Le taux d’actualisation est un élément crucial dans le calcul de la Valeur Actuelle Nette (VAN), car il reflète le coût du capital, le risque du projet, ou le rendement attendu d’un investissement. Choisir un taux trop élevé ou trop faible peut fausser l’évaluation de la rentabilité du projet. Voici plusieurs approches pour déterminer un taux d’actualisation approprié.
Le WACC (Weighted Average Cost of Capital) ou coût moyen pondéré du capital est souvent utilisé comme taux d’actualisation dans les entreprises. Il reflète le coût combiné des capitaux propres et de la dette, pondéré par leur proportion dans la structure financière de l’entreprise.
La formule du WACC est la suivante :
WACC = (E/V) * Re + (D/V) * Rd * (1 - Tc)
Où :
Quand l’utiliser ?
Le taux de rendement requis est souvent utilisé par les investisseurs pour déterminer le taux d’actualisation. Il représente le rendement minimum qu’ils attendent pour investir dans un projet, compte tenu du risque.
Le taux de rendement requis dépend de plusieurs facteurs :
Quand l’utiliser ?
Si le projet est entièrement financé par emprunt, le taux d’actualisation peut simplement être le taux d’intérêt appliqué à la dette. C’est un taux plus bas que le coût des capitaux propres, car les intérêts de la dette sont déductibles d’impôt, ce qui en réduit le coût effectif.
Quand l’utiliser ?
Dans certains cas, le taux d’actualisation peut tenir compte de l’inflation. Si les flux de trésorerie sont exprimés en termes nominaux (c’est-à-dire non ajustés à l’inflation), un taux d’actualisation nominal doit être utilisé. Si les flux sont exprimés en termes réels (ajustés pour tenir compte de l’inflation), un taux d’actualisation réel doit être utilisé.
La relation entre le taux nominal, le taux réel et l’inflation est donnée par la formule de Fisher :
(1 + taux nominal) = (1 + taux réel) * (1 + inflation)
Quand l’utiliser ?
Dans certains cas, le taux d’actualisation doit être ajusté pour tenir compte du risque spécifique d’un projet. Par exemple, un projet dans un pays à haut risque politique ou dans un secteur très volatile nécessitera un taux d’actualisation plus élevé pour compenser le risque supplémentaire.
Quand l’utiliser ?
Le taux sans risque est souvent utilisé comme base pour calculer un taux d’actualisation ajusté au risque. Il s’agit du rendement des obligations d’État (généralement à long terme), car ces placements sont considérés comme exempts de risque de défaut.
À ce taux sans risque, on ajoute une prime de risque spécifique au projet. La prime de risque dépendra du niveau d’incertitude associé au projet.
Quand l’utiliser ?
Le choix du taux d’actualisation est fondamental pour Calcul de la Valeur Actuelle Nette et une étape clé dans l’évaluation d’un projet. Il reflète à la fois le coût du capital et les risques associés. Un taux d’actualisation trop bas peut surestimer la rentabilité d’un projet, tandis qu’un taux trop élevé peut écarter des projets potentiellement intéressants. Le choix du bon taux doit tenir compte de la structure financière, des risques du projet, et des alternatives d’investissement disponibles.
Le choix du taux d’actualisation est un processus clé dans la prise de décision pour des projets d’investissement. Voici une série d’exercices qui vous aideront à comprendre comment ajuster et sélectionner un taux d’actualisation approprié en fonction des différentes caractéristiques des projets, du risque et des conditions de marché.
Deux projets d’investissement sont proposés :
L’entreprise utilise un taux d’actualisation standard de 8 % pour ses projets. Comment ajusteriez-vous ce taux pour chaque projet ? Justifiez vos choix.
Une entreprise finance ses projets d’investissement avec 60 % de capitaux propres et 40 % de dettes. Le coût des capitaux propres est de 10 %, et le coût de la dette est de 5 %. Le taux d’imposition de l’entreprise est de 30 %. Utilisez le coût moyen pondéré du capital (CMPC) pour déterminer le taux d’actualisation applicable à ses projets d’investissement.
Formule du CMPC :
CMPC = (E / (E + D)) * Ce + (D / (E + D)) * Cd * (1 - T)
Où :
Calcul du CMPC :
CMPC = (0,60 * 0,10) + (0,40 * 0,05 * (1 - 0,30))
CMPC = 0,06 + (0,40 * 0,05 * 0,70)
CMPC = 0,06 + 0,014
CMPC = 0,074 = 7,4 %
Le taux d’actualisation basé sur le CMPC pour cette entreprise est de 7,4 %.
Une organisation à but non lucratif prévoit d’investir dans un projet de développement durable qui réduira les émissions de CO2 de 50 % sur une période de 10 ans. Les rendements financiers attendus sont faibles, mais les bénéfices sociaux et environnementaux sont très élevés. Le taux d’actualisation utilisé habituellement pour les projets est de 10 %. Comment ajusteriez-vous le taux d’actualisation pour ce projet, sachant que les bénéfices non financiers sont très significatifs ?
Pour ce projet à but social et environnemental, un taux d’actualisation de 5 % est recommandé pour mieux valoriser les bénéfices non financiers.
Une entreprise prévoit de réaliser un projet d’investissement dans un pays où le taux d’inflation est de 4 % par an. Si le taux d’actualisation réel applicable au projet est de 6 %, calculez le taux d’actualisation nominal qui devrait être utilisé pour évaluer les flux de trésorerie futurs.
Taux nominal = (1 + Taux réel) * (1 + Taux d'inflation) - 1
Taux nominal = (1 + 0,06) * (1 + 0,04) - 1
Taux nominal = 1,06 * 1,04 - 1
Taux nominal = 1,1024 - 1
Taux nominal = 0,1024 = 10,24 %
Le taux d’actualisation nominal à utiliser pour évaluer le projet est de 10,24 %.
Une entreprise envisage deux projets d’investissement :
L’entreprise utilise généralement un taux d’actualisation de 9 % pour ses projets. Comment ajusteriez-vous ce taux pour ces deux projets, et pourquoi ?
Le choix du taux d’actualisation doit tenir compte de plusieurs facteurs comme le risque, la durée du projet, l’inflation, le coût du capital, et l’impact social ou environnemental. Ces exercices montrent comment ajuster le taux d’actualisation pour refléter ces différents éléments et évaluer de manière plus précise la rentabilité des projets d’investissement.
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