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Calcul de l’Assurance Maritime – Pratique et Calculateur Automatisé

L’assurance maritime est une protection financière qui couvre les risques liés aux biens transportés par voie maritime. Ce type d’assurance est essentiel pour les entreprises et les particuliers qui importent ou exportent des marchandises, car il les protège contre les pertes ou les dommages pendant le transport. Le calcul de l’assurance maritime repose sur plusieurs facteurs, notamment la valeur des marchandises, la distance du voyage, les risques spécifiques associés au trajet, et les garanties supplémentaires souscrites.


1. Facteurs influençant le coût de l’assurance maritime

Pour calculer le coût de l’assurance maritime, plusieurs éléments doivent être pris en compte :

  • Valeur des marchandises : Plus la valeur des biens transportés est élevée, plus la prime d’assurance sera importante.
  • Type de marchandises : Certaines marchandises, comme les produits périssables, dangereux ou fragiles, comportent des risques plus élevés, ce qui augmente les coûts d’assurance.
  • Distance et itinéraire du voyage : La longueur et la difficulté de la route maritime peuvent affecter la prime. Par exemple, des itinéraires traversant des zones à risque (piraterie, intempéries, etc.) sont souvent plus coûteux.
  • Type de navire : La qualité et l’âge du navire peuvent aussi jouer un rôle. Un navire plus ancien peut être jugé moins sûr qu’un navire moderne, ce qui entraînera une augmentation des coûts d’assurance.
  • Couverture choisie : Il existe différents niveaux de couverture, allant de la protection minimale (risques de base) à des options plus complètes couvrant un large éventail de risques (vol, naufrage, incendie, etc.).

2. Les différentes formules de calcul

Il existe différentes méthodes pour calculer la prime d’assurance maritime. Voici deux des plus courantes :

a. Méthode simple

La méthode de base repose sur un pourcentage de la valeur totale de la cargaison (valeur assurée). La formule suivante est généralement utilisée :

Prime d'assurance = Valeur de la cargaison × Taux de prime
  • Valeur de la cargaison : Valeur marchande totale des biens transportés.
  • Taux de prime : Ce taux est généralement compris entre 0,5 % et 3 % de la valeur de la cargaison, en fonction des facteurs mentionnés précédemment (type de marchandises, itinéraire, couverture choisie).
Exemple :

Pour une cargaison d’une valeur de 50 000 €, avec un taux de prime de 1 %, la prime d’assurance serait de :

50 000 € × 1 % = 500 €
b. Méthode avec majoration

Certaines polices d’assurance maritime incluent des frais supplémentaires, notamment pour des risques spécifiques comme les frais de guerre ou les frais liés à certaines zones à risque.

Prime totale = (Valeur de la cargaison × Taux de prime de base) + Majoration de risque
Exemple :

Pour une cargaison d’une valeur de 50 000 €, avec un taux de prime de base de 1 %, et une majoration de risque de 200 €, la prime totale serait :

(50 000 € × 1 %) + 200 € = 500 € + 200 € = 700 €

3. Éléments de couverture supplémentaires

Les polices d’assurance maritime offrent également des options de couverture étendues, qui peuvent être ajoutées à la couverture standard. Ces éléments influencent le coût de la prime et peuvent inclure :

  • Perte totale réelle (Actual Total Loss) : Couverture en cas de perte totale de la cargaison, comme dans le cas d’un naufrage.
  • Avarie commune : Partage des pertes lorsque des biens sont sacrifiés pour sauver le navire ou d’autres biens.
  • Assurance « tous risques » : Couverture complète contre un large éventail de risques, incluant la perte partielle ou totale.
  • Frais de guerre et de piraterie : Couverture spécifique pour les pertes dues à des actes de guerre ou de piraterie.

4. Assurance maritime – types de couverture

Les types de polices d’assurance maritime varient, et il est essentiel de choisir celle qui correspond à vos besoins spécifiques. Voici quelques types courants :

  • Assurance de responsabilité civile du transporteur : Couvre les responsabilités des transporteurs maritimes en cas de dommages à la cargaison.
  • Assurance « marchandise » : Couvre les propriétaires des biens transportés, assurant la cargaison contre les dommages pendant le transport.
  • Assurance « corps de navire » : Assure le navire lui-même contre les dommages subis durant le voyage.

5. Comment souscrire une assurance maritime ?

Pour souscrire une assurance maritime, suivez les étapes suivantes :

  1. Estimation de la valeur de la cargaison : Commencez par évaluer la valeur marchande de vos biens. Prenez en compte le coût d’achat, de transport et les éventuelles taxes douanières.
  2. Choisir un assureur spécialisé : Faites appel à une compagnie d’assurance ou à un courtier spécialisé en assurance maritime.
  3. Sélectionner le type de couverture : Déterminez les risques spécifiques que vous souhaitez couvrir (perte totale, dommages partiels, avarie commune, etc.).
  4. Négociation du taux de prime : Le taux de prime est souvent négociable. Il peut dépendre de la relation avec l’assureur et du volume de cargaisons transportées chaque année.
  5. Révision des clauses : Lisez attentivement les termes du contrat d’assurance, en particulier les exclusions de couverture et les obligations en cas de sinistre.

Le calcul de l’assurance maritime dépend de multiples facteurs tels que la valeur des biens, les risques encourus, et le type de couverture souhaité. Comprendre ces aspects vous permettra d’estimer les coûts de manière précise et d’optimiser la protection de vos biens durant leur transport maritime.

🔎 Pratique

Quels types de sinistres sont couverts ?

En assurance maritime, plusieurs types de sinistres peuvent être couverts en fonction de la police souscrite. Voici les principaux sinistres qui peuvent être couverts par une assurance maritime :

1. Perte Totale (Total Loss)
  • Perte Totale Réelle (Actual Total Loss) : Ce sinistre survient lorsque la marchandise est totalement détruite ou perdue en mer, comme lors d’un naufrage ou d’un incendie complet du navire.
  • Perte Totale Constrictive (Constructive Total Loss) : Elle survient lorsque les coûts de sauvetage ou de réparation de la cargaison ou du navire sont supérieurs à leur valeur marchande, rendant économiquement impossible la récupération.
2. Avarie Commune (General Average)
  • Ce sinistre survient lorsque le capitaine doit sacrifier une partie de la cargaison pour sauver le navire et le reste des marchandises (par exemple, jeter une partie des marchandises à la mer en cas d’urgence). Les pertes sont alors réparties entre tous les propriétaires de la cargaison.
3. Avarie Particulière (Particular Average)
  • Il s’agit de dommages partiels à la cargaison ou au navire. L’assurance couvre ces pertes si elles résultent de risques assurés (par exemple, dommages causés par une tempête ou des collisions).
4. Perte Partielle (Partial Loss)
  • Lorsque seule une partie des marchandises est endommagée ou perdue pendant le transport, l’assurance couvre cette perte proportionnelle.
5. Risques de Guerre et de Piraterie
  • Certains contrats couvrent les sinistres liés à la guerre (comme les attaques militaires) et à la piraterie, où les marchandises sont volées ou le navire capturé. Ces risques sont souvent couverts par une clause spécifique ou une majoration.
6. Incendie ou Explosion
  • L’assurance couvre les dommages à la cargaison ou au navire dus à un incendie ou à une explosion sur le navire.
7. Échouement, Naufrage ou Collision (Stranding, Sinking or Collision)
  • Les pertes dues à l’échouement (lorsque le navire s’immobilise sur un banc de sable), au naufrage ou à une collision avec un autre navire ou un obstacle sont couvertes.
8. Dommages pendant le Chargement ou le Déchargement
  • Les marchandises peuvent être endommagées lors des opérations de chargement ou de déchargement du navire. Certains contrats couvrent ce type de sinistre.
9. Vol ou Disparition (Theft or Non-Delivery)
  • Les vols de cargaison (pendant le transport ou au port) ou la disparition des marchandises (non-livraison) peuvent être couverts par certaines polices.
10. Dommages liés aux Intempéries (Weather-Related Damage)
  • Les dommages à la cargaison causés par des conditions météorologiques extrêmes (tempêtes, ouragans, etc.) sont souvent couverts par l’assurance maritime.
11. Frais de Sauvetage et de Réparation (Salvage Charges)
  • Les frais liés au sauvetage de la cargaison et du navire ou à la réparation de la cargaison endommagée peuvent également être pris en charge par l’assurance.
12. Dommages causés par des Actes de Malveillance ou de Sabotage
  • Les sinistres causés par des actes délibérés de sabotage, comme des attaques terroristes ou des actes de vandalisme, peuvent être couverts si la police d’assurance inclut une couverture pour ces risques.

Les sinistres couverts par une assurance maritime dépendent du type de police souscrite et des clauses spécifiques ajoutées au contrat. Les risques de base incluent souvent les pertes et dommages dus à des incidents en mer, comme les naufrages, les collisions, ou les incendies. Pour une protection complète, il est possible d’ajouter des couvertures spécifiques comme les risques de guerre, de piraterie, ou les avaries communes.

Qu’est-ce qu’une avarie commune exactement ?

L’avarie commune est un principe de droit maritime qui intervient lorsqu’une situation d’urgence met en péril un navire et sa cargaison, et que des mesures extraordinaires doivent être prises pour sauver le navire et la cargaison. Dans ces cas, les pertes subies par certains des participants (propriétaires du navire ou de la cargaison) sont partagées entre tous les propriétaires des biens transportés et le propriétaire du navire.

Voici une explication détaillée du concept d’avarie commune :

1. Définition

L’avarie commune est une répartition équitable des pertes ou des dépenses encourues volontairement par le capitaine du navire pour sauver le navire et sa cargaison en situation de danger. Cette répartition est faite entre tous les propriétaires de la cargaison et du navire, même si seuls certains biens ou marchandises ont été affectés.

2. Conditions pour déclarer une avarie commune

Pour qu’une situation soit qualifiée d’avarie commune, les conditions suivantes doivent être remplies :

  • Existence d’un danger commun : Le navire et la cargaison doivent être exposés à un danger réel et imminent qui met en péril l’ensemble du voyage.
  • Action volontaire et raisonnable : Le capitaine du navire doit prendre une décision volontaire, raisonnée et extraordinaire pour sacrifier une partie des biens ou engager des dépenses afin de sauver le navire et la cargaison.
  • Sauvetage réussi : L’avarie commune ne s’applique que si l’action entreprise permet de sauver effectivement le navire et/ou une partie de la cargaison. Si le navire est entièrement perdu, il n’y a pas d’avarie commune.
3. Exemples d’avarie commune
  • Sacrifice de cargaison : Si une partie de la cargaison est jetée par-dessus bord (procédé appelé jettison) pour alléger le navire lors d’une tempête ou d’un risque de naufrage, les propriétaires des biens sauvés doivent partager les coûts des pertes subies par les propriétaires des marchandises jetées.
  • Utilisation de moyens extraordinaires : Si le navire subit une avarie ou un incendie, et que des frais de réparation ou de remorquage sont engagés pour sauver le navire, ces dépenses peuvent être réparties entre tous les propriétaires.
  • Incendie à bord : Si, pour éteindre un incendie à bord du navire, certaines marchandises sont détruites ou inondées, les pertes peuvent être partagées entre tous les propriétaires de biens et du navire.
4. Processus de répartition des coûts

Le calcul et la répartition des coûts d’une avarie commune sont basés sur une évaluation de la valeur des biens sauvés. Cela inclut la valeur des marchandises, la valeur du navire, ainsi que les éventuels coûts de réparation ou de sauvetage.

Le processus suit généralement les étapes suivantes :

  • Déclaration d’avarie commune : Lorsque l’événement se produit, le capitaine du navire ou l’armateur fait une déclaration d’avarie commune.
  • Nomination d’un expert (dispacheur) : Un expert en avarie commune, appelé dispacheur, est nommé pour déterminer la valeur des pertes et calculer comment elles doivent être réparties entre les différentes parties.
  • Répartition des pertes : Chaque propriétaire de cargaison (ou l’assureur, s’il y en a un) paie une contribution proportionnelle à la valeur de sa cargaison sauvée pour compenser les pertes subies.
5. Pourquoi l’avarie commune est importante ?

L’importance de l’avarie commune réside dans la gestion collective des risques en mer. Cela encourage les capitaines à prendre des mesures pour sauver un navire sans crainte de pénaliser une seule partie de manière disproportionnée. C’est une solution équitable qui permet à toutes les parties impliquées de partager les coûts d’un sauvetage réussi.

6. Assurance et avarie commune

L’assurance maritime couvre généralement la contribution d’un propriétaire de cargaison à une avarie commune. Cela signifie que si une avarie commune est déclarée, l’assurance maritime paiera la part de contribution due par le propriétaire de la cargaison.


L’avarie commune est un mécanisme unique au droit maritime, destiné à partager équitablement les pertes lorsque des mesures extraordinaires sont prises pour sauver un navire et sa cargaison. Ce principe protège les intérêts collectifs en mer et favorise la prise de décisions qui bénéficient à l’ensemble des parties en cas de danger.

Voici les formules et calculs pour le Calcul de l’Avarie Commune (General Average) en format code, pour faciliter la copie sans déformation.


1. Étapes Préliminaires

Avant de procéder au calcul, il est essentiel de recueillir les informations suivantes :

  • Valeur de la cargaison : Valeur totale des marchandises transportées.
  • Valeur du navire : Valeur commerciale du navire au moment de l’incident.
  • Dépenses engagées : Coûts encourus pour sauver le navire et la cargaison (par exemple, frais de remorquage, réparations, etc.).
  • Valeur avant l’incident : Valeur totale combinée du navire et de la cargaison avant l’incident.
  • Valeur après l’incident : Valeur totale combinée du navire et de la cargaison après l’incident.

2. Calcul de la Contribution à l’Avarie Commune
a. Détermination de la Valeur Sécuritaire (Safety Value)
Valeur Sécuritaire = Valeur du Navire + Valeur de la Cargaison
b. Calcul de la Perte ou des Dépenses (Sacrifice and Expenditure)

La perte ou les dépenses engendrées par l’incident incluent :

  • Sacrifice volontaire : Valeur des biens sacrifiés pour sauver le navire ou une partie de la cargaison.
  • Dépenses engagées : Coûts directs liés au sauvetage (réparations, remorquage, etc.).
c. Calcul de la Contribution Proportionnelle
Contribution à l'Avarie Commune = ((Valeur Sécuritaire - Valeur Après l'Incident) / Valeur Sécuritaire) × Valeur Assurée

3. Exemple Pratique

Données :

  • Valeur du Navire : 100 000 €
  • Valeur de la Cargaison : 50 000 €
  • Dépenses de Sauvetage : 5 000 €
  • Valeur Après l’Incident :
  • Valeur du Navire : 80 000 € (après réparations)
  • Valeur de la Cargaison : 30 000 € (après perte partielle)

Étapes :

  1. Calcul de la Valeur Sécuritaire :
Valeur Sécuritaire = 100 000 € (Navire) + 50 000 € (Cargaison) = 150 000 €
  1. Calcul de la Valeur Après l’Incident :
Valeur Après l'Incident = 80 000 € (Navire) + 30 000 € (Cargaison) = 110 000 €
  1. Calcul de la Perte Totale :
Perte Totale = 150 000 € (Valeur Sécuritaire) - 110 000 € (Valeur Après l'Incident) = 40 000 €
  1. Calcul de la Contribution à l’Avarie Commune :
Contribution à l'Avarie Commune = (40 000 € / 150 000 €) × 100 = 26,67 %

Cela signifie que chaque partie assurée doit contribuer à hauteur de 26,67 % de la valeur assurée.

Application :

  • Propriétaire du Navire :
Contribution du Navire = 100 000 € × 26,67 % = 26 670 €
  • Propriétaire de la Cargaison :
Contribution de la Cargaison = 50 000 € × 26,67 % = 13 335 €

Total Contribution :

Total Contribution = 26 670 € (Navire) + 13 335 € (Cargaison) = 40 005 € ≈ 40 000 €

4. Points Clés à Retenir
  • Proportionnalité : La contribution de chaque partie est proportionnelle à la valeur de ses biens dans la cargaison et le navire.
  • Équité : L’objectif est de répartir équitablement les pertes pour encourager les capitaines à prendre des mesures nécessaires sans pénaliser disproportionnellement une seule partie.

Le calcul d’indemnisation en assurance consiste à déterminer le montant que l’assureur doit verser à l’assuré en cas de sinistre, conformément aux termes du contrat d’assurance. Le montant de l’indemnisation dépend de plusieurs facteurs, tels que la valeur des biens, le type de couverture, la franchise, et les plafonds d’indemnisation. Voici comment fonctionne ce calcul étape par étape.


1. Détermination de la Valeur du Sinistre

La première étape pour calculer l’indemnisation est d’évaluer la valeur des pertes ou des dommages causés par le sinistre. Cela dépend du type de bien assuré et du sinistre.

Exemples :

  • Pour une voiture endommagée : On calcule les coûts des réparations ou la valeur de remplacement du véhicule s’il est irréparable.
  • Pour des marchandises perdues : On évalue la valeur marchande des biens détruits ou perdus.

2. Application de la Franchise

La franchise est la part des dommages que l’assuré doit payer de sa poche avant que l’assurance ne commence à indemniser. Si une franchise est prévue dans le contrat d’assurance, elle est déduite du montant à indemniser.

Formule de la franchise :

Montant indemnisé = Montant du sinistre - Franchise

Exemple :

  • Sinistre : 3 000 €
  • Franchise : 500 €
  • Montant indemnisé :
Montant indemnisé = 3 000 € - 500 € = 2 500 €

3. Application de la Règle Proportionnelle (En Assurance Multirisque)

Dans certains contrats d’assurance, si la valeur assurée est inférieure à la valeur réelle des biens (assurance partielle), une règle proportionnelle est appliquée. Cette règle limite l’indemnisation proportionnellement à la différence entre la valeur assurée et la valeur réelle des biens.

Formule de la règle proportionnelle :

Indemnisation = (Valeur assurée / Valeur réelle) × Montant du sinistre

Exemple :

  • Valeur réelle des biens : 200 000 €
  • Valeur assurée : 150 000 €
  • Sinistre : 50 000 €
  • Indemnisation :
Indemnisation = (150 000 € / 200 000 €) × 50 000 € = 37 500 €

4. Plafonds d’Indemnisation

Le plafond d’indemnisation est la limite maximale que l’assureur s’engage à verser pour un sinistre. Même si le sinistre dépasse ce montant, l’assuré ne recevra que jusqu’à ce plafond.

Exemple :

  • Plafond d’indemnisation : 100 000 €
  • Montant du sinistre : 150 000 €
  • Montant indemnisé : 100 000 €

5. Indemnisation en Valeur de Remplacement vs Valeur à Neuf
  • Valeur de remplacement : L’assureur rembourse la valeur du bien au moment du sinistre, en tenant compte de la vétusté (usure ou dépréciation) du bien.
  • Valeur à neuf : L’assureur rembourse le coût de remplacement du bien par un équivalent neuf, sans tenir compte de la vétusté.

Exemple :

  • Valeur de remplacement d’un bien endommagé : 3 000 €
  • Valeur à neuf : 4 000 €

Selon le type de contrat, l’assuré recevra 3 000 € (valeur de remplacement) ou 4 000 € (valeur à neuf).


6. Réduction en Cas de Sinistre Partiel

Lorsque le sinistre est partiel, l’indemnisation couvre uniquement les dommages réellement subis et non la valeur totale du bien assuré.

Exemple :

  • Valeur assurée : 10 000 €
  • Sinistre partiel : Dommages à hauteur de 2 000 €
  • Montant indemnisé : 2 000 €

7. Exclusions de Garantie

Certaines polices d’assurance excluent certains types de sinistres ou certains événements spécifiques. Si un sinistre est dû à une cause exclue (ex : guerre, actes terroristes, etc.), il ne sera pas indemnisé.


8. Calcul Final d’Indemnisation

Pour déterminer le montant final de l’indemnisation, voici un résumé des étapes :

  1. Évaluation du sinistre : On détermine la valeur des biens perdus ou endommagés.
  2. Application de la franchise : La franchise est déduite.
  3. Règle proportionnelle : Si la valeur assurée est inférieure à la valeur réelle, on applique cette règle.
  4. Vérification du plafond : Si le montant à indemniser dépasse le plafond prévu dans le contrat, l’indemnisation est limitée à ce plafond.
  5. Vérification des exclusions : Si le sinistre entre dans les exclusions de garantie, il n’y a pas d’indemnisation.

Exemple Complet :

  • Sinistre évalué à : 20 000 €
  • Franchise : 500 €
  • Valeur assurée : 15 000 €
  • Valeur réelle : 20 000 €
  • Plafond d’indemnisation : 18 000 €

Étapes :

  1. Application de la franchise :
   20 000 € - 500 € = 19 500 €
  1. Application de la règle proportionnelle :
   Indemnisation = (15 000 € / 20 000 €) × 19 500 € = 14 625 €
  1. Vérification du plafond d’indemnisation : Comme le montant calculé (14 625 €) est inférieur au plafond de 18 000 €, l’indemnisation finale sera de 14 625 €.

Le calcul d’indemnisation dépend de plusieurs facteurs : la valeur du sinistre, la franchise, la règle proportionnelle (si applicable), et le plafond d’indemnisation. Le contrat d’assurance doit être lu attentivement pour comprendre les conditions qui influencent le montant final de l’indemnisation.

Comment calculer une assurance au prorata ?

Le calcul d’une assurance au prorata est utilisé pour ajuster le montant de la prime d’assurance en fonction de la durée de couverture pendant une période spécifique, généralement lorsqu’une police d’assurance ne couvre qu’une partie de l’année ou d’une autre période. Le principe du prorata permet de payer la prime pour la période exacte pendant laquelle l’assurance est en vigueur.

Voici les étapes et les formules pour calculer une prime d’assurance au prorata.


1. Formule Générale du Calcul au Prorata

La formule pour calculer une assurance au prorata est la suivante :

Prime au prorata = (Prime annuelle / Durée totale) × Durée couverte
  • Prime annuelle : La prime d’assurance pour une année complète (ou une autre période définie).
  • Durée totale : La durée totale de la période pour laquelle la prime est calculée (souvent 12 mois ou 365 jours pour une prime annuelle).
  • Durée couverte : La durée pendant laquelle l’assurance est effectivement en vigueur (en jours ou en mois).

2. Exemple de Calcul d’une Assurance au Prorata (Année Fractionnée)

Énoncé :

Vous souscrivez une assurance automobile avec une prime annuelle de 600 € le 1er mars et vous résiliez cette assurance le 30 septembre. Calculez la prime au prorata que vous devrez payer pour la période couverte.

Étapes de Calcul :

  1. Prime annuelle : 600 €
  2. Durée totale : 12 mois (période annuelle)
  3. Durée couverte : Du 1er mars au 30 septembre, soit 7 mois.

Calcul :

Prime au prorata = (600 € / 12 mois) × 7 mois
Prime au prorata = 50 € × 7 = 350 €

Réponse : Vous devrez payer 350 € pour la période couverte de 7 mois.


3. Exemple avec une Période en Jours

Énoncé :

Vous avez une assurance habitation avec une prime annuelle de 1 200 €. Vous souscrivez cette assurance pour seulement 200 jours au lieu de l’année complète. Calculez la prime au prorata.

Étapes de Calcul :

  1. Prime annuelle : 1 200 €
  2. Durée totale : 365 jours
  3. Durée couverte : 200 jours

Calcul :

Prime au prorata = (1 200 € / 365 jours) × 200 jours
Prime au prorata = 3,29 € par jour × 200 jours = 658 €

Réponse : Vous devrez payer 658 € pour les 200 jours couverts.


4. Autre Exemple : Résiliation en Milieu d’Année

Énoncé :

Vous résiliez une assurance moto, dont la prime annuelle est de 800 €, au bout de 9 mois. Quelle sera la prime au prorata que vous devrez payer ?

Étapes de Calcul :

  1. Prime annuelle : 800 €
  2. Durée totale : 12 mois
  3. Durée couverte : 9 mois

Calcul :

Prime au prorata = (800 € / 12 mois) × 9 mois
Prime au prorata = 66,67 € × 9 = 600 €

Réponse : Vous devrez payer 600 € pour les 9 mois couverts.


5. Exemple avec Mois Incomplets

Énoncé :

Vous souscrivez une assurance habitation le 15 janvier et la résiliez le 10 août. La prime annuelle est de 1 000 €. Calculez la prime au prorata en fonction du nombre de jours couverts.

Étapes de Calcul :

  1. Prime annuelle : 1 000 €
  2. Durée totale : 365 jours
  3. Durée couverte : Du 15 janvier au 10 août = 208 jours (calcul exact du nombre de jours).

Calcul :

Prime au prorata = (1 000 € / 365 jours) × 208 jours
Prime au prorata = 2,74 € par jour × 208 jours = 570,92 €

Réponse : Vous devrez payer 570,92 € pour les 208 jours couverts.


6. Application à une Cotisation Mensuelle ou Trimestrielle

Si l’assurance est facturée sur une base mensuelle ou trimestrielle, vous pouvez également appliquer la méthode du prorata pour les périodes partielles.

Exemple :

Si vous souscrivez une assurance pour un trimestre (3 mois) au lieu d’une année entière et que la prime annuelle est de 480 €, vous pouvez calculer la prime au prorata pour 3 mois :

Prime au prorata = (480 € / 12 mois) × 3 mois = 120 €

Le calcul d’une prime d’assurance au prorata permet d’ajuster le montant à payer selon la période réelle pendant laquelle l’assurance est active. En utilisant la formule du prorata, il est possible de calculer la prime pour des mois ou des jours partiels, en fonction des besoins spécifiques.

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