L’écriture comptable repose sur le principe fondamental de la comptabilité en partie double, qui stipule que chaque transaction doit être enregistrée de manière équilibrée, à la fois dans un compte de débit et dans un compte de crédit.
Chaque compte dans une écriture comptable appartient à une catégorie spécifique, qui détermine sa fonction dans le bilan ou le compte de résultat. Les comptes d’actif (comme la trésorerie ou les immobilisations) sont débiteurs, tandis que les comptes de passif (comme les dettes ou le capital) sont créditeurs. De même, les charges (achats, frais de personnel) augmentent les comptes de débit, et les produits (ventes, subventions) augmentent les comptes de crédit. Cette structuration permet à l’entreprise de suivre avec précision la performance financière, en identifiant d’une part les ressources mobilisées et, d’autre part, leur utilisation dans le cadre de son activité.
Imaginons qu’une entreprise achète du matériel informatique pour un montant de 2 000 € HT, avec une TVA de 20 % (soit 400 € de TVA), pour un total de 2 400 € TTC. La facture n’est pas encore payée, l’entreprise doit donc enregistrer cette dette auprès de son fournisseur.
Lors de l’enregistrement de cet achat, plusieurs comptes sont concernés :
Voici comment cela se traduit en écriture comptable :
écriture_achat_materiel:
date: "15/09/2024"
numéro_compte_achat: "601 - Achats de matériel informatique"
numéro_compte_tva: "44566 - TVA déductible"
numéro_compte_fournisseur: "401 - Fournisseurs"
libellé: "Achat de matériel informatique"
montant_ht: 2 000 €
montant_tva: 400 €
montant_ttc: 2 400 €
débit:
- compte: "601 - Achats de matériel informatique"
montant: 2 000 € # Montant HT
- compte: "44566 - TVA déductible"
montant: 400 € # TVA à déduire
crédit:
compte: "401 - Fournisseurs"
montant: 2 400 € # Dette totale envers le fournisseur
Dans cet exemple, l’entreprise enregistre d’abord la dépense de 2 000 € pour l’achat du matériel (compte de charges), ainsi que la TVA déductible de 400 €. Ces montants sont enregistrés au débit. En contrepartie, la dette envers le fournisseur s’élève à 2 400 €, correspondant au montant total TTC de la facture, et ce montant est enregistré au crédit du compte fournisseur. Grâce à ce système de comptabilité en partie double, le bilan de l’entreprise reste équilibré, chaque opération ayant une contrepartie dans les comptes.
Prenons l’exemple d’une entreprise qui vend des marchandises à un client pour un montant de 5 000 € HT, avec une TVA de 20 % (soit 1 000 € de TVA), pour un total de 6 000 € TTC. Le client règle immédiatement par virement bancaire.
Dans ce cas, les comptes suivants sont impactés :
Voici comment cette opération est traduite en écriture comptable :
écriture_vente_marchandises:
date: "01/10/2024"
numéro_compte_client: "411 - Clients"
numéro_compte_ventes: "701 - Ventes de marchandises"
numéro_compte_tva: "44571 - TVA collectée"
numéro_compte_banque: "512 - Banque"
libellé: "Vente de marchandises à un client"
montant_ht: 5 000 €
montant_tva: 1 000 €
montant_ttc: 6 000 €
débit:
- compte: "411 - Clients"
montant: 6 000 € # Montant TTC, créance envers le client
- compte: "512 - Banque"
montant: 6 000 € # Encaissement sur le compte bancaire
crédit:
- compte: "701 - Ventes de marchandises"
montant: 5 000 € # Montant HT
- compte: "44571 - TVA collectée"
montant: 1 000 € # TVA collectée à reverser à l'État
Explication
Dans cette écriture, l’entreprise enregistre une créance client de 6 000 € (montant TTC) dans le compte 411 – Clients, qui est ensuite réduite au moment où le client règle la facture. La vente de 5 000 € HT est inscrite dans le compte 701 – Ventes de marchandises, tandis que la TVA collectée de 1 000 € est comptabilisée dans le compte 44571. Enfin, lors de l’encaissement, le montant de 6 000 € est débité dans le compte 512 – Banque pour refléter l’entrée de trésorerie.
Ce système garantit l’équilibre des comptes, avec chaque opération impactant à la fois un compte de débit et un compte de crédit, conformément au principe de la comptabilité en partie double.
Voici quelques études de cas avec des écritures comptables qui illustrent des situations courantes rencontrées en entreprise et leur traitement dans la comptabilité.
Situation
Une entreprise achète des marchandises d’un montant de 10 000 € HT à un fournisseur, avec une TVA de 20 % (2 000 €) pour un total de 12 000 € TTC. Le paiement est différé à 60 jours.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 607 – Achats de marchandises | Achat de marchandises | 10 000 | |
JJ/MM/AAAA | 44566 – TVA déductible sur biens et services | TVA sur achat | 2 000 | |
JJ/MM/AAAA | 401 – Fournisseurs | Fournisseur ABC | 12 000 |
Explication : L’achat est enregistré dans le compte 607 pour le montant HT, la TVA déductible dans le compte 44566, et la dette envers le fournisseur dans le compte 401.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 401 – Fournisseurs | Règlement fournisseur ABC | 12 000 | |
JJ/MM/AAAA | 512 – Banque | Paiement par virement bancaire | 12 000 |
Explication : Lors du paiement, la dette envers le fournisseur est annulée par le débit du compte 401, et la sortie d’argent est enregistrée dans le compte 512 (banque).
Situation :
Une entreprise vend des produits finis pour un montant de 5 000 € HT, avec une TVA de 20 % (1 000 €), soit un total de 6 000 € TTC. Le client paie immédiatement par virement bancaire.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 512 – Banque | Paiement client | 6 000 | |
JJ/MM/AAAA | 707 – Ventes de produits finis | Vente de produits finis | 5 000 | |
JJ/MM/AAAA | 44571 – TVA collectée | TVA sur ventes | 1 000 |
Explication : La vente est enregistrée dans le compte 707 pour le montant HT, la TVA dans le compte 44571, et la réception du paiement dans le compte 512.
Situation
L’entreprise achète un véhicule pour 20 000 € HT, TVA à 20 % (4 000 €), soit un total de 24 000 € TTC. Elle finance cet achat en payant 5 000 € de ses fonds propres et contracte un emprunt pour le reste.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 2182 – Véhicules | Acquisition de véhicule | 20 000 | |
JJ/MM/AAAA | 44562 – TVA déductible | TVA déductible sur immobilisation | 4 000 | |
JJ/MM/AAAA | 512 – Banque | Paiement partiel sur fonds propres | 5 000 | |
JJ/MM/AAAA | 164 – Emprunts | Emprunt contracté | 19 000 |
Explication : Le véhicule est comptabilisé dans le compte 2182 (immobilisations), la TVA déductible dans le compte 44562. Le paiement de 5 000 € est enregistré dans le compte 512 (banque), et le reste (19 000 €) est couvert par l’emprunt inscrit au compte 164.
Situation :
L’entreprise reçoit une facture de téléphone d’un montant de 500 € HT, TVA 20 % (100 €), soit un total de 600 € TTC à payer dans 30 jours.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 626 – Charges téléphoniques | Facture de téléphone | 500 | |
JJ/MM/AAAA | 44566 – TVA déductible | TVA sur charges | 100 | |
JJ/MM/AAAA | 401 – Fournisseurs | Fournisseur (opérateur téléphonique) | 600 |
Explication : La charge de téléphone est comptabilisée dans le compte 626, la TVA déductible dans le compte 44566, et la dette envers le fournisseur dans le compte 401.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 401 – Fournisseurs | Paiement opérateur téléphonique | 600 | |
JJ/MM/AAAA | 512 – Banque | Paiement par virement bancaire | 600 |
Explication : Le règlement est enregistré dans le compte 512, et la dette envers le fournisseur est annulée dans le compte 401.
Situation :
Une entreprise anticipe un litige en cours pour lequel elle risque de devoir payer 10 000 € à son ancien fournisseur. Elle décide de constituer une provision pour couvrir ce risque.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 687 – Dotations aux provisions pour risques | Constitution de la provision | 10 000 | |
JJ/MM/AAAA | 1515 – Provisions pour litiges | Provision pour litige | 10 000 |
Explication : La provision pour risque est inscrite en charge dans le compte 687 (dotations aux provisions), et la provision est comptabilisée dans le compte 1515 (provisions pour litiges).
Ces études de cas montrent comment traiter différentes opérations comptables en fonction de leur nature, tout en respectant les principes comptables comme l’enregistrement des débits et crédits, la TVA, et les opérations de clôture.
Voici quelques cas comptables avancés avec des écritures comptables plus complexes. Ces situations impliquent des concepts tels que les provisions, les amortissements, les cessions d’immobilisations ou les écritures de clôture de fin d’exercice.
Situation :
Une entreprise a acheté une machine industrielle pour 50 000 € HT le 1er janvier N. La durée d’amortissement de cette machine est de 5 ans, en amortissement linéaire. La TVA est de 20 % (10 000 €), donc l’acquisition totale est de 60 000 € TTC. Chaque année, l’entreprise doit comptabiliser l’amortissement de cette immobilisation.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 2183 – Matériel industriel | Achat de machine industrielle | 50 000 | |
JJ/MM/AAAA | 44562 – TVA déductible sur immobilisations | TVA déductible | 10 000 | |
JJ/MM/AAAA | 512 – Banque | Paiement de la machine | 60 000 |
Explication : La machine est inscrite dans le compte d’immobilisation (2183) pour 50 000 €, la TVA déductible est inscrite au compte 44562 pour 10 000 €, et le paiement total est enregistré dans le compte 512.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 68112 – Dotation aux amortissements | Amortissement de la machine | 10 000 | |
JJ/MM/AAAA | 28183 – Amortissement du matériel industriel | Dotation annuelle aux amortissements | 10 000 |
Explication : Chaque année, une dotation de 10 000 € (50 000 € / 5 ans) est enregistrée dans le compte de charges 68112, et le compte d’amortissement (28183) est crédité du même montant pour ajuster la valeur nette comptable de la machine.
Situation :
Une entreprise a un client qui lui doit 30 000 €. Cependant, ce client rencontre des difficultés financières et il est incertain que l’entreprise récupère la totalité de cette créance. L’entreprise décide de constituer une provision pour créances douteuses à hauteur de 50 % du montant dû, soit 15 000 €.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 68174 – Dotation aux provisions pour créances douteuses | Provision pour créance douteuse | 15 000 | |
JJ/MM/AAAA | 491 – Provisions pour dépréciation des comptes clients | Provision pour créance douteuse | 15 000 |
Explication : L’entreprise enregistre une charge de 15 000 € dans le compte 68174 (dotation aux provisions) et crédite le compte 491, qui est un compte de provisions pour dépréciation des créances clients.
Si l’entreprise confirme que le client ne paiera pas, la créance est définitivement perdue. Il faut alors passer une écriture pour annuler la créance et utiliser la provision.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 491 – Provisions pour dépréciation des comptes clients | Utilisation de la provision | 15 000 | |
JJ/MM/AAAA | 654 – Pertes sur créances irrécouvrables | Annulation de la créance | 15 000 | |
JJ/MM/AAAA | 411 – Clients | Annulation de la créance | 30 000 |
Explication : L’utilisation de la provision permet d’annuler la créance irrécouvrable. Le solde restant est enregistré en perte dans le compte 654 (pertes sur créances irrécouvrables), et le compte client (411) est soldé à hauteur de 30 000 €.
Situation :
Une entreprise vend une machine qu’elle avait achetée pour 40 000 € HT. Cette machine est totalement amortie (valeur nette comptable = 0) et est vendue pour 15 000 € HT. La TVA est de 20 % (3 000 €), donc le montant total TTC est de 18 000 €.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 512 – Banque | Vente de la machine | 18 000 | |
JJ/MM/AAAA | 775 – Produits de cession des immobilisations | Produit de la cession | 15 000 | |
JJ/MM/AAAA | 44571 – TVA collectée | TVA sur cession | 3 000 |
Explication : La vente est enregistrée dans le compte 775 (produits de cession) pour 15 000 €, la TVA collectée dans le compte 44571, et la banque est débitée du montant total TTC.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 28182 – Amortissements des machines | Sortie de l’amortissement | 40 000 | |
JJ/MM/AAAA | 2182 – Matériel industriel | Sortie de la machine | 40 000 |
Explication : Puisque la machine est totalement amortie, il faut sortir l’immobilisation et les amortissements du bilan. Le compte 28182 (amortissements) est débité pour 40 000 €, et le compte 2182 (immobilisation) est crédité pour le même montant.
Situation :
L’entreprise a réalisé un résultat bénéficiaire de 100 000 € à la fin de l’exercice. Elle décide d’affecter ce résultat de la manière suivante :
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 120 – Résultat de l’exercice | Affectation du résultat | 100 000 | |
JJ/MM/AAAA | 106 – Réserves légales et statutaires | Affectation aux réserves | 60 000 | |
JJ/MM/AAAA | 457 – Dividendes à payer | Distribution des dividendes | 40 000 |
Explication : L’entreprise affecte son bénéfice dans le compte 106 (réserves) pour 60 000 € et inscrit 40 000 € en dividendes à payer dans le compte 457.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 457 – Dividendes à payer | Paiement des dividendes | 40 000 | |
JJ/MM/AAAA | 512 – Banque | Sortie de trésorerie | 40 000 |
Explication : Le paiement des dividendes est enregistré par le débit du compte 457 et le crédit du compte 512 (banque).
Situation (suite) :
En décembre N, l’entreprise paye une prime d’assurance annuelle de 12 000 € couvrant la période de janvier à décembre de l’année suivante (N+1). À la clôture de l’exercice N, il faut constater la part de la charge qui concerne l’exercice suivant, soit 11 000 € (période de janvier à décembre N+1). Cela signifie qu’une seule partie de 1 000 € concerne l’exercice N.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/AAAA | 616 – Primes d’assurance | Prime d’assurance pour l’année | 12 000 | |
JJ/MM/AAAA | 512 – Banque | Paiement de la prime d’assurance | 12 000 |
Explication : Le paiement de la prime est enregistré comme une charge de 12 000 € dans le compte 616 (primes d’assurance), et la sortie de trésorerie est comptabilisée dans le compte 512 (banque).
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
31/12/N | 486 – Charges constatées d’avance | Prime d’assurance pour l’exercice suivant (N+1) | 11 000 | |
31/12/N | 616 – Primes d’assurance | Répartition de la charge pour N+1 | 11 000 |
Explication : Une régularisation est nécessaire pour comptabiliser la charge réelle liée à l’exercice N et reporter le reste dans l’exercice N+1. Ici, 11 000 € sont inscrits au débit du compte 486 (charges constatées d’avance) pour reporter la charge à l’exercice suivant, et le compte 616 (primes d’assurance) est crédité de ce montant pour ajuster la charge sur N.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
01/01/N+1 | 616 – Primes d’assurance | Annulation de la CCA (report sur N+1) | 11 000 | |
01/01/N+1 | 486 – Charges constatées d’avance | Annulation des CCA | 11 000 |
Explication : Au début de l’exercice N+1, la charge constatée d’avance est annulée, c’est-à-dire que l’entreprise inscrit 11 000 € dans le compte 616 pour reconnaître la charge d’assurance de N+1 et annule la CCA du compte 486.
Situation :
L’entreprise doit facturer 5 000 € de prestations de services réalisées en décembre N, mais la facture sera émise seulement en janvier N+1. À la clôture de l’exercice N, l’entreprise doit comptabiliser un produit à recevoir (PAR) correspondant à cette prestation.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
31/12/N | 4181 – Clients – Produits à recevoir | Produit à recevoir sur prestations de services | 5 000 | |
31/12/N | 706 – Prestations de services | Reconnaissance du produit | 5 000 |
Explication : Le compte 4181 (clients – produits à recevoir) est débité pour enregistrer la créance qui sera facturée en N+1, et le produit est comptabilisé dans le compte 706 (prestations de services) pour inscrire le revenu de l’exercice N.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/N+1 | 411 – Clients | Facture émise au client | 5 000 | |
JJ/MM/N+1 | 4181 – Clients – Produits à recevoir | Annulation du produit à recevoir | 5 000 |
Explication : Lorsque la facture est émise en janvier N+1, le montant est débité dans le compte client (411), et la créance inscrite dans le compte 4181 (produits à recevoir) est annulée.
Situation :
L’entreprise reçoit une subvention d’investissement de 50 000 € pour financer une nouvelle machine acquise durant l’exercice N. La subvention n’a pas encore été versée au 31 décembre N, mais elle doit être comptabilisée comme produit à recevoir.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
31/12/N | 4417 – État – Subventions à recevoir | Subvention d’investissement à recevoir | 50 000 | |
31/12/N | 139 – Subventions d’investissement | Reconnaissance de la subvention d’investissement | 50 000 |
Explication : La subvention est comptabilisée dans le compte 139 (subventions d’investissement) et un produit à recevoir est inscrit dans le compte 4417 (État – subventions à recevoir).
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/N+1 | 512 – Banque | Réception de la subvention | 50 000 | |
JJ/MM/N+1 | 4417 – État – Subventions à recevoir | Annulation du produit à recevoir | 50 000 |
Explication : Lorsque la subvention est effectivement versée en N+1, elle est inscrite dans le compte banque (512), et le produit à recevoir est annulé dans le compte 4417.
Ces cas avancés illustrent la complexité des écritures comptables pour des transactions plus élaborées, telles que les amortissements, les provisions, les produits à recevoir, les subventions, et les charges constatées d’avance. Ils montrent comment ces opérations influencent la comptabilité des entreprises en fin d’exercice et comment elles sont régularisées au fil du temps.
La comptabilisation des subventions d’investissement ou d’exploitation en N+1 dépend de la nature de la subvention et de l’objectif pour lequel elle est reçue. Voici les étapes générales pour comptabiliser les subventions dans l’exercice suivant (N+1), en fonction du type de subvention.
Les subventions d’investissement sont des aides financières reçues pour financer des actifs immobilisés (ex : machines, bâtiments, etc.). Elles sont comptabilisées au passif du bilan dans le compte 131 (Subventions d’investissement) et sont ensuite amorties sur la durée d’utilisation de l’immobilisation concernée, en parallèle de l’amortissement de cette immobilisation.
Lorsque la subvention est reçue, elle est comptabilisée dans les comptes de trésorerie (banque) et au passif dans le compte 131 ou 139.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/N+1 | 512 – Banque | Réception de la subvention d’investissement | 50 000 | |
JJ/MM/N+1 | 131 – Subventions d’investissement | Comptabilisation de la subvention | 50 000 |
Explication : Le montant de la subvention est reçu sur le compte banque (512) et comptabilisé en tant que subvention d’investissement au passif (compte 131).
La subvention d’investissement est amortie au fur et à mesure que l’actif financé est amorti. Cela se fait par une écriture d’étalement de la subvention en produits.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/N+1 | 139 – Subventions d’investissement | Étalement de la subvention | 10 000 | |
JJ/MM/N+1 | 777 – Quote-part des subventions d’investissement virée au résultat | Produits d’amortissement de la subvention | 10 000 |
Explication : Si l’actif est amorti sur 5 ans, l’entreprise étale la subvention sur la même durée, en passant 10 000 € chaque année dans le compte 777 (produits d’exploitation) et en diminuant le compte 139 (ou 131) à hauteur de ce montant.
Les subventions d’exploitation sont des aides financières destinées à soutenir l’activité courante de l’entreprise (paiement de charges, soutien financier temporaire, etc.). Elles sont comptabilisées directement en produits d’exploitation dans le compte 74 (Subventions d’exploitation).
Lorsque l’entreprise reçoit la subvention d’exploitation, elle la comptabilise directement en produit dans le compte 74.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/N+1 | 512 – Banque | Réception de la subvention d’exploitation | 20 000 | |
JJ/MM/N+1 | 74 – Subventions d’exploitation | Comptabilisation de la subvention d’exploitation | 20 000 |
Explication : La subvention est comptabilisée dans le compte 74 comme un produit d’exploitation, et elle est enregistrée dans le compte 512 (banque) à réception de la somme.
Si la subvention a été constatée à recevoir en N (via un produit à recevoir) et est effectivement reçue en N+1, vous devez annuler l’écriture du produit à recevoir (compte 4417) lors de la réception de la subvention.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/N+1 | 512 – Banque | Réception de la subvention | 50 000 | |
JJ/MM/N+1 | 4417 – État – Subventions à recevoir | Annulation du produit à recevoir | 50 000 |
Explication : Le compte banque est débité lors de la réception de la subvention, et le compte 4417 (produit à recevoir) est annulé.
Dans certains cas, une subvention peut être remboursable si les conditions d’obtention ne sont pas respectées. Dans ce cas, une dette doit être enregistrée dès la perception de la subvention.
Date | Compte | Libellé | Débit (€) | Crédit (€) |
---|---|---|---|---|
JJ/MM/N+1 | 512 – Banque | Réception de la subvention remboursable | 100 000 | |
JJ/MM/N+1 | 1688 – Autres emprunts et dettes assimilées | Reconnaissance de la dette liée à la subvention | 100 000 |
Explication : La subvention est comptabilisée comme une dette au passif dans le compte 1688 (autres emprunts et dettes), car elle sera remboursée.
FAQ
Chaque type de subvention suit un traitement comptable spécifique selon son usage et sa nature.
Une écriture comptable enregistre une transaction financière dans les comptes d’une entreprise.
Le débit augmente les actifs et charges, le crédit augmente les passifs et produits.
La comptabilité en partie double garantit l’équilibre des comptes en enregistrant chaque opération avec un débit et un crédit.
La TVA collectée est la taxe que l’entreprise perçoit sur ses ventes et doit reverser à l’État.
On utilise le compte “Fournisseurs” pour enregistrer les dettes envers les fournisseurs après un achat.
Les amortissements répartissent le coût des immobilisations sur leur durée de vie.
On crédite le compte “Ventes” et débite le compte “Clients” pour la vente.
Le compte “Banque” enregistre toutes les entrées et sorties d’argent du compte bancaire de l’entreprise.
On utilise le compte “Clients” pour enregistrer les créances envers les clients après une vente.
On débite le compte “Banque” et crédite le compte “Clients” pour un encaissement.
La TVA déductible est la TVA payée sur les achats que l’entreprise peut récupérer.
Le compte “Achats de marchandises” est utilisé pour enregistrer les dépenses liées aux achats de biens destinés à la revente.
Le rapprochement bancaire compare les écritures comptables aux relevés bancaires pour vérifier les correspondances.
Une créance est un montant dû à l’entreprise, une dette est ce que l’entreprise doit payer.
L’erreur doit être corrigée par une contrepassation, puis une nouvelle écriture correcte est enregistrée.
On utilise ce compte pour enregistrer la perte de valeur annuelle des immobilisations.
On débite le compte “Emprunts” et crédite le compte “Banque” pour réduire le montant de la dette.
Le suivi des immobilisations permet de calculer les amortissements et de gérer leur valeur résiduelle.
On crédite le compte “Fournisseurs” pour enregistrer la dette à payer et débite le compte d’achat correspondant.
On débite le compte “Banque” et crédite le compte “Avances reçues sur commandes” pour un acompte reçu.
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