence est de 3 000 €.
7. Coût des pertes et des vols
- Définition : Englobe les pertes dues aux erreurs (casse, périmé, dégradation) ou aux vols (internes ou externes).
- Inclut :
- Réduction de la quantité disponible.
- Renforcement des mesures de sécurité.
- Exemple : Si un stock de 200 € est volé ou endommagé, le coût est directement de 200 €.
8. Coût d’opportunité
- Définition : Représente le coût des opportunités perdues en immobilisant des capitaux dans des stocks inutiles.
- Inclut :
- Le manque d’investissement dans d’autres domaines générateurs de revenus.
- Exemple : Si 50 000 € sont immobilisés dans des stocks, alors qu’ils auraient pu générer un rendement de 5 %, le coût d’opportunité est de :
50 000 X 0,05 = 2 500 €
Résumé des coûts liés aux stocks
Type de coût | Exemples de dépenses associées |
---|---|
Coût d’acquisition | Prix d’achat, frais de transport. |
Coût de commande | Temps administratif, frais de transport. |
Coût de stockage | Loyer, assurances, énergie, salaires. |
Coût de rupture de stock | Perte de ventes, pénalités, insatisfaction client. |
Coût des excédents | Dépréciation, gaspillage, liquidation. |
Coût d’obsolescence | Produits périmés, démodés ou inutilisables. |
Coût des pertes et des vols | Vols internes, erreurs, dégradations. |
Coût d’opportunité | Rendement perdu en raison des fonds immobilisés. |
Une gestion rigoureuse des stocks permet de réduire ces coûts, d’optimiser les ressources et d’améliorer la rentabilité globale de l’entreprise.
Les types de stocks en gestion d’entreprise
La gestion des stocks implique le suivi de différents types de stocks en fonction de leur nature, de leur usage et de leur rôle dans le cycle de production et de distribution. Voici les principaux types de stocks :
1. Stock de matières premières
- Définition : Comprend les matériaux ou composants nécessaires à la fabrication des produits finis.
- Objectif : Assurer une continuité dans le processus de production.
- Exemple : Métal pour une usine automobile, farine pour une boulangerie.
2. Stock de produits en cours (ou semi-finis)
- Définition : Représente les produits qui sont en cours de fabrication mais ne sont pas encore terminés.
- Objectif : Garantir la fluidité des opérations de production.
- Exemple : Une voiture assemblée mais sans peinture dans une chaîne de production.
3. Stock de produits finis
- Définition : Regroupe les produits terminés, prêts à être vendus ou expédiés.
- Objectif : Répondre rapidement à la demande des clients et maintenir la satisfaction.
- Exemple : Smartphones prêts à être expédiés dans un entrepôt.
4. Stock de marchandises
- Définition : Désigne les biens achetés pour être revendus tels quels, sans transformation.
- Objectif : Faciliter la disponibilité des produits pour la vente.
- Exemple : Vêtements dans une boutique de prêt-à-porter.
5. Stock de sécurité (ou stock tampon)
- Définition : Quantité supplémentaire de stock conservée pour prévenir les incertitudes de la demande ou des délais d’approvisionnement.
- Objectif : Éviter les ruptures de stock dues à des variations imprévues.
- Exemple : Une réserve de pièces de rechange dans une usine en cas de panne.
6. Stock d’anticipation
- Définition : Stock constitué pour répondre à une augmentation prévue de la demande ou à un événement spécifique.
- Objectif : Préparer l’entreprise pour des périodes de forte demande ou des perturbations.
- Exemple : Jouets accumulés avant Noël, matières premières avant une grève.
7. Stock dormant (ou obsolète)
- Définition : Représente les articles qui ne sont plus utilisés ou demandés.
- Objectif : Minimiser les pertes financières en réduisant ou en liquidant ce stock.
- Exemple : Produits technologiques dépassés comme d’anciens modèles de téléphones.
8. Stock de consignation
- Définition : Stock détenu par une entreprise mais qui appartient encore au fournisseur jusqu’à ce qu’il soit utilisé ou vendu.
- Objectif : Réduire les coûts de possession des stocks.
- Exemple : Matériaux stockés sur site par un fournisseur en attente d’utilisation.
9. Stock de transit
- Définition : Stocks en cours de transport entre un fournisseur, un entrepôt et le client.
- Objectif : Suivre les stocks qui ne sont pas encore disponibles physiquement sur site.
- Exemple : Un conteneur de marchandises en route par bateau.
10. Stock stratégique
- Définition : Stock accumulé pour des raisons stratégiques à long terme, comme prévenir des pénuries majeures ou répondre à des obligations légales.
- Objectif : Garantir une continuité d’approvisionnement dans des situations critiques.
- Exemple : Réserves de pétrole dans un pays.
11. Stock excédentaire
- Définition : Quantité excédant le niveau requis, souvent due à une mauvaise planification ou à une baisse de la demande.
- Objectif : Identifier et réduire les coûts associés à ces surplus.
- Exemple : Articles de mode non vendus après une saison.
12. Stock de rechange
- Définition : Pièces ou composants conservés pour le maintien des équipements ou des machines.
- Objectif : Garantir un fonctionnement continu en cas de panne.
- Exemple : Roulements ou moteurs de rechange pour une chaîne de production.
Une gestion efficace de ces types de stocks nécessite des outils adaptés, tels que des systèmes ERP (Enterprise Resource Planning) et des analyses régulières, pour optimiser les coûts et maintenir un niveau de service élevé.